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Derniers jours de campagne électorale en Tunisie



Derniers jours de campagne électorale en Tunisie
C’est la dernière ligne droite pour la campagne électorale en Tunisie : plus que deux jours avant le vote. Et les partis font leurs derniers meetings. Celui du Pôle démocratique et moderniste se tenait, mercredi 19 octobre 2011 au soir, à Benarous dans la banlieue de Tunis, le PDM rassemble quatre formations de gauche dont les ex-communistes d’ETAHJDID. A la tribune des têtes de liste bien sûr mais aussi des intellectuels.

Ils ont été souvent réduits au silence sous la dictature de Ben Ali. Aujourd’hui les artistes n’ont pas l’intention de voir les islamistes se substituer au RCD pour les empêcher de s’exprimer. Awlad Ahmed est poète. Il est aussi membre de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution. Et quand Ennahda promet de ne pas remettre en cause la liberté d’expression il n’y croit pas une seconde.

« C’est du mensonge pur. Ils n’ont pas d’idée donc ils mentent. D’ailleurs vous pouvez leur demander pourquoi ils n’ont pas de poète, de cinéaste, de danseuse dans leur parti. Et dernièrement, il y a beaucoup d’attaques contre les cinéastes, contre des musiciens et contre des poètes. Donc ils mentent ».

Salma Beka est réalisatrice. La révolution l’a convaincue de s’engager en politique, elle est tête de liste du Pôle démocratique à Benarous. « Je n’ai pas envie de parler d’Ennahda, il n’existe pas pour moi. Je ne veux même pas prononcer leur nom ».

Le parti islamiste est pourtant bien présent dans les esprits. Il pourrait au soir du vote être la première force au sein de l’Assemblée constituante. « Moi je dis il y a deux modèles de société aujourd’hui qui sont l’un à coté de l’autre, reprend Salma. Mais il faut que nous les démocrates nous apprenions à faire avec Ennahda. C’est une partie du peuple tunisien qui va parler et ca il faut que l’on en tienne compte. C’est le jeu démocratique ».

Un jeu dans lequel les artistes, même s’ils se savent à la marge de la société tunisienne, sont bien décidés à faire entendre leur voix.
Parmi les milliers de listes en présences certaines sont conduites par d’anciens proches de l’ancien régime. Des hommes et des femmes qui doivent lutter pour se faire accepter par ceux qui ont applaudi la révolution

Dans un restaurant de la grande banlieue de Tunis, des sympathisants de Kamel Morjane, en costume cravate très chics sont assis autour de leur mentor. A différents degrés ils ont tous été proche de l’ancien système. Aujourd’hui ils font volontiers leur mea culpa pour être crédible.


Source: Rfi


Jeudi 20 Octobre 2011 - 10:57


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