Dans les rues de Dakar, on ne peut pas louper l’évènement. Sur de grands panneaux publicitaires, Ndongo D et Faada Freedy invitent, sur un fond bleu ciel, à la découverte de leur dernier album. Nouveau nom, nouveau style, nouvelles sonorités, School of Life est un cocktail détonnant de hip hop, de funk, de reggae, de soul, d’envolées vocales…. "Un rap pur coloré", dixit les artistes. Après sept ans d’absence, Daara J revient en force. Maturité et variété sont les mots qui caractérisent le mieux ce nouveau disque. Que de changements pour l’enfanter ! Daara J, le trio qui tournait ensemble depuis 1993, n’est plus. Place à Daara J Family, sans Lord Aladji Man. "Fin 2007, il y a eu une crise. C’est naturel, nous sommes des humains. C’est quelqu’un qui fait partie de nous et la vie fait qu’on est plus dans le même projet mais on le respecte beaucoup", explique Ndongo D, sans jamais toutefois prononcer le nom de Lord Aladji Man.
Le duo reste discret sur le départ du troisième compère rencontré lors d’une free style party dans un café de Dakar. "Avec Faada Freddy, on est arrivés à un moment où il fallait faire des choix et aujourd’hui, j’ai beaucoup d’idées concernant l’écriture, le slam, dit Ndongo D. Faada Freddy joue plus d’instruments. On va beaucoup s’ouvrir car nous étions trop renfermés, c’était notre problème." School of life mise donc sur l’ouverture, et emprunte des sons un peu partout : de Dakar à New-York, en passant par Paris et Kingston. Sa musique est tellement internationale que, sur certains morceaux, certains élans vocaux font penser au roi de la pop Michael Jackson.
Nourris au rap et aux griots
Ce jour-là, dans le studio de répétition de Daara J, on découvre l’autre secret de ce nouveau son : nos deux chanteurs ne sont plus accompagnés d’un DJ. C’est désormais un orchestre et des choristes qui s’en chargent. Les chansons sortent ainsi du hip hop pur. Beau mélange entraînant qui rappelle les Black Eyed Peas, Celebrate donne inévitablement envie de quitter sa chaise et de danser."A l’écoute de l’album, on sent la patte de musiciens qui viennent d’Amérique, d’Europe, d’Afrique. Ce disque est une symbiose de talents". Marqué par les voyages que les membres de Daara J ont faits ces dix dernières années, "School of Life est éclectique, il parle à tout le monde et sa musique est mélangée, métissée", décrypte Ndongo D. Les bases hip hop et rap sont cependant conservées, surtout grâce à la voix de Ndongo D, capable d’enchaîner les syllabes en un temps record. "On a gardé ce côté rap sur les morceaux Sun Afreeca et Oh Why. Quand on écrit, on fait du rap classique car nous sommes allés à l’école de Public Enemy et de KRS one", rappelle le chanteur.
Les deux membres de la Daara J Family n’ont pas non plus oublié les sonorités africaines qui les ont bercés petits : Orchestra Baobab, Ismaël Lo, Xalam, Super Diamono, autant de vieux groupes sénégalais qui ne se démodent pas et qui les ont influencés. Sorte de "rhapsodies griots", les Daara J Family mêlent hip hop et instruments traditionnels sur Bayi Yoon ou Temps Boy, ode à la nostalgie dont le refrain reste dans la tête dès la première écoute. "C’est très fort comme morceau, autant au niveau du texte que du message. Beaucoup de choses nous manquent. Les vieux groupes mais aussi la vie avant, moins chère, plus facile."
