Le délai accordé par la CEDEAO au président de la République pour la formation d’un Gouvernement d’union nationale est arrivé à expiration depuis vendredi dernier, et il n’y a toujours pas de changement dans l’équipe gouvernementale.
Au contraire, au lieu de se débarrasser du Premier Ministre, fortement contesté par une grande partie de la classe politique et de la société civile, notamment le Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) et la Communauté internationale, Dioncounda Traoré a maintenu Cheick Modibo Diarra et lui a confié le soin de constituer un Gouvernement de large ouverture.
C’est par un commuuniqué laconique lu à la radio et à la télévision d’Etat que le chef de l’Etat a informé le peuple malien. A cet effet, les différents regroupements ont été invités à faire valoir leurs prétentions aux différents postes ministériels.
Cette décision qui va faire grincer des dents, pourrait éviter au pays le chaos promis par certaines têtes brûlées de la scène politique. Selon plusieurs observateurs, elle a été prise pour marquer un certain équilibre dans le pays. Mais surtout, elle a été prise conformément à l’Accord-cadre du 6 avril qui, étant lui-même une violation de la loi et de la morale car signé pour légitimer un coup d’Etat, a été si souvent violé par les uns et les autres.
Le maintien de Cheick Modibo Diarra comme chef du Gouvernement sous les ordres d’un président doté de tous ses pouvoirs et prérogatives intervient après plus de quatre mois de vives tensions entre les différents acteurs de la société. Ceux-ci, pendant tout ce temps, ont oublié que la seule priorité est de remettre le pays sur les rails, de faire repartir son économie en panne depuis le 22 mars, et de récupérer son nord occupé depuis le 1er avril 2012.
Ces deux objectifs ne peuvent être atteints en aucune manière sans l’aide et l’implication de la Communauté internationale. Or celle-ci, depuis le début de la double crise malienne, a suspendu sa coopération avec notre pays, n’intervenant plus que sur des programmes spécifiques dont l’humanitaire ou l’urgence. Pire, elle menace de placer le Mali sous embargo si un Gouvernement d’union nationale n’est pas mis en place.
Un pas important vient donc d’être franchi avec ce mariage forcé entre le chef de l’Etat et son encombrant chef de Gouvernement. Reste à eux deux d’organiser la curée généraliséé. Les personnes intéressées par la gestion des départements ministériels ont été priées de déposer à la Primature leurs dossiers de candidature (C.V, lettre de motivation, lettre de recommandation et de parrainage, etc., ) dans les meilleurs délais.
Vu que les postes sont limités, il va surtout avoir du remous dans les différents états-majors des partis politiques, d’abord, dans ceux des regroupements. Au niveau du FDR, pas de problème en principe, l’Adéma et l’URD, habitués des manœuvres dans les hautes sphères du pouvoir, vont rafler la mise et concéder la portion congrue aux autres. A la CSM non plus. La CODEM et le CNID, seuls partis vraiment représentatifs, vont s’imposer aux autres. De même que la CNAS du Docteur Soumana Sako qui anime l’ADPS. Dans le regroupement IBK-Mali 2012, les deux partis moribonds, l’UM-RDA et le MIRIA, ne placeront pas la barre haut face au RPM.
C’est à la COPAM que ça va mal se passer. Ce regroupement a été constitué pour gérer seul le pouvoir par procuration aux côtés de la junte. Les acteurs politiques et de la société civile qui l’organisent n’ont pas eu souvent les moyens de jouer un rôle important sur la scène nationale, à part un passage du président de la SADI, Cheick Oumar Sissoko, dans le Gouvernement de consensus du président Amadou Toumani Touré, ou le seul et unique mandat parlementaire de son secrétaire général, Oumar Mariko. Méprisés par les militaires auxquels ils ont fait une cour assidue mais infructueuse, écrasés par leurs adversaires qu’ils n’espèrent toujours pas pouvoir battre par les urnes, écartés de la gestion du pouvoir estimée par Cheick Modibo Diarra trop compliquée pour eux, ils sont tombés bas au point de n’avoir pour seuls recours que les badauds et désoeuvrés de la rue.
Après un soutien intéressé au Premier Ministre reconduit, certains animateurs de la COPAM croient que l’heure est enfin venue pour eux de goûter au fruit défendu. Ainsi, jeudi dernier, à l’issue d’une conférence de presse du front anti-Dioncounda, un député, très fort en gueule, a cru bien faire à deviser avec quelques reporters. Il a laissé échapper ce terrible et méprisant aveu : ils veulent leur part du gâteau national. Selon lui, c’est le CNRDRE qui a imposé Cheiçck Modibo Diarra comme Premier Ministre, c’est la CEDEAO qui adoubé Dioncounda Traoré comme président de la République. «Et nous, alors ?», s’est-il interrogé. Vous, vous n’aurez que ce que vous méritez. Un tocard ne fera jamais un bon cheval de course politique. source: le katois
Au contraire, au lieu de se débarrasser du Premier Ministre, fortement contesté par une grande partie de la classe politique et de la société civile, notamment le Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) et la Communauté internationale, Dioncounda Traoré a maintenu Cheick Modibo Diarra et lui a confié le soin de constituer un Gouvernement de large ouverture.
