Dans la nouvelle gouvernance de valeurs proposée et appliquée pour un Sénégal qui se veut nouveau et pourquoi pas émergent, une méthode se découvre absolument. Naturellement, Macky Sall en est l'auteur et l'acteur principal. Et depuis peu, on le sent, on le voit, on le vit : c'est la crédibilité de la République qui est renforcée. D'abord, l'homme parle peu et n'intervient pas a-la-va-vite. On l'a vu encore sur la polemique Mittal. Il semble inoxydable et tient pas a rouiller devant les coups de fer que lui envoie l'opposition. Son silence parle. Il parle si fort au point de provoquer ma plume et de vouloir le decrypter. Et quand j'ai interroge la "communication sensible", je suis arrive au résultat selon lequel "rien n'est plus dévastateur qu'un silence assourdissant...".
De ce fait, la stratégie de Macky consisterait a affirmer que garder le silence est une manière de factoriser les effets de "la crise", de ne pas être le seul interlocuteur a s'expliquer sur la "crise créée par l'opposition". Qui plus est, en gardant le silence, Macky imposerait un style du "tout en retrait" et laisserait la parole politique aux "mauvaises langues" qui, en communication, finissent toujours par se distinguer par un zèle de communicant assez inhabituel même si communiquer, c'est parfois lancer une idée qui va être suivie de réactions. Ainsi, il me revient de comprendre pourquoi Macky ne fait pas grand chose pour créer les conditions du débat, comme au tennis le fait d'avoir l'avantage du service et des balles neuves.
Je le dis d'autant plus que rien dans les dernières apparitions de Macky n'a pu le montrer à l'offensive contre l'opposition au sujet de la polémique Mittal.
Tout au plus, je lis dans son silence l'idée selon laquelle la "communication politique" n'est presque pas un allié. Et que c'est la ou excelle l'opposition pour qui connait ses tenants. Cela me revient à considérer que ce silence n'est guère une altération insupportable de la vérité et que la seule posture possible pour Macky consiste véritablement à oeuvrer en silence et laisser l'opinion juger du résultat. A cela s'est ajoutée la volonté d'incarner la rupture par rapport à l'ancien régime qui avait usé et abusé des ficelles d'une communication souvent outrancière. Seulement, la science nous a appris que la rareté de la parole publique se heurte très souvent à deux écueils bien connus des professionnels de la communication.
Le premier écueil est que la rareté de la parole publique laisse le champ libre aux critiques qui peuvent dès lors se développer tranquillement et prendre de la consistance.
Les gaffes anodines d'une équipe gouvernementale peu expérimentée prennent une ampleur inhabituelle et les caricatures dressées par l'opposition deviennent autant de vérités. L'absence du leader dans la parole publique se transforme en cadeau pour le camp d'en face.
Le deuxieme et dernier ecueil est que la rarete de la parole publique ne correspond pas au rythme où va l'information à l'heure des médias sociaux. Il est très périlleux de choisir le silence comme stratégie de communication, car les observateurs se sont habitués à la permanence de l'actualite et à son incroyable rapidite de propagation dans les commentaires. A cet égard, le silence observe par Macky s'apparenterait à une position de hors jeu au sens premier du terme.
Et a force de se comporter ainsi, peu a peu, il peut devenir un spectateur médiatique de sa propre action, ce qui est la pire des postures de communication.
C'est pourquoi je comprends la prise en main de la communication au sujet de la polémique Mittal par son Premier Ministre qui a tout balaye sur une conférence de presse et qui a ordonne du coup la publication des documents y relatifs. Par ailleurs, et loin de cette polémique, Macky se découvre en "anti-tripatouilleur de constitution". Le justifie sa décision originale de ne pas toucher à la constitution bien qu'étant engagé à réduire à 5 ans le mandat de 7 ans pour lequel il a été élu.
Non plus, sa majorité parlementaire n'y touche pas ! Sa méthode est de donner plutôt au peuple la décision par référendum de limiter le mandat et de toucher à la constitution.
Ainsi, à le suivre dans son mode de gouvernance, " un élu" ne saurait toucher à la constitution en lieu et place de ceux qui l'ont legitimé.
Ensuite, Macky Sall se montre tel un visionnaire avec son fameux Plan Sénégal Emergent (PSE) défini comme "une constitution economique dans un pays où la demande sociale fait foi et loi". La pertinence du Pse est le fait qu'il soit à la fois "une option economique" et "un rendez-vous dans le temps de l'espoir social".
