La justice sénégalaise de l'extérieur comme de l'intérieur apparait comme un grand corps malade. Aux yeux des justiciables, cette justice était toujours perçue comme une arme à la main du prince et de ses ouailles pour casser des adversaires politiques ou des voix discordantes.
De l'intérieur, les travailleurs de la justice et autres praticiens du droit rencontrent beaucoup de difficultés dans l'exercice de leur métier. Aya Boun Malick Diop secrétaire général du syndicat des travailleurs de la justice, dit fonder beaucoup d'espoir sur les assises nationales de la justice. "Le budget alloué à la justice ne représente que 1, 67%", a révélé monsieur Diop. Un budget jugé par les techniciens et praticiens de la justice en de ça de qu'elle a besoin en moyens financiers pour bien fonctionner.
Pour le président de l'union des magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf l'écart entre la réalité et les standards est hilarant. "Nous ne sommes même pas au niveau des standards internationaux. Le nombre de magistrats est très insuffisant, ils sont 535 magistrats pour 18 millions d'habitants", a fait savoir le président de l'UMS. Au regard, de ce nombre, "les objectifs assignés au magistrats ne peuvent être atteints", reconnait le magistrat. Par ailleurs, informe-t-il, "les juges d'instruction perçoivent autour de 400 à 500 dossiers par cabinets. Voila, dans quelles conditions ils sont. Et il faut entendre tout le monde. Est-ce qu'on peut travailler dans ces conditions"; s'est interrogé le président de l'UMS.
Modernisation du secteur de la justice : un chantier éléphantesque?
C'est dans ce cadre que le dialogue national est attendu. En ce sens qu'il peut apporter un début de solution aux problèmes de la justice, pensent les professionnels du droit. A ce titre ajoute, le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la justice, "c'était une nécessité à un moment où le débat politique de ce pays tournait autour de l'indépendance de la justice sénégalaise qui a été prise à partie par la manière la plus sévère jusqu'à ce que les Sénégalais ont une mauvaise perception de cette justice".
Depuis des années, la justice est minées par des grèves intempestives de ses travailleurs. Ces paralysies répétitives du secteur ont fini par susciter un climat de méfiance et même de manque de confiance entre les citoyens et la justice. Pour ce vieux enseignant à la retraite, les grèves dans le secteur ont lancé un discrédit sur la justice sénégalaise. "Aujourd'hui, nous ne pouvons qu'avoir des jugements de valeurs à l'encontre de la justice. Elle a beaucoup prêté le flanc. Combien de verdicts sont taillés, ces dernières années, à la mesure des politiques ou des gens faisant partie des gouvernants?", s'est offusqué l'enseignant.
Le rendez-vous de demain est très attendu par les justiciables sénégalais. Les décisions qui émanent de ce conclave seront très importantes pour l’avenir de la justice au Sénégal. Et dans un pays où la justice reste minorée par des problèmes tant conjoncturels que structurels, il est fondé beaucoup d’espoir sur cette rencontre. Le professeurs Babacar Guèye, choisi facilitateur des assises nationales de la justice et son équipe ont, certainement, les bonnes mesures à mettre à la disposition du président de la République.
De l'intérieur, les travailleurs de la justice et autres praticiens du droit rencontrent beaucoup de difficultés dans l'exercice de leur métier. Aya Boun Malick Diop secrétaire général du syndicat des travailleurs de la justice, dit fonder beaucoup d'espoir sur les assises nationales de la justice. "Le budget alloué à la justice ne représente que 1, 67%", a révélé monsieur Diop. Un budget jugé par les techniciens et praticiens de la justice en de ça de qu'elle a besoin en moyens financiers pour bien fonctionner.
Pour le président de l'union des magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf l'écart entre la réalité et les standards est hilarant. "Nous ne sommes même pas au niveau des standards internationaux. Le nombre de magistrats est très insuffisant, ils sont 535 magistrats pour 18 millions d'habitants", a fait savoir le président de l'UMS. Au regard, de ce nombre, "les objectifs assignés au magistrats ne peuvent être atteints", reconnait le magistrat. Par ailleurs, informe-t-il, "les juges d'instruction perçoivent autour de 400 à 500 dossiers par cabinets. Voila, dans quelles conditions ils sont. Et il faut entendre tout le monde. Est-ce qu'on peut travailler dans ces conditions"; s'est interrogé le président de l'UMS.
Modernisation du secteur de la justice : un chantier éléphantesque?
C'est dans ce cadre que le dialogue national est attendu. En ce sens qu'il peut apporter un début de solution aux problèmes de la justice, pensent les professionnels du droit. A ce titre ajoute, le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la justice, "c'était une nécessité à un moment où le débat politique de ce pays tournait autour de l'indépendance de la justice sénégalaise qui a été prise à partie par la manière la plus sévère jusqu'à ce que les Sénégalais ont une mauvaise perception de cette justice".
Depuis des années, la justice est minées par des grèves intempestives de ses travailleurs. Ces paralysies répétitives du secteur ont fini par susciter un climat de méfiance et même de manque de confiance entre les citoyens et la justice. Pour ce vieux enseignant à la retraite, les grèves dans le secteur ont lancé un discrédit sur la justice sénégalaise. "Aujourd'hui, nous ne pouvons qu'avoir des jugements de valeurs à l'encontre de la justice. Elle a beaucoup prêté le flanc. Combien de verdicts sont taillés, ces dernières années, à la mesure des politiques ou des gens faisant partie des gouvernants?", s'est offusqué l'enseignant.
Le rendez-vous de demain est très attendu par les justiciables sénégalais. Les décisions qui émanent de ce conclave seront très importantes pour l’avenir de la justice au Sénégal. Et dans un pays où la justice reste minorée par des problèmes tant conjoncturels que structurels, il est fondé beaucoup d’espoir sur cette rencontre. Le professeurs Babacar Guèye, choisi facilitateur des assises nationales de la justice et son équipe ont, certainement, les bonnes mesures à mettre à la disposition du président de la République.