
Le Président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara est décédé ce mercredi 9 avril. Une perte énorme pour le Sénégal et qui plonge la justice dans le deuil.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages et témoignages fusent de partout. Hommes de droit, politiques, et même citoyens lambda saluent la mémoire d’un « magistrat d’une grande compétence, d’une grande rigueur intellectuelle, d’une grande capacité, d’une grande compétence et d’une connaissance précise et particulière du droit pénal ».
Dans le même sillage, le député de Pastef, Guy Marius Sagna a dans une publication sur sa page Facebook, rendu hommage au défunt saluant son indépendance et sa posture dans son devoir de président du Conseil constitutionnel lors de la période post-électorale. Une publication qui a suscité polémique chez des internautes qui estiment que par le mot « Devoir d’ingratitude », le parlementaire essai de critiquer les services rendus par Mamadou Badio au peuple sénégalais.
In extenso la publication :
« Du Président du Conseil constitutionnel, Monsieur Mamadou Badio Camara, l'histoire retiendra aussi que sur une question importante pour le présent et l'avenir du Sénégal, il a exercé son "devoir d'ingratitude".
Que son âme repose en paix !
Que notre Seigneur l'accueille en son paradis ! », a publié Guy Marius.
Suffisant pour déclencher la colère de certains internautes.
« Ça y est GMS a décidé de baisser son string. Quelle inélégance de ta part? N’oublie pas aussi que c’est ce même magistrat, en tant que président du Conseil constitutionnel qui avait refusé le report des élections ».
« Quant à l’invalidation de la candidature d'Ousmane Sonko, sache que ce dernier était condamné à 2 ans de prison pour corruption de la jeune ».
« Si mounoul wakh cii mom lou bakh mandoul. C'est ce que l'islam recommande. »
« Si tu ne peux pas que prier pour le repos de son âme. Alors tais-toi. »
« Triste qu’il décède et que tu continues à tirer sur lui . Vraiment dommage pour un député de ta trempe . As tu des preuves de ce que tu avances. L’histoire retiendra aussi sans lui Bassirou Diomaye Faye ne serait pas président sa candidature aura pu être invalidée. »
« Ce qui me plaît chez toi, c'est que tu ne mâches pas tes mots. »
« Son dernier discours public contraste avec tes propos. »
« Seeddel ko deug té Nianal ko yala ndiegueul ak yeurmande mo gueun manipulation bi ak di induire sciemment les gens en erreur niousiy waakh lou teguinéwoul. »
« Dioulit dou naafekh »
« En tant que musulman Dieu, aime qu'on parle que du bien sur nos défunt le reste, il en sait mieux que nous qu'Allah lui accorde sa miséricorde ».
« Non ! C'est pas musulman ce que vous faites honorable GUY Marius SAGNA. So manoul xam lou bakh cii mom mandoul. »
Apparemment, ces internautes, qui se déchaînent contre le parlementaire, confondent « l’ingratitude » qui signifie, égoïste ou méconnaissance et;
« le Devoir d’ingratitude », ou contre-pouvoir », plus souvent utilisé dans le jargon judiciaire, autrement qui veut dire agir de façon indépendante, sans tenir compte des directives venant du pouvoir et qui vont à l’encontre du droit.
Pour être plus précis, rappelons que c’est le chef de l’Etat qui nomme le président du Conseil constitutionnel. Donc si le magistrat ne fait pas les choses selon la volonté du président de la République et décide d’appliquer la loi avec rigueur, c'est perçu comme de l’ingratitude, c'est-à-dire ne pas être reconnaissant envers celui qui l’a nommé à ce poste, d’où le sens du mot « devoir d’ingratitude », employé dans la justice et dans certaines circonstances.
En février 2024, alors que le Président Macky Sall avait acté un report controversé de dix mois l’élection présidentielle avec l’appui d’une majorité parlementaire, c’est sous l’autorité de Badio Camara que le Conseil constitutionnel avait jugé cette décision contraire à la Constitution. L’institution avait exigé la fixation d’un nouveau calendrier, contraignant le chef de l’État à organiser le scrutin le 25 mars 2024, lequel s’est soldé par la victoire de Bassirou Diomaye Faye , candidat désigné par l’opposant Ousmane Sonko avec 54% des voix au premier tour. Une première pour un candidat de l'opposition.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages et témoignages fusent de partout. Hommes de droit, politiques, et même citoyens lambda saluent la mémoire d’un « magistrat d’une grande compétence, d’une grande rigueur intellectuelle, d’une grande capacité, d’une grande compétence et d’une connaissance précise et particulière du droit pénal ».