Enfin, Macky Sall se dit ambitieux mais pas aveuglé par le pouvoir.
En disant qu'il veut un second mandat, il déclare qu'il n'est point obcèdé par le pouvoir. Le 29 novembre 2014, sous les lumières du centre international de conférence de Diamniadio qu'il a rebaptisé "Centre International de Conférence Abdou Diouf",(CICAD), Macky Sall semble dire que l'histoire d'un Chef d'Etat débute après son départ du pouvoir et que la méthode est importante en politique.
Cela m'amène a m'interroger sur ce que l'opinion appelle le nouveau duo Macky-Diouf.
Je sais que sous le soleil de la francophonie, ce dernier a beaucoup sué. Il a si sué qu'il a reçu de tous les pays membres des remerciements et des felicitations, allant jusqu'à l'immortalisation : Macky Sall lui a donné le nom du Centre International de Diamniadio, construit avec la somme astronomique de pres de 60 milliards de francs CFA. Un énorme pacte ! Mais, pour quel(s) but(s) politique(s) ? Diouf est sorti de l'école senghorienne et se définit par l'Etat.
Macky est formé par Wade et se caracterise par le sens du travail, sous le sceau de son fameux cri de guerre : "yokuté", qui signifie "Emergence" !
Macky-Diouf, un duo et en meme temps, un paradoxe.
Paradoxe, parce que le Sénégal a dépassé le temps de l'Etat dominateur qu'incarnait Diouf, arrivé au pouvoir sans grande légitimité politique... Paradoxe, parce que le Sénégal est dans le temps des grands investissements et de la compétitivite sur les marchés porteurs qu'ignore Diouf... Paradoxe, parce que politiquement Macky ne saurait rien tirer d'un Diouf affaibli par le contenu contesté de ses "mémoires"... Paradoxe, parce que démocratiquement Macky n'a rien à envier à Diouf, au regard de son plébiscite lors de la présidentielle de 2012, avec 65%.
Il n'est pas comme Diouf. Il s'est battu tout seul et a eu la confiance du peuple. Diouf ne s'est jamais battu et a reçu sur un plateau d'or le pouvoir des mains de son mentor. Ce qui fonde toutes mes interrogations : le duo fait actualité mais pourra-t-il être déterminant pour la prochaine présidentielle ? Aussi, Macky a-t-il réellement besoin de Diouf pour être devant ? Le choix de Macky serait certainement à la mesure des questions.
De ce fait, la stratégie de Macky consisterait a affirmer que garder le silence est une manière de factoriser les effets de "la crise", de ne pas être le seul interlocuteur a s'expliquer sur la "crise créée par l'opposition". Qui plus est, en gardant le silence, Macky imposerait un style du "tout en retrait" et laisserait la parole politique aux "mauvaises langues" qui, en communication, finissent toujours par se distinguer par un zèle de communicant assez inhabituel même si communiquer, c'est parfois lancer une idée qui va être suivie de réactions. Ainsi, il me revient de comprendre pourquoi Macky ne fait pas grand chose pour créer les conditions du débat, comme au tennis le fait d'avoir l'avantage du service et des balles neuves.
Je le dis d'autant plus que rien dans les dernières apparitions de Macky n'a pu le montrer à l'offensive contre l'opposition au sujet de la polémique Mittal.
Tout au plus, je lis dans son silence l'idée selon laquelle la "communication politique" n'est presque pas un allié. Et que c'est la ou excelle l'opposition pour qui connait ses tenants. Cela me revient à considérer que ce silence n'est guère une altération insupportable de la vérité et que la seule posture possible pour Macky consiste véritablement à oeuvrer en silence et laisser l'opinion juger du résultat. A cela s'est ajoutée la volonté d'incarner la rupture par rapport à l'ancien régime qui avait usé et abusé des ficelles d'une communication souvent outrancière. Seulement, la science nous a appris que la rareté de la parole publique se heurte très souvent à deux écueils bien connus des professionnels de la communication.
Le premier écueil est que la rareté de la parole publique laisse le champ libre aux critiques qui peuvent dès lors se développer tranquillement et prendre de la consistance.
