A Yaoundé, François Fillon a invité les observateurs ''à relire'' le discours de Dakar. (Photo: Reuters)
En Afrique, tous les chemins mènent à Dakar. En visite depuis mercredi au Cameroun - avant de prendre la direction du Nigeria - François Fillon s'est à son tour prononcé jeudi soir sur la polémique née deux ans plus tôt des propos de Nicolas Sarkozy, au sujet de "l'Homme africain" dans son désormais célèbre "discours de Dakar". Pour le Premier ministre, interrogé sur le sujet en conférence de presse à l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), ce discours "a été mal lu par un certain nombre d'observateurs". Une phrase en particulier avait soulevé un vent de protestation. Dans la capitale sénégalaise, le tout nouveau Président français avait en effet déclaré que "le drame de l'Afrique, c'était que l'Homme africain n'était pas assez entré dans l'Histoire". Pour le locataire de Matignon, certains "ont essayé de donner avec cette phrase, la couleur d'un discours qui était très différent".
Un discours "à relire"
Dans son viseur, mais sans la nommer, Ségolène Royal bien sûr, dont la séquence du "pardon" demandé aux populations africaines au nom de la France début avril, toujours à Dakar, avait enflammé le débat politique hexagonal. "Pardon pour ses paroles humiliantes qui n'auraient jamais dû être prononcées et qui (...) n'engagent pas la France", avait notamment déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes, avant de récidiver - sans toutefois s'en prendre directement à Nicolas Sarkozy - lors d'un colloque organisé à Paris en début de semaine.
"Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la Libération de la France et s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun", a-t-elle lancé au cours d'une soirée de réflexion justement consacrée à "l'avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle". A Yaoundé, François Fillon a lui cherché à redorer le blason du président de la République. "De tous les chefs d'Etat français, a-t-il déclaré, Nicolas Sarkozy est celui qui a dénoncé avec le plus de clarté, le plus de vigueur le colonialisme et la pratique de l'esclavage." "A relire" selon lui, le discours de Dakar "propose enfin à l'Afrique un vrai partenariat".
De partenariat, il en fut question au cours des 48 heures passées sur le sol camerounais. Affirmant devant les étudiants de l'Iric que la relation franco-camerounaises était faite "de proximité, d'amitié et de respect", François Fillon a signé avec le présiden Paul Biya trois séries d'accords bilatéraux. L'un concerne la gestion des flux migratoires, un autre le secteur de la santé. Enfin, le dernier institue un nouveau partenariat de défense, qui ne prévoit plus d'intervention militaire française en cas d'agression contre le Cameroun. Traduction, selon le chef du gouvernement français, d'un "véritable changement d'esprit" dans les rapports entre Paris et Yaoundé.
Source: Lejdd.fr
Un discours "à relire"
Dans son viseur, mais sans la nommer, Ségolène Royal bien sûr, dont la séquence du "pardon" demandé aux populations africaines au nom de la France début avril, toujours à Dakar, avait enflammé le débat politique hexagonal. "Pardon pour ses paroles humiliantes qui n'auraient jamais dû être prononcées et qui (...) n'engagent pas la France", avait notamment déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes, avant de récidiver - sans toutefois s'en prendre directement à Nicolas Sarkozy - lors d'un colloque organisé à Paris en début de semaine.
"Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la Libération de la France et s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun", a-t-elle lancé au cours d'une soirée de réflexion justement consacrée à "l'avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle". A Yaoundé, François Fillon a lui cherché à redorer le blason du président de la République. "De tous les chefs d'Etat français, a-t-il déclaré, Nicolas Sarkozy est celui qui a dénoncé avec le plus de clarté, le plus de vigueur le colonialisme et la pratique de l'esclavage." "A relire" selon lui, le discours de Dakar "propose enfin à l'Afrique un vrai partenariat".
De partenariat, il en fut question au cours des 48 heures passées sur le sol camerounais. Affirmant devant les étudiants de l'Iric que la relation franco-camerounaises était faite "de proximité, d'amitié et de respect", François Fillon a signé avec le présiden Paul Biya trois séries d'accords bilatéraux. L'un concerne la gestion des flux migratoires, un autre le secteur de la santé. Enfin, le dernier institue un nouveau partenariat de défense, qui ne prévoit plus d'intervention militaire française en cas d'agression contre le Cameroun. Traduction, selon le chef du gouvernement français, d'un "véritable changement d'esprit" dans les rapports entre Paris et Yaoundé.
Source: Lejdd.fr