Si le moment choisi pour partager cette réflexion coïncide avec l’électionattendue puis, ratée du Pr Bathily à la tête du Conseil de l’UA quisurvient à l’épilogue de la crise Gambienne, elle-même révélatrice au grand jour de la mauvaise qualité des relations avec nos voisins, c’est pour faire écho aux inquiétudes et questionnements sur la pertinence de certains choix de politique étrangère du Sénégal.
Au demeurant, le problème est plus profond que les évènements que nous venons de citer, il semble être le résultatd’erreurs successives de notre diplomatie depuis maintenant plusieurs années.
Ces « loupés », puisque nous sommes en période de CAN commencent déjà avec les prises de positions plus qu’équivoques du Sénégal sous Wade, lors de la guerre civile Libyenne. Cet éloignement radical de notre pays de la position majoritaire Africaine, et les images du Président Sénégalais d’alors à Benghazi, polluent encore notre image sur le continent.
Malheureusement, après 2012 nous n’avons pas saisi l’opportunité de la nouvelle alternance, pour opérer le recadrage nécessaire afin de redonner à notre action diplomatique le respect, et le prestige que Senghor et Wade ( à ses débuts), lui avaient conféré.
En effet , dès sa victoire à l’élection présidentielle le nouveau Président du Sénégal se rend en visite officielle en France , alors en pleine campagne présidentielle , pour rencontrer un président Sarkozy auteur du discours insultant de Dakar qui résonne encore dans les oreilles africaines et surtout dont la réélection n’était pas du tout assuré. C’est à croire que le Président Macky Sall n’était pas entouré que des gens qui lui voulaient bien pour ne l’avoir pas dissuader.
On connait la suite : des relations froides voir distantes au début, avec le nouveau Président Hollande, et une opinion publique africaine qui ne comprends pas cet empressement.
Nous pouvons encore citer les hésitations du Sénégal lors de l’assaut des islamistes contre le Mali :« ira ,n’ira pas» , avant de se résoudre à s’impliquer militairement sous la houlette de la France, pour au final être écarté du Groupe des cinq pays du Sahel chargés avec l’appui de partenaires de faire un front contre les risques terroristes annoncés par les événements au Mali.
Que dire de la gestion de la crise post-électorale au Burkina où, la jeunesse avait un moment pensé à tort qu’elle n’était pas soutenue, et que nous militions pour un statuquo qui pouvait être favorable à l’ancien régime ; problème d’approche ou de communication sans doute.
Et enfin tout récemment, les accusations (infondées certes) qu’en Gambie, nous voulions profiter de l’occasion pour en découdre coûte que coûte avec un voisin gênant, alors qu’il eut été plus judicieux de s’investir dans la médiation en utilisant les multiples canaux (officiels , traditionnels, religieux … ) qui existent entre les deux peuples avant d’activer le mécanisme de la CEDEAO pour le cas échéant déclencher une action militaire.
Dans ces cas comme dans d’autres nos options diplomatiques ont été mal perçues, mal comprises par nos amis, quand elles n’ont pas simplement brouillée des relations avec des pays qui, du fait de la géographie et de l’histoire, ne peuvent et ne doivent qu’être bonnes.
C’est la persistance de ces malentendus diplomatiques qui explique entre autres l’échec de la candidature du Sénégal à la présidence de la Commission de l’UA.
Car comment comprendre qu’une candidature présentée en bonne et due forme et parrainée CEDEOA récolte un score aussi faible au sein même du groupe de l’Afrique de l’Ouest(10 sur 15) et connaisse un effritement constant de ses soutiens à chaque tour de scrutin.
Il y’a là, un problème de fond qui ne peut pas s’expliquer simplement par :« les dispositions malveillantes d’un Chef d’Etat à notre égard qui aurait torpiller notre candidature au prétexte qu’il ne nous aime pas, fâché qu’il est depuis « Ébola » etc.…. Et même si c’était vrai, il ne serait pas suivi dans ses états d’âme par les autres pays de la sous-région.
A notre humble avis,il est urgent d’insuffler un nouveau souffle à notre diplomatie avec : une orientation panafricaine plus soutenue, plus explicite, basée sur la construction résolue de liens de voisinage plus fraternels et plus solidaires.
Nous réitérons à ce sujet, une proposition déjà faite pour la création d’un Groupe de haut niveau composée de personnalités émérites (anciens chefs d’état , Ministres , Ambassadeurs , Généraux Chefs religieux et coutumier …) qui, bénévolement vont conseiller ,éclairer, appuyer voir compléter les actions officielles entreprise dans certains domaines.
En relations Internationales, l’histoire est une donnée fondamentale, le Président Senghor avait marqué l’histoire diplomatique africaine par son combat pour la négritude et le dialogue des civilisations, Maître Wade par son panafricanisme militant.