Toujours engagés, les Daara J ? Oui mais pour une "dénonciation intelligente, subtile", pour "donner des solutions", comme sur le morceau Sabodala, qui critique l’exploitation de l’or faite par les grandes industries au détriment des populations. "Nous avons un rôle à jouer, tout ne passe pas par les dirigeants, la politique." Les Daara J en sont convaincus, les messages les plus forts peuvent passer par la culture, la musique. En avril dernier, en concert au Just for You, un café-restaurant de Dakar, ils l’ont encore prouvé en demandant à leurs fans d’acheter l’album plutôt que des copies piratées, vrai fléau au Sénégal. La salle était comble et le public a visiblement apprécié les nouveaux morceaux de la Daara J Family… Beaucoup les connaissaient déjà par cœur ! La voix de Faada Freddy, toujours aussi coulante et mielleuse, a quant à elle fait fondre les jeunes filles au premier rang. Signes que la Daara J nouvelle formule ne risque pas de perdre ses admirateurs de la première heure.
Le duo reste discret sur le départ du troisième compère rencontré lors d’une free style party dans un café de Dakar. "Avec Faada Freddy, on est arrivés à un moment où il fallait faire des choix et aujourd’hui, j’ai beaucoup d’idées concernant l’écriture, le slam, dit Ndongo D. Faada Freddy joue plus d’instruments. On va beaucoup s’ouvrir car nous étions trop renfermés, c’était notre problème." School of life mise donc sur l’ouverture, et emprunte des sons un peu partout : de Dakar à New-York, en passant par Paris et Kingston. Sa musique est tellement internationale que, sur certains morceaux, certains élans vocaux font penser au roi de la pop Michael Jackson.
Nourris au rap et aux griots
Ce jour-là, dans le studio de répétition de Daara J, on découvre l’autre secret de ce nouveau son : nos deux chanteurs ne sont plus accompagnés d’un DJ. C’est désormais un orchestre et des choristes qui s’en chargent. Les chansons sortent ainsi du hip hop pur. Beau mélange entraînant qui rappelle les Black Eyed Peas, Celebrate donne inévitablement envie de quitter sa chaise et de danser."A l’écoute de l’album, on sent la patte de musiciens qui viennent d’Amérique, d’Europe, d’Afrique. Ce disque est une symbiose de talents". Marqué par les voyages que les membres de Daara J ont faits ces dix dernières années, "School of Life est éclectique, il parle à tout le monde et sa musique est mélangée, métissée", décrypte Ndongo D. Les bases hip hop et rap sont cependant conservées, surtout grâce à la voix de Ndongo D, capable d’enchaîner les syllabes en un temps record. "On a gardé ce côté rap sur les morceaux Sun Afreeca et Oh Why. Quand on écrit, on fait du rap classique car nous sommes allés à l’école de Public Enemy et de KRS one", rappelle le chanteur.
Les deux membres de la Daara J Family n’ont pas non plus oublié les sonorités africaines qui les ont bercés petits : Orchestra Baobab, Ismaël Lo, Xalam, Super Diamono, autant de vieux groupes sénégalais qui ne se démodent pas et qui les ont influencés. Sorte de "rhapsodies griots", les Daara J Family mêlent hip hop et instruments traditionnels sur Bayi Yoon ou Temps Boy, ode à la nostalgie dont le refrain reste dans la tête dès la première écoute. "C’est très fort comme morceau, autant au niveau du texte que du message. Beaucoup de choses nous manquent. Les vieux groupes mais aussi la vie avant, moins chère, plus facile."
Toujours engagés, les Daara J ? Oui mais pour une "dénonciation intelligente, subtile", pour "donner des solutions", comme sur le morceau Sabodala, qui critique l’exploitation de l’or faite par les grandes industries au détriment des populations. "Nous avons un rôle à jouer, tout ne passe pas par les dirigeants, la politique." Les Daara J en sont convaincus, les messages les plus forts peuvent passer par la culture, la musique. En avril dernier, en concert au Just for You, un café-restaurant de Dakar, ils l’ont encore prouvé en demandant à leurs fans d’acheter l’album plutôt que des copies piratées, vrai fléau au Sénégal. La salle était comble et le public a visiblement apprécié les nouveaux morceaux de la Daara J Family… Beaucoup les connaissaient déjà par cœur ! La voix de Faada Freddy, toujours aussi coulante et mielleuse, a quant à elle fait fondre les jeunes filles au premier rang. Signes que la Daara J nouvelle formule ne risque pas de perdre ses admirateurs de la première heure.