Dans le même sillage, le député de Pastef, Guy Marius Sagna a dans une publication sur sa page Facebook, rendu hommage au défunt saluant son indépendance et sa posture dans son devoir de président du Conseil constitutionnel lors de la période post-électorale. Une publication qui a suscité polémique chez des internautes qui estiment que par le mot « Devoir d’ingratitude », le parlementaire essai de critiquer les services rendus par Mamadou Badio au peuple sénégalais.
In extenso la publication :
« Du Président du Conseil constitutionnel, Monsieur Mamadou Badio Camara, l'histoire retiendra aussi que sur une question importante pour le présent et l'avenir du Sénégal, il a exercé son "devoir d'ingratitude".
Que son âme repose en paix !
Que notre Seigneur l'accueille en son paradis ! », a publié Guy Marius.
Suffisant pour déclencher la colère de certains internautes.
« Ça y est GMS a décidé de baisser son string. Quelle inélégance de ta part? N’oublie pas aussi que c’est ce même magistrat, en tant que président du Conseil constitutionnel qui avait refusé le report des élections ».
« Quant à l’invalidation de la candidature d'Ousmane Sonko, sache que ce dernier était condamné à 2 ans de prison pour corruption de la jeune ».
« Si mounoul wakh cii mom lou bakh mandoul. C'est ce que l'islam recommande. »
« Si tu ne peux pas que prier pour le repos de son âme. Alors tais-toi. »
« Triste qu’il décède et que tu continues à tirer sur lui . Vraiment dommage pour un député de ta trempe . As tu des preuves de ce que tu avances. L’histoire retiendra aussi sans lui Bassirou Diomaye Faye ne serait pas président sa candidature aura pu être invalidée. »
« Ce qui me plaît chez toi, c'est que tu ne mâches pas tes mots. »
« Son dernier discours public contraste avec tes propos. »
« Seeddel ko deug té Nianal ko yala ndiegueul ak yeurmande mo gueun manipulation bi ak di induire sciemment les gens en erreur niousiy waakh lou teguinéwoul. »
« Dioulit dou naafekh »
« En tant que musulman Dieu, aime qu'on parle que du bien sur nos défunt le reste, il en sait mieux que nous qu'Allah lui accorde sa miséricorde ».
« Non ! C'est pas musulman ce que vous faites honorable GUY Marius SAGNA. So manoul xam lou bakh cii mom mandoul. »
Apparemment, ces internautes, qui se déchaînent contre le parlementaire, confondent « l’ingratitude » qui signifie, égoïste ou méconnaissance et;
« le Devoir d’ingratitude », ou contre-pouvoir », plus souvent utilisé dans le jargon judiciaire, autrement qui veut dire agir de façon indépendante, sans tenir compte des directives venant du pouvoir et qui vont à l’encontre du droit.
Pour être plus précis, rappelons que c’est le chef de l’Etat qui nomme le président du Conseil constitutionnel. Donc si le magistrat ne fait pas les choses selon la volonté du président de la République et décide d’appliquer la loi avec rigueur, c'est perçu comme de l’ingratitude, c'est-à-dire ne pas être reconnaissant envers celui qui l’a nommé à ce poste, d’où le sens du mot « devoir d’ingratitude », employé dans la justice et dans certaines circonstances.
En février 2024, alors que le Président Macky Sall avait acté un report controversé de dix mois l’élection présidentielle avec l’appui d’une majorité parlementaire, c’est sous l’autorité de Badio Camara que le Conseil constitutionnel avait jugé cette décision contraire à la Constitution. L’institution avait exigé la fixation d’un nouveau calendrier, contraignant le chef de l’État à organiser le scrutin le 25 mars 2024, lequel s’est soldé par la victoire de Bassirou Diomaye Faye , candidat désigné par l’opposant Ousmane Sonko avec 54% des voix au premier tour. Une première pour un candidat de l'opposition.
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