Son ancien porte-parole dénonce l'absence de sérieux et le manque de matériel.
Les casques bleus n'ont pas réussi à protéger les civils dans la région du Darfour au Soudan, même quand ils ont été abattus devant eux, selon Aicha el Basri, ancienne porte-parole de l'ONU.
Basri a déclaré à la BBC que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, fait partie d'une "conspiration du silence" sur le conflit.
Elle a annoncé qu'elle a démissionné l'année dernière parce qu'elle « avait honte d'être une porte-parole d’une mission qui ment. »
Dans un cas en Septembre dernier, les casques bleus ont " regardé " le groupe de la milice pro-gouvernement Janjaweed mener une attaque sur des civils voyageant dans un camion, mais ne sont pas intervenus », Basri a dit.
Les autorités en charge des missions de paix à l'ONU parlent de situation complexe et annoncent une revue stratégique des missions de paix dans cette vaste région du Soudan.
Le patron des missions de paix à l'ONU Hervé Ladsous a démenti ces allégations à la BBC décrivant une situation complexe qui a fait beaucoup de victimes du côté de la mission.
« Oui, il y a eu des incidents, certains d'entre eux dramatiques, certains d'entre eux choquants. Chacun d'entre eux a été étudié au meilleur de notre capacité », a déclaré Ladsous.
L'ONU a environ 19.000 soldats au Darfour, frappé par un conflit depuis 2003.
Basri a déclaré qu'elle avait décidé de parler après que l'ONU a ignoré ses appels de lancer une enquête sur ses opérations au Darfour.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait omis de mentionner dans les rapports publiés sur le conflit au Darfour que les forces gouvernementales ont bombardé des villages 106 fois en 2012, a-t-elle ajouté.
"Dans de nombreux cas, les civils ont été abattus devant de la MINUAD [la force de l'ONU au Darfour], " dit-elle.
Une grande partie de ce conflit concerne les droits de pâturage.
Ladsous a ajouté que les Nations Unies ont lancé une revue stratégique sur le Darfour pour résoudre les problèmes de la mission de paix, à savoir notamment faire face à la coopération incertaine des autorités locales et renforcer les moyens militaires sur le terrain.
Source : BBC Afrique