Président depuis 2000, Abdoulaye Wade, 82 ans, devrait se représenter pour un troisième mandat en 2012. Mais le mécontentement gronde.
« Durcissement du pouvoir », « chef de clan »... Les critiques pleuvent sur Abdoulaye Wade, président du Sénégal depuis bientôt dix ans. « Le pouvoir est de plus en plus absolutiste. Cela a beaucoup dégradé l'image démocratique du pays, observe Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme. De 2000 à 2004, il y a eu beaucoup d'efforts de faits. Mais, à partir de 2005, des marches ont été interdites, des leaders politiques arrêtés, l'Assemblée nationale et la Constitution instrumentalisées. Ce pour avoir un contrôle absolu sur les élections. »
En 2007, Abdoulaye Wade a pourtant remporté la présidentielle. « Personne ne peut dire qu'il n'a rien fait. Il a créé au moins deux postes de santé en plus dans chaque région. Ce qu'il a fait en sept ans, les socialistes ne l'avaient pas fait en quarante-cinq ans », constate Demba Ndiaye, directeur du journal La Sentinelle.
Mais l'augmentation du coût de la vie, les récentes inondations (des banlieues sont encore sous les eaux trois mois après la fin des pluies) et les coupures d'électricité lassent les Sénégalais. « Si nous ne faisons pas de virage d'ici à 2011, nous risquons d'être sévèrement sanctionnés par la population », prévient Babacar Gaye, porte-parole du PDS (Parti démocratique sénégalais, au pouvoir). « La corruption, ses projets mégalos... Cela a précipité le désamour », estime Demba Ndiaye.
L'option Karim
« Abdoulaye Wade a essayé d'installer une politique clientéliste à l'égard de toutes les forces sociales. Pour lui, l'argent est la mesure de toute chose », condamne Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste. En mars 2009, la coalition présidentielle perd les municipales. Même la capitale, Dakar, qui devait mettre Karim, le fils du Président, sur orbite, lui échappe. Malgré sa défaite, Karim Wade, 40 ans, sera propulsé ministre d'État, de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.
« Ce n'est aucunement du népotisme, explique Moustapha Guirassy, ministre de la Communication. C'est simplement de la compétence, de la volonté. Tant mieux si cela se retrouve chez son fils. » Karim Wade a aussi été le conseiller de son père et le dirigeant de l'agence qui a préparé le sommet de l'Organisation de la conférence islamique.
Source: ouest-france.fr
« Durcissement du pouvoir », « chef de clan »... Les critiques pleuvent sur Abdoulaye Wade, président du Sénégal depuis bientôt dix ans. « Le pouvoir est de plus en plus absolutiste. Cela a beaucoup dégradé l'image démocratique du pays, observe Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme. De 2000 à 2004, il y a eu beaucoup d'efforts de faits. Mais, à partir de 2005, des marches ont été interdites, des leaders politiques arrêtés, l'Assemblée nationale et la Constitution instrumentalisées. Ce pour avoir un contrôle absolu sur les élections. »
En 2007, Abdoulaye Wade a pourtant remporté la présidentielle. « Personne ne peut dire qu'il n'a rien fait. Il a créé au moins deux postes de santé en plus dans chaque région. Ce qu'il a fait en sept ans, les socialistes ne l'avaient pas fait en quarante-cinq ans », constate Demba Ndiaye, directeur du journal La Sentinelle.
Mais l'augmentation du coût de la vie, les récentes inondations (des banlieues sont encore sous les eaux trois mois après la fin des pluies) et les coupures d'électricité lassent les Sénégalais. « Si nous ne faisons pas de virage d'ici à 2011, nous risquons d'être sévèrement sanctionnés par la population », prévient Babacar Gaye, porte-parole du PDS (Parti démocratique sénégalais, au pouvoir). « La corruption, ses projets mégalos... Cela a précipité le désamour », estime Demba Ndiaye.
L'option Karim
« Abdoulaye Wade a essayé d'installer une politique clientéliste à l'égard de toutes les forces sociales. Pour lui, l'argent est la mesure de toute chose », condamne Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste. En mars 2009, la coalition présidentielle perd les municipales. Même la capitale, Dakar, qui devait mettre Karim, le fils du Président, sur orbite, lui échappe. Malgré sa défaite, Karim Wade, 40 ans, sera propulsé ministre d'État, de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.
« Ce n'est aucunement du népotisme, explique Moustapha Guirassy, ministre de la Communication. C'est simplement de la compétence, de la volonté. Tant mieux si cela se retrouve chez son fils. » Karim Wade a aussi été le conseiller de son père et le dirigeant de l'agence qui a préparé le sommet de l'Organisation de la conférence islamique.
Source: ouest-france.fr