Les gaffes anodines d'une équipe gouvernementale peu expérimentée prennent une ampleur inhabituelle et les caricatures dressées par l'opposition deviennent autant de vérités. L'absence du leader dans la parole publique se transforme en cadeau pour le camp d'en face.
Le deuxieme et dernier ecueil est que la rarete de la parole publique ne correspond pas au rythme où va l'information à l'heure des médias sociaux. Il est très périlleux de choisir le silence comme stratégie de communication, car les observateurs se sont habitués à la permanence de l'actualite et à son incroyable rapidite de propagation dans les commentaires. A cet égard, le silence observe par Macky s'apparenterait à une position de hors jeu au sens premier du terme.
Et a force de se comporter ainsi, peu a peu, il peut devenir un spectateur médiatique de sa propre action, ce qui est la pire des postures de communication.
C'est pourquoi je comprends la prise en main de la communication au sujet de la polémique Mittal par son Premier Ministre qui a tout balaye sur une conférence de presse et qui a ordonne du coup la publication des documents y relatifs. Par ailleurs, et loin de cette polémique, Macky se découvre en "anti-tripatouilleur de constitution". Le justifie sa décision originale de ne pas toucher à la constitution bien qu'étant engagé à réduire à 5 ans le mandat de 7 ans pour lequel il a été élu.
Non plus, sa majorité parlementaire n'y touche pas ! Sa méthode est de donner plutôt au peuple la décision par référendum de limiter le mandat et de toucher à la constitution.
Ainsi, à le suivre dans son mode de gouvernance, " un élu" ne saurait toucher à la constitution en lieu et place de ceux qui l'ont legitimé.
Ensuite, Macky Sall se montre tel un visionnaire avec son fameux Plan Sénégal Emergent (PSE) défini comme "une constitution economique dans un pays où la demande sociale fait foi et loi". La pertinence du Pse est le fait qu'il soit à la fois "une option economique" et "un rendez-vous dans le temps de l'espoir social".
Enfin, Macky Sall se dit ambitieux mais pas aveuglé par le pouvoir.
En disant qu'il veut un second mandat, il déclare qu'il n'est point obcèdé par le pouvoir. Le 29 novembre 2014, sous les lumières du centre international de conférence de Diamniadio qu'il a rebaptisé "Centre International de Conférence Abdou Diouf",(CICAD), Macky Sall semble dire que l'histoire d'un Chef d'Etat débute après son départ du pouvoir et que la méthode est importante en politique.
Cela m'amène a m'interroger sur ce que l'opinion appelle le nouveau duo Macky-Diouf.
Je sais que sous le soleil de la francophonie, ce dernier a beaucoup sué. Il a si sué qu'il a reçu de tous les pays membres des remerciements et des felicitations, allant jusqu'à l'immortalisation : Macky Sall lui a donné le nom du Centre International de Diamniadio, construit avec la somme astronomique de pres de 60 milliards de francs CFA. Un énorme pacte ! Mais, pour quel(s) but(s) politique(s) ? Diouf est sorti de l'école senghorienne et se définit par l'Etat.
Macky est formé par Wade et se caracterise par le sens du travail, sous le sceau de son fameux cri de guerre : "yokuté", qui signifie "Emergence" !
Macky-Diouf, un duo et en meme temps, un paradoxe.
Paradoxe, parce que le Sénégal a dépassé le temps de l'Etat dominateur qu'incarnait Diouf, arrivé au pouvoir sans grande légitimité politique... Paradoxe, parce que le Sénégal est dans le temps des grands investissements et de la compétitivite sur les marchés porteurs qu'ignore Diouf... Paradoxe, parce que politiquement Macky ne saurait rien tirer d'un Diouf affaibli par le contenu contesté de ses "mémoires"... Paradoxe, parce que démocratiquement Macky n'a rien à envier à Diouf, au regard de son plébiscite lors de la présidentielle de 2012, avec 65%.
Il n'est pas comme Diouf. Il s'est battu tout seul et a eu la confiance du peuple. Diouf ne s'est jamais battu et a reçu sur un plateau d'or le pouvoir des mains de son mentor. Ce qui fonde toutes mes interrogations : le duo fait actualité mais pourra-t-il être déterminant pour la prochaine présidentielle ? Aussi, Macky a-t-il réellement besoin de Diouf pour être devant ? Le choix de Macky serait certainement à la mesure des questions.