Or, aujourd’hui, plus qu’hier, le destin de l’Afrique, sa place dans le monde dépendd’un leadership au panafricain qui opte sans réserve pourune intégration africaine ambitieuse, déterminée et lucide.
C’est ce leadership-là qui est attendu du Sénégal et il est à notre portée.
Au demeurant, le problème est plus profond que les évènements que nous venons de citer, il semble être le résultatd’erreurs successives de notre diplomatie depuis maintenant plusieurs années.
Ces « loupés », puisque nous sommes en période de CAN commencent déjà avec les prises de positions plus qu’équivoques du Sénégal sous Wade, lors de la guerre civile Libyenne. Cet éloignement radical de notre pays de la position majoritaire Africaine, et les images du Président Sénégalais d’alors à Benghazi, polluent encore notre image sur le continent.
Malheureusement, après 2012 nous n’avons pas saisi l’opportunité de la nouvelle alternance, pour opérer le recadrage nécessaire afin de redonner à notre action diplomatique le respect, et le prestige que Senghor et Wade ( à ses débuts), lui avaient conféré.
En effet , dès sa victoire à l’élection présidentielle le nouveau Président du Sénégal se rend en visite officielle en France , alors en pleine campagne présidentielle , pour rencontrer un président Sarkozy auteur du discours insultant de Dakar qui résonne encore dans les oreilles africaines et surtout dont la réélection n’était pas du tout assuré. C’est à croire que le Président Macky Sall n’était pas entouré que des gens qui lui voulaient bien pour ne l’avoir pas dissuader.
On connait la suite : des relations froides voir distantes au début, avec le nouveau Président Hollande, et une opinion publique africaine qui ne comprends pas cet empressement.
Nous pouvons encore citer les hésitations du Sénégal lors de l’assaut des islamistes contre le Mali :« ira ,n’ira pas» , avant de se résoudre à s’impliquer militairement sous la houlette de la France, pour au final être écarté du Groupe des cinq pays du Sahel chargés avec l’appui de partenaires de faire un front contre les risques terroristes annoncés par les événements au Mali.
Que dire de la gestion de la crise post-électorale au Burkina où, la jeunesse avait un moment pensé à tort qu’elle n’était pas soutenue, et que nous militions pour un statuquo qui pouvait être favorable à l’ancien régime ; problème d’approche ou de communication sans doute.
Et enfin tout récemment, les accusations (infondées certes) qu’en Gambie, nous voulions profiter de l’occasion pour en découdre coûte que coûte avec un voisin gênant, alors qu’il eut été plus judicieux de s’investir dans la médiation en utilisant les multiples canaux (officiels , traditionnels, religieux … ) qui existent entre les deux peuples avant d’activer le mécanisme de la CEDEAO pour le cas échéant déclencher une action militaire.
Dans ces cas comme dans d’autres nos options diplomatiques ont été mal perçues, mal comprises par nos amis, quand elles n’ont pas simplement brouillée des relations avec des pays qui, du fait de la géographie et de l’histoire, ne peuvent et ne doivent qu’être bonnes.
C’est la persistance de ces malentendus diplomatiques qui explique entre autres l’échec de la candidature du Sénégal à la présidence de la Commission de l’UA.
Car comment comprendre qu’une candidature présentée en bonne et due forme et parrainée CEDEOA récolte un score aussi faible au sein même du groupe de l’Afrique de l’Ouest(10 sur 15) et connaisse un effritement constant de ses soutiens à chaque tour de scrutin.
Il y’a là, un problème de fond qui ne peut pas s’expliquer simplement par :« les dispositions malveillantes d’un Chef d’Etat à notre égard qui aurait torpiller notre candidature au prétexte qu’il ne nous aime pas, fâché qu’il est depuis « Ébola » etc.…. Et même si c’était vrai, il ne serait pas suivi dans ses états d’âme par les autres pays de la sous-région.
A notre humble avis,il est urgent d’insuffler un nouveau souffle à notre diplomatie avec : une orientation panafricaine plus soutenue, plus explicite, basée sur la construction résolue de liens de voisinage plus fraternels et plus solidaires.
Nous réitérons à ce sujet, une proposition déjà faite pour la création d’un Groupe de haut niveau composée de personnalités émérites (anciens chefs d’état , Ministres , Ambassadeurs , Généraux Chefs religieux et coutumier …) qui, bénévolement vont conseiller ,éclairer, appuyer voir compléter les actions officielles entreprise dans certains domaines.
En relations Internationales, l’histoire est une donnée fondamentale, le Président Senghor avait marqué l’histoire diplomatique africaine par son combat pour la négritude et le dialogue des civilisations, Maître Wade par son panafricanisme militant.
Or, aujourd’hui, plus qu’hier, le destin de l’Afrique, sa place dans le monde dépendd’un leadership au panafricain qui opte sans réserve pourune intégration africaine ambitieuse, déterminée et lucide.
C’est ce leadership-là qui est attendu du Sénégal et il est à notre portée.
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