
D’après les témoins, il était 21h20 quand plusieurs hommes en noir se sont introduits dans la gare de Kunming, armés de couteaux. Ils ont frappé au hasard dans la foule, semant la panique. Yang, blessé à la poitrine et au dos, raconte à l’agence de presse Chine Nouvelle qu’il était en train d’acheter un billet, quand un agresseur s’est dirigé sur lui. Il a réussi à fuir in extremis. D’autres personnes sont tombées à terre.
On ignore le nombre d’assaillants, mais quatre suspects ont été abattus par la police. La télévision d’Etat (CCTV) montre les enquêteurs ramassant au sol de longs couteaux. Un mode opératoire propre aux séparatistes ouïghours, assurent les médias chinois. Pour Pékin, il s’agit d’une attaque terroriste préméditée par des membres de cette minorité turcophone du Xinjiang, située à 5 000 km de là.
Kunming, « la ville de l’éternel printemps », réputée pour sa tranquillité, se retrouve donc bouclée. Il est rare que des indépendantistes ouïghours mènent une attaque aussi loin de leur base. La dernière – de moindre ampleur - remonte au mois d’octobre à Pékin, quand une voiture avait foncé sur la foule, place Tiananmen, tuant 2 touristes.
Source : Rfi.fr