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Dialogue entre Wade et Bennoo : une rencontre sulfureuse en perspective

Le président de la République, Abdoulaye Wade a donné une suite favorable à la lettre de la coalition Bennoo Siggil Senegaal liée au dialogue politique. Dans une lettre datée du 8 octobre dont Pressafrik.com a reçu copie, le chef de l’Etat fixe les conditions qui laissent penser à une rencontre à haut risque et qui pourrait être émaillée par des piques et quelques empoignades verbales comme ce fut le cas lors de leur dernière rencontre alors que Macky Sall était encore Premier ministre.



Dialogue entre Wade et Bennoo : une rencontre sulfureuse en perspective
Le chef de l’Etat est disposé à recevoir les leaders de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal pour un dialogue politique. Il a répondu favorablement à la lettre de l’opposition qui comportait neuf points de discussion. A part quelques réserves, Abdoulaye Wade a montré de bonnes dispositions pour discuter de toutes les questions soulevées dans la missive d’Amath Dansokho et ses camarades chefs de parti.

«Je marque mon accord pour discuter des sujets que vous proposez. Toutefois pour que l’échange soit utile, les dossiers aussi complexes que les finances et le patrimoine national pourraient être traités prioritairement», a mentionné le chef de l’Etat dans sa correspondance. Il a, à ce sujet, ajouté : «je propose de vous recevoir moi-même en présence du Premier ministre, des chefs de partis de la majorité et des ministres ayant des compétences en rapport avec ces deux questions à savoir : le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop le ministre du Budget, Abdoulaye Diop, le ministre chargé de la construction, l’ancien président et l’ancien secrétaire exécutif de l’ANOCI respectivement, Karim Wade et Abdoulaye Baldé». En plus de ces autorités, il a précisé que les hauts fonctionnaires collaborateurs de ces ministres seront également de la partie.

Le chef de l’Etat ne s’arrête pas en si bon chemin. Comme s’il voulait que toute l’opinion nationale et internationale soit témoin des échanges qui pourraient être sulfureux, il a souhaité que la presse, les personnalités religieuses et coutumières, le corps diplomatique y prennent part. Selon lui, ces dispositions sont prises «par souci de transparence». Pour couronner le tout, Abdoulaye Wade veut «la retransmission en direct des débats aussi bien par la télévision que les radios».

Les sept autres sujets seront, si l’on se réfère à la lettre de la présidence de la République, abordés par les deux parties dans le même format que les deux autres.

Par contre ce que le chef de l’Etat ne peut pas, selon sa lettre réponse, «c’est transformer les conclusions de ce dialogue en loi». Cela pose, selon lui, un problème de fond et un problème technique.

D’abord, a-t-il tenu à rappeler : «je ne crois pas très démocratique de vouloir transformer un consensus bilatéral entre vous et nous en une loi de portée générale s’appliquant aux partis d’opposition représentés les uns à l’Assemblée nationale et les autres en dehors de l’Assemblée. Sans compter le fait que proposition ou projet de loi doit nécessairement être discuté par l’Assemblée nationale et par le Sénat».

Le président de la République fait savoir aux chefs de parti de l’opposition : «je pense que les conclusions que nous pouvons arrêtées ensemble ne peuvent avoir de portée que dans nos relations bilatérales». Avant de souligner clairement qu’il se propose après de rencontrer ultérieurement les autres formations politiques de notre pays».


Jean Louis Djiba

Vendredi 9 Octobre 2009 - 11:06


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