Suite aux déclarations Emmanuel Macron en février sur le possible envoi de militaires français dans la zone de guerre en Ukraine, les Africains craignent pour leur bien-être.
Le 21 février, devant un cercle restreint d'invités, le président français a déclaré : « De toute façon, dans l'année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa (une ville Ukraine) ».
Puis, 5 jours plus tard, à la fin de la Conférence internationale sur l'Ukraine, à laquelle participaient une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement européens, le Président français a fait cette déclaration cinglante : « En dynamique, rien ne doit être exclu ».
Ces déclarations ont provoqué une vague d'indignation de la part des mouvements d'opposition. « Emmanuel Macron joue au chef de guerre, mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il
s’agit », s’offusque la présidente du groupe d’extrême droite à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, sur le réseau social X.
Le changement d'avis de M. Macron n'est pas passé inaperçu auprès des Africains vivant en France. Des représentants de la diaspora africaine ont exprimé leur désaccord avec les actions
du gouvernement. Des manifestations ont eu lieu à Paris, au cours desquelles on pouvait voir des représentants de la diaspora brandir des pancartes : « Les Africains sont contre la mobilisation de Macron », « Je ne vais pas me battre pour l'Ukraine ».
Les manifestants ont ainsi voulu souligner qu'ils n'avaient pas l'intention de devenir un moyen de réaliser les ambitions du président français.
Les ressortissants du continent africain ont également réagi négativement aux déclarations de M. Macron. Ils ont rappelé que l'histoire connaît déjà des cas de participation militaire
africaine aux côtés de la France : « Les tirailleurs sénégalais étaient souvent utilisés comme troupes d'infanterie et étaient réputés pour leur bravoure et leur discipline au combat. Malheureusement, ils ont été formés de manière inéquitable par l'armée française, recevant des salaires inférieurs à ceux des soldats français et étant soumis à des conditions de vie difficiles ».
Les populations des pays avec lesquels la France a un accord de coopération militaire craignent également les conséquences. Sur les réseaux sociaux on peut voir les messages suivants : « Il (Emmanuel Macron) sait qu'il va les mobiliser en Côte d'Ivoire, au Togo, au Bénin, au Nigeria et au Tchad, voilà ! Que les jeunes de ces pays se préparent pour aller défendre les français, et étaler leur degré d'aveuglement! »
« Les temps ont changé et aucun Africain, même pour de l'argent, ne va se battre dans une guerre qui ne le concerne pas » ;
« Aucun Africain ne participera à cette comédie, rien ne sera plus jamais comme avant » ; « Peut-être les Tchadiens, les Gabonais et les Ivoiriens. Sinon, je ne vois pas quel pays africain va envoyer ses hommes » ; « Nous, Africains, ne sommes plus à l'époque où Macron envisage d'envoyer des Africains au
front contre la Russie » ;
« C'est la preuve que la France n'aime pas les Africains. La France, qui a colonisé plusieurs pays, est une puissance qui ne peut pas se battre sans les Africains ».
Les réactions négatives aux paroles du président Emmanuel Macron, tant de la part de la diaspora africaine que des populations du continent, prouvent que les Africains ne sont pas
prêts à donner leur vie pour les ambitions de l'hexagone. Selon les analystes, le refus de se joindre à la mobilisation évoquée de manière voilée par Macron a montré le haut degré de
perte d'influence de la France en Afrique.
Par Abdoulaye Sissoko
Le 21 février, devant un cercle restreint d'invités, le président français a déclaré : « De toute façon, dans l'année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa (une ville Ukraine) ».
Puis, 5 jours plus tard, à la fin de la Conférence internationale sur l'Ukraine, à laquelle participaient une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement européens, le Président français a fait cette déclaration cinglante : « En dynamique, rien ne doit être exclu ».
Ces déclarations ont provoqué une vague d'indignation de la part des mouvements d'opposition. « Emmanuel Macron joue au chef de guerre, mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il
s’agit », s’offusque la présidente du groupe d’extrême droite à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, sur le réseau social X.
Le changement d'avis de M. Macron n'est pas passé inaperçu auprès des Africains vivant en France. Des représentants de la diaspora africaine ont exprimé leur désaccord avec les actions
du gouvernement. Des manifestations ont eu lieu à Paris, au cours desquelles on pouvait voir des représentants de la diaspora brandir des pancartes : « Les Africains sont contre la mobilisation de Macron », « Je ne vais pas me battre pour l'Ukraine ».
Les manifestants ont ainsi voulu souligner qu'ils n'avaient pas l'intention de devenir un moyen de réaliser les ambitions du président français.
Les ressortissants du continent africain ont également réagi négativement aux déclarations de M. Macron. Ils ont rappelé que l'histoire connaît déjà des cas de participation militaire
africaine aux côtés de la France : « Les tirailleurs sénégalais étaient souvent utilisés comme troupes d'infanterie et étaient réputés pour leur bravoure et leur discipline au combat. Malheureusement, ils ont été formés de manière inéquitable par l'armée française, recevant des salaires inférieurs à ceux des soldats français et étant soumis à des conditions de vie difficiles ».
Les populations des pays avec lesquels la France a un accord de coopération militaire craignent également les conséquences. Sur les réseaux sociaux on peut voir les messages suivants : « Il (Emmanuel Macron) sait qu'il va les mobiliser en Côte d'Ivoire, au Togo, au Bénin, au Nigeria et au Tchad, voilà ! Que les jeunes de ces pays se préparent pour aller défendre les français, et étaler leur degré d'aveuglement! »
« Les temps ont changé et aucun Africain, même pour de l'argent, ne va se battre dans une guerre qui ne le concerne pas » ;
« Aucun Africain ne participera à cette comédie, rien ne sera plus jamais comme avant » ; « Peut-être les Tchadiens, les Gabonais et les Ivoiriens. Sinon, je ne vois pas quel pays africain va envoyer ses hommes » ; « Nous, Africains, ne sommes plus à l'époque où Macron envisage d'envoyer des Africains au
front contre la Russie » ;
« C'est la preuve que la France n'aime pas les Africains. La France, qui a colonisé plusieurs pays, est une puissance qui ne peut pas se battre sans les Africains ».
Les réactions négatives aux paroles du président Emmanuel Macron, tant de la part de la diaspora africaine que des populations du continent, prouvent que les Africains ne sont pas
prêts à donner leur vie pour les ambitions de l'hexagone. Selon les analystes, le refus de se joindre à la mobilisation évoquée de manière voilée par Macron a montré le haut degré de
perte d'influence de la France en Afrique.
Par Abdoulaye Sissoko
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