La dette extérieure du Sénégal était au cœur du discours du nouveau ministre de l’Economie, du plan, et de la coopération. Officiellement installé dans ses fonctions ce jeudi, Abdourahmane Sarr a soutenu que cette dette peut participer à la réduction de la souveraineté financière de l’Etat et donc freiner l’autonomisation monétaire. Toutefois, le ministre ne s’est pas contenté de dénoncer les conséquences de la dette, il a également annoncé des réformes pour « nous libérer de la dépendance extérieure.
Pour faire face à cette situation, le ministre a annoncé des renforcements au niveau des coopérations bilatérales et multilatérales. « Nous renforcerons la coopération bilatérale et multilatérale tout en ayant comme objectif de nous libérer des liens de la dépendance dans notre politique publique. Abdourahmane Sarr a aussi annoncé la mise en place de réformes de leadership en passant par une « meilleure évaluation des dépenses en soutien à l’économie ». « En droite ligne de la direction présidentielle il s’agira de construire des consensus sur les mesures nécessaires, sur les dépenses de la dette afin d’atteindre des objectifs politiques assignés tout en préservant des finances publiques saines et souveraines », fait savoir le ministre indiquant que « ce n’est que de cette manière que nous pouvons libérer le pays de la dépendance extérieure, Yewwi Sénégal ».
Pour obtenir une souveraineté économique et sortir de la dépendance extérieure malgré la dette que traine le pays, Abdourahmane Sarr a révélé quelques plans que compte prendre l’Etat en ce sens en passant par « un environnement économique confidentiel afin d'éliminer les situations de monopoles et de position dominantes qui devrait être source de renchérissement du coût de la vie », a -t-il annoncé. Poursuivant : « pour une souveraineté économique du secteur privé et de la population, l’Etat les accompagnera à travers des ressources financières permettant de développer son projet ou de trouver des partenaires pour développer son entreprise. Ces financements se feront à l’échelle des pôles régionaux. Le tout dans la liberté économique, un environnement des affaires attractif sous l’œil vigilant de l’Etat », a fait savoir M. Sarr.
« Qui dit financement dit marché financier, monnaie, gestion monétaire et fintech » de l’avis du ministre. A l’en croire, « Le Sénégal a l’ambition d’approfondir son secteur financier d’élargir la gamme de produits disponibles pour le financement des privés. Le Sénégal peut devenir un HUB de référence financier de l’Afrique. Le futur de la financière c’est également la digitalisation et la promotion des fintechs », a déclaré le ministre de l’économie du plan et de la coopérative.
Il a aussi annoncé des concertations avec l’UEMOA pour l’autonomie monétaire de la BCEAO. " Ensemble avec le ministère des finances évalueront l’apport du fintech aux financements et l’économie", a fait savoir monsieur Sarr.
Le Sénégal à travers les ministères de l’économie et des finances engagera un dialogue avec ses partenaires de l’UEMOA pour des réformes consensuelles à mettre en œuvre pour réaliser l’autonomie monétaire de la BCEAO dans le respect d’une souveraineté.
« Yewwi le Sénégal de la dépendance extérieure,
Yewwi le territoire d’un Etat central
Yewwi les citoyens de l’Etat »,
Yewwi, yewwi, yewwi »,
liberté, autonomie, responsabilité », a-t-il conclu.