C’est par un commuuniqué laconique lu à la radio et à la télévision d’Etat que le chef de l’Etat a informé le peuple malien. A cet effet, les différents regroupements ont été invités à faire valoir leurs prétentions aux différents postes ministériels.
Cette décision qui va faire grincer des dents, pourrait éviter au pays le chaos promis par certaines têtes brûlées de la scène politique. Selon plusieurs observateurs, elle a été prise pour marquer un certain équilibre dans le pays. Mais surtout, elle a été prise conformément à l’Accord-cadre du 6 avril qui, étant lui-même une violation de la loi et de la morale car signé pour légitimer un coup d’Etat, a été si souvent violé par les uns et les autres.
Le maintien de Cheick Modibo Diarra comme chef du Gouvernement sous les ordres d’un président doté de tous ses pouvoirs et prérogatives intervient après plus de quatre mois de vives tensions entre les différents acteurs de la société. Ceux-ci, pendant tout ce temps, ont oublié que la seule priorité est de remettre le pays sur les rails, de faire repartir son économie en panne depuis le 22 mars, et de récupérer son nord occupé depuis le 1er avril 2012.
Ces deux objectifs ne peuvent être atteints en aucune manière sans l’aide et l’implication de la Communauté internationale. Or celle-ci, depuis le début de la double crise malienne, a suspendu sa coopération avec notre pays, n’intervenant plus que sur des programmes spécifiques dont l’humanitaire ou l’urgence. Pire, elle menace de placer le Mali sous embargo si un Gouvernement d’union nationale n’est pas mis en place.
Un pas important vient donc d’être franchi avec ce mariage forcé entre le chef de l’Etat et son encombrant chef de Gouvernement. Reste à eux deux d’organiser la curée généraliséé. Les personnes intéressées par la gestion des départements ministériels ont été priées de déposer à la Primature leurs dossiers de candidature (C.V, lettre de motivation, lettre de recommandation et de parrainage, etc., ) dans les meilleurs délais.
Vu que les postes sont limités, il va surtout avoir du remous dans les différents états-majors des partis politiques, d’abord, dans ceux des regroupements. Au niveau du FDR, pas de problème en principe, l’Adéma et l’URD, habitués des manœuvres dans les hautes sphères du pouvoir, vont rafler la mise et concéder la portion congrue aux autres. A la CSM non plus. La CODEM et le CNID, seuls partis vraiment représentatifs, vont s’imposer aux autres. De même que la CNAS du Docteur Soumana Sako qui anime l’ADPS. Dans le regroupement IBK-Mali 2012, les deux partis moribonds, l’UM-RDA et le MIRIA, ne placeront pas la barre haut face au RPM.
C’est à la COPAM que ça va mal se passer. Ce regroupement a été constitué pour gérer seul le pouvoir par procuration aux côtés de la junte. Les acteurs politiques et de la société civile qui l’organisent n’ont pas eu souvent les moyens de jouer un rôle important sur la scène nationale, à part un passage du président de la SADI, Cheick Oumar Sissoko, dans le Gouvernement de consensus du président Amadou Toumani Touré, ou le seul et unique mandat parlementaire de son secrétaire général, Oumar Mariko. Méprisés par les militaires auxquels ils ont fait une cour assidue mais infructueuse, écrasés par leurs adversaires qu’ils n’espèrent toujours pas pouvoir battre par les urnes, écartés de la gestion du pouvoir estimée par Cheick Modibo Diarra trop compliquée pour eux, ils sont tombés bas au point de n’avoir pour seuls recours que les badauds et désoeuvrés de la rue.
Après un soutien intéressé au Premier Ministre reconduit, certains animateurs de la COPAM croient que l’heure est enfin venue pour eux de goûter au fruit défendu. Ainsi, jeudi dernier, à l’issue d’une conférence de presse du front anti-Dioncounda, un député, très fort en gueule, a cru bien faire à deviser avec quelques reporters. Il a laissé échapper ce terrible et méprisant aveu : ils veulent leur part du gâteau national. Selon lui, c’est le CNRDRE qui a imposé Cheiçck Modibo Diarra comme Premier Ministre, c’est la CEDEAO qui adoubé Dioncounda Traoré comme président de la République. «Et nous, alors ?», s’est-il interrogé. Vous, vous n’aurez que ce que vous méritez. Un tocard ne fera jamais un bon cheval de course politique. source: le katois