Au deuxième jour de grève des agents du nettoiement, la capitale sénégalaise est hideuse. Les ordures ont envahi Dakar depuis mercredi, premier jour de la grève illimitée des concessionnaires qui réclament deux (2) milliards de F CFA d'arriérés de paiement à l'Etat, à laquelle est venue s'ajouter celle des travailleurs du nettoiement qui protestent contre le non-paiement des salaires du mois de novembre. En moins de deux jours, ces ordures ont fini de faire partie intégrante du décor dans les quartiers.
A la Médina et à Fass, par exemple, elles sont à la devanture des maisons, à tous les coins de rue, sous les poteaux électriques. L'air en est du coup pollué, à cause de l'odeur nauséabonde qui s'en dégage. Et les populations y sont pour beaucoup. En effet, faute d'autre choix, dans les quartiers de la Médina, de la Gueule Tapée et de Fass, les ménagères continuent de déposer les ordures devant les entrées de leurs maisons, avec l'espoir secret de voir les éboueurs venir les ramasser au plus vite. A la rue 5 angle Corniche, où sont installés des bouchers, un seau ou une bassine remplie d'ordures est visible à l'entrée de chaque maison. Résultat : les habitants vivent presque avec l'odeur infecte qui en émane.
Et face à cette situation, les riverains essaient tant bien que mal de trouver des palliatifs en attendant un retour à la normale. "Hier, une femme a payé un gars pour qu'il aille lui déverser ses ordures à la mer. Cela n'est certes pas bien écologiquement, mais que faire ? Nous ne pouvons pas laisser les ordures empester nos maisons sans réagir", clame Amadou Diallo, un vendeur établi à la rue 5 qui visiblement très remonté, rage : "Franchement, si c'est une affaire d'argent qui est à l'origine de cette grève qui dégrade les quartiers et la ville, qu'on leur [les grévistes] donne ce qu'ils réclament dans les plus brefs délais pour le bien de tous".
Au rond point de la Gueule Tapée où se tient un marché hebdomadaire tous les mercredis, les poubelles sont pleines, obligeant les riverains à déverser leurs ordures à même le sol. Conséquence de cette situation, l'odeur est devenue presque partout pestilentielle, obligeant parfois automobilistes et passants à se boucher les narines. Non loin de là, à Fass, le décor est le même. "Ils [les concessionnaires et les éboueurs] ne sont en grève que depuis hier et vous voyez par vous-même ce tas d'ordures", lance Awa Ciss, vendeuse de petit déjeuner dans une rue de Fass.
Chassant à l'aide d'une serviette les mouches qui bourdonnent autour de son commerce, elle dit être obligée de veiller méticuleusement sur la propreté de la nourriture qu'elle vend afin de ne pas perdre sa clientèle. Ou ceux qui en restent encore, car certains d'entre eux ont déjà fini de s'en aller. Awa Ciss indique que le site de son commerce est devenu un dépotoir pour les riverains. "Si la grève se poursuit, nous serons obligés de vivre avec cette odeur insupportable jusqu'à ce que solution soit trouvée", dit-elle. Près de Awa, deux hommes debout à côté de la montagne de déchets déplorent cette situation et se désolent de ce que ces "braves" travailleurs soient amenés à réclamer leurs salaires. "On ne devrait jamais attendre pour les payer, ils devraient être les premiers à être satisfaits", martèle l'un d'entre eux.
Deux rues plus loin, des habitants disent avoir trouvé un point de chute à leurs ordures. "Si les ramasseurs d'ordures ne viennent pas, nous allons chacun de notre côté les verser dans le chantier là-bas", explique Abdou en pointant un terrain de football.
"Ce n'est pas une décharge d'ordures mais si nous n'avons pas de solution, nous les déverserons dans ces lieux", a-t-il dit.
Jeudi, le secrétaire général du Syndicat national du nettoiement, Madani Sy, a dénoncé la négligence dont fait montre l'Etat vis-à-vis de ce secteur, avertissant que "tant que les salaires ne tomberont pas", les agents du secteur ne reprendront pas le travail.
"Déjà je peux vous dire que plus de 4.000 tonnes d'ordures jonchent les rues de Dakar. Le budget du nettoiement est de 13 milliards de francs CFA, mais on a envie de se demander à qui profite l'argent des ordures. Tout travail mérite salaire", s'est-il insurgé.
