
Les traces laissées par Matthew sont visibles dès que l'on quitte Port-au-Prince et plus on s'avance vers le sud de la péninsule de Haïti, plus dégâts deviennent importants, rapporte notre envoyée spéciale, Stefanie Schüler. Tous les champs de bananiers et autres cultures agricoles ont été détruits. Les troncs nus de cocotiers, dépouillés de toutes leurs feuilles, se dressent vers le ciel.
Nous avons croisé sur notre route quelques engins lourds qui tentent de dégager la chaussée des coulées de boue. A certains endroits des glissements de terrain semblent avoir provoqué de véritables avalanches de roches et de pierres. Dans la petite ville de Cavaillon le marché n’est plus qu’un vaste terrain boueux. A quelques mètres, une foule entoure la dépouille d’un homme posée à même le sol.
Nous avons ensuite longé la ville des Cayes pour nous diriger vers Port-Salut puis Roche-à-Bateau, deux localités très prisées des touristes. A la nuit tombée, c'est un paysage apocalyptique que l'on a traversé : arbres pulvérisés, maisons détruites, maisons englouties par des vagues de dix mètres de hauteur. Et l'ensemble du réseau électrique est au sol.
Partout, les habitants sont sous le choc. Une grande partie de la population dort à la belle étoile et personne ici ne sait de quoi sera fait demain. Aucune équipe d’évaluation ou d’aide humanitaire n’est encore arrivée jusqu’à eux, rapporte notre envoyée spéciale.
Les Haïtiens pour aider Haïti
Aux Cayes, les habitants sont déjà à pied d'œuvre pour réparer ce qui peut être réparé, rapporte notre correspondante, Amélie Baron. Alors que les promesses d'aide commencent à être formulées par les organisations internationales, les victimes du cyclone se montrent sceptiques car ils ont en mémoire le fiasco de la gestion post-séisme en 2010. Les pieds dans la boue, au milieu des troncs d'arbres abattus sur des dizaines de maisons, les habitants du quartier Sous Roche travaillent tous pour replacer sur leurs toits les quelques tôles qui ont pu être récupérées. Cette solidarité, c'est la solution pour Chéry Junior Jétro. « Je crois que pour sortir de la terrible situation dans laquelle on est, il faut une collaboration totale de tous les Haïtiens parce que si on laisse la société continue comme avant, à chaque désastre naturel, il y aura beaucoup d'autres victimes et de dégâts, donc on doit se battre pour trouver une solution quand même ».
Les Haïtiens pour aider Haïti, c'est le crédo de Gédéon Dorfeuille qui est plus que critique face à l'aide étrangère. « Le travail c'est à nous de le commencer avant tout. Je ne crois pas en l'aide internationale. Après le séisme, on a dit que 6 milliards avaient été dépensés mais 6 ans après Port-au-Prince n'a pas changé. L'aide dont on n'a besoin, ce n’est pas l'argent mais des matériels. Et surtout pas l'armée comme ça s’est passé le jour d'après le séisme quand le peuple avait besoin d'eau potable et qu'est ce qu'on a vu : les Américains débarquer avec leurs armes ».
Dans leur quartier dévasté, les sinistrés s'activent sans attendre, ni l'aide de l'Etat ni celle surtout donc de l'international.
Nous avons croisé sur notre route quelques engins lourds qui tentent de dégager la chaussée des coulées de boue. A certains endroits des glissements de terrain semblent avoir provoqué de véritables avalanches de roches et de pierres. Dans la petite ville de Cavaillon le marché n’est plus qu’un vaste terrain boueux. A quelques mètres, une foule entoure la dépouille d’un homme posée à même le sol.
Nous avons ensuite longé la ville des Cayes pour nous diriger vers Port-Salut puis Roche-à-Bateau, deux localités très prisées des touristes. A la nuit tombée, c'est un paysage apocalyptique que l'on a traversé : arbres pulvérisés, maisons détruites, maisons englouties par des vagues de dix mètres de hauteur. Et l'ensemble du réseau électrique est au sol.
Partout, les habitants sont sous le choc. Une grande partie de la population dort à la belle étoile et personne ici ne sait de quoi sera fait demain. Aucune équipe d’évaluation ou d’aide humanitaire n’est encore arrivée jusqu’à eux, rapporte notre envoyée spéciale.
Les Haïtiens pour aider Haïti
Aux Cayes, les habitants sont déjà à pied d'œuvre pour réparer ce qui peut être réparé, rapporte notre correspondante, Amélie Baron. Alors que les promesses d'aide commencent à être formulées par les organisations internationales, les victimes du cyclone se montrent sceptiques car ils ont en mémoire le fiasco de la gestion post-séisme en 2010. Les pieds dans la boue, au milieu des troncs d'arbres abattus sur des dizaines de maisons, les habitants du quartier Sous Roche travaillent tous pour replacer sur leurs toits les quelques tôles qui ont pu être récupérées. Cette solidarité, c'est la solution pour Chéry Junior Jétro. « Je crois que pour sortir de la terrible situation dans laquelle on est, il faut une collaboration totale de tous les Haïtiens parce que si on laisse la société continue comme avant, à chaque désastre naturel, il y aura beaucoup d'autres victimes et de dégâts, donc on doit se battre pour trouver une solution quand même ».
Les Haïtiens pour aider Haïti, c'est le crédo de Gédéon Dorfeuille qui est plus que critique face à l'aide étrangère. « Le travail c'est à nous de le commencer avant tout. Je ne crois pas en l'aide internationale. Après le séisme, on a dit que 6 milliards avaient été dépensés mais 6 ans après Port-au-Prince n'a pas changé. L'aide dont on n'a besoin, ce n’est pas l'argent mais des matériels. Et surtout pas l'armée comme ça s’est passé le jour d'après le séisme quand le peuple avait besoin d'eau potable et qu'est ce qu'on a vu : les Américains débarquer avec leurs armes ».
Dans leur quartier dévasté, les sinistrés s'activent sans attendre, ni l'aide de l'Etat ni celle surtout donc de l'international.
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