Une exigence de paiement de six mois d’avance sur son salaire que la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) n’a pas acceptée a incité Pierre Lechantre à jeter l’éponge à moins de 15 jours après sa nomination au poste de sélectionneur national. Un geste qui a fini par mettre les acteurs du football national dans tous leurs états. En effet, « la question du jour » de l’édition 12h de la RFM a servi de parloir à certaines têtes bien connues du football sénégalais, pour vomir leur bile sur le coach français dont la carrière au pays de la teranga fera long feu.
Considérant Lechantre qui a préféré un club qatari au Sénégal, comme un vrai chercheur de prime, « c’est l’argent qui a parlé dans cette affaire parce qu’il demandait 40 millions d’euros qui est 10 millions de plus que ce qu’il devait avoir ici au Sénégal », a pesté le consultant et technicien Tafsirou Diallo, tandis que l’ancien international Yatma Diop dira tout bonnement que « la FSF n’a fait aucune faute » et que « c’est plutôt Lechantre qui est un menteur parce qu’en réalité il n’a pas été non informé de la décision qui a été prise le concernant". M. Diop qui n’est pas du tout tendre avec Lechantre peste néanmoins qu’ « il a dû réfléchir sur le montant qu’il peut peut-être doubler ailleurs parce qu’il connaissait bien les conditions ».
Par ailleurs, si le journaliste Abdoulaye Ndiaga Sylla voit que ce renoncemement du français « n’est pas le moment indiqué et qu’il faut tourner rapidement la page et s’atteler à prendre les dispositions pour mettre l’équipe nationale en condition », le chroniqueur de la RTS, Aboubacry Bâ lui, opine que même s’il nous a manqués de respect, « cela n’est pas très surprenant ». Celui qui avait pourtant à travers la presse, dressé les mauvaises performances de Lechantre dans le passé, renseigne que l’entraineur a été candidat quasiment à tous les postes d’entraineur qui se sont libérés en Afrique ». Ce qui permet d’ailleurs au journaliste sportif de coller sans hésitation, le qualificatif « mercenaire » à Pierre Lechantre qu’il reproche d’avoir manqué aussi bien de « sérieux » que de « cohérence » dans sa démarche.
Toutefois, à côté de ceux qui tirent à boulets rouges sur l’entraineur au passage fugace, il y a d’autres qui soulignent aussi le manque de rigueur et l’amateurisme dont fait montre la fédération dans ses relations avec les différents sélectionneurs.