Les grévistes réclament quatre mois d'arriérés de paiement à l'Entente CADAK-CAR (Communauté des agglomérations de Dakar- Communauté des agglomérations de Rufisque). Les concessionnaires revendiquent plus de 1.600 employés chargés de nettoyer la capitale et sa banlieue.
A la Médina et à Fass, par exemple, elles sont à la devanture des maisons, à tous les coins de rue, sous les poteaux électriques. L'air en est du coup pollué, à cause de l'odeur nauséabonde qui s'en dégage. Et les populations y sont pour beaucoup. En effet, faute d'autre choix, dans les quartiers de la Médina, de la Gueule Tapée et de Fass, les ménagères continuent de déposer les ordures devant les entrées de leurs maisons, avec l'espoir secret de voir les éboueurs venir les ramasser au plus vite. A la rue 5 angle Corniche, où sont installés des bouchers, un seau ou une bassine remplie d'ordures est visible à l'entrée de chaque maison. Résultat : les habitants vivent presque avec l'odeur infecte qui en émane.
Et face à cette situation, les riverains essaient tant bien que mal de trouver des palliatifs en attendant un retour à la normale. "Hier, une femme a payé un gars pour qu'il aille lui déverser ses ordures à la mer. Cela n'est certes pas bien écologiquement, mais que faire ? Nous ne pouvons pas laisser les ordures empester nos maisons sans réagir", clame Amadou Diallo, un vendeur établi à la rue 5 qui visiblement très remonté, rage : "Franchement, si c'est une affaire d'argent qui est à l'origine de cette grève qui dégrade les quartiers et la ville, qu'on leur [les grévistes] donne ce qu'ils réclament dans les plus brefs délais pour le bien de tous".
Au rond point de la Gueule Tapée où se tient un marché hebdomadaire tous les mercredis, les poubelles sont pleines, obligeant les riverains à déverser leurs ordures à même le sol. Conséquence de cette situation, l'odeur est devenue presque partout pestilentielle, obligeant parfois automobilistes et passants à se boucher les narines. Non loin de là, à Fass, le décor est le même. "Ils [les concessionnaires et les éboueurs] ne sont en grève que depuis hier et vous voyez par vous-même ce tas d'ordures", lance Awa Ciss, vendeuse de petit déjeuner dans une rue de Fass.
Chassant à l'aide d'une serviette les mouches qui bourdonnent autour de son commerce, elle dit être obligée de veiller méticuleusement sur la propreté de la nourriture qu'elle vend afin de ne pas perdre sa clientèle. Ou ceux qui en restent encore, car certains d'entre eux ont déjà fini de s'en aller. Awa Ciss indique que le site de son commerce est devenu un dépotoir pour les riverains. "Si la grève se poursuit, nous serons obligés de vivre avec cette odeur insupportable jusqu'à ce que solution soit trouvée", dit-elle. Près de Awa, deux hommes debout à côté de la montagne de déchets déplorent cette situation et se désolent de ce que ces "braves" travailleurs soient amenés à réclamer leurs salaires. "On ne devrait jamais attendre pour les payer, ils devraient être les premiers à être satisfaits", martèle l'un d'entre eux.
Deux rues plus loin, des habitants disent avoir trouvé un point de chute à leurs ordures. "Si les ramasseurs d'ordures ne viennent pas, nous allons chacun de notre côté les verser dans le chantier là-bas", explique Abdou en pointant un terrain de football.
"Ce n'est pas une décharge d'ordures mais si nous n'avons pas de solution, nous les déverserons dans ces lieux", a-t-il dit.
Jeudi, le secrétaire général du Syndicat national du nettoiement, Madani Sy, a dénoncé la négligence dont fait montre l'Etat vis-à-vis de ce secteur, avertissant que "tant que les salaires ne tomberont pas", les agents du secteur ne reprendront pas le travail.
"Déjà je peux vous dire que plus de 4.000 tonnes d'ordures jonchent les rues de Dakar. Le budget du nettoiement est de 13 milliards de francs CFA, mais on a envie de se demander à qui profite l'argent des ordures. Tout travail mérite salaire", s'est-il insurgé.
Les grévistes réclament quatre mois d'arriérés de paiement à l'Entente CADAK-CAR (Communauté des agglomérations de Dakar- Communauté des agglomérations de Rufisque). Les concessionnaires revendiquent plus de 1.600 employés chargés de nettoyer la capitale et sa banlieue.
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