Diouf : "A l'OM, il faut deviner"



Pape Diouf est sorti de réserve. Au micro d'Orange Sport, chaîne dont il est consultant, l'ex-président de l'OM a fait comprendre qu'il aurait agi différemment de Jean-Claude Dassier dans le dossier Ben Arfa. Avec plus de poigne. Et Ben Arfa dit vrai.

Quand Pape Diouf brise le devoir de réserve, au moins, les choses sont claires. L'ex-président de l'OM a affirmé ce week-end qu'il n'aurait "jamais agi de la même manière que" Jean-Claude Dassier dans le dossier Hatem Ben Arfa. "A l'OM il faut toujours anticiper, a-t-il professé au micro d'Orange Sport, toujours en amont prendre les décisions qui conviennent, il faut toujours deviner les choses". Par exemple : "On ne tient pas à Hatem Ben Arfa le même discours que l'on pourrait tenir à Zenden ou à Taiwo".

"Il paraît, s'amuse Diouf, que dans les vestiaires de l'OM, lorsque j'étais président les joueurs disaient: 'Avec le président il ne faut pas tenter le bras de fer car on va le perdre, essayons d'aller le voir et de négocier en douceur'. Jamais un joueur n'a eu raison lors d'un bras de fer avec moi". Franck Ribéry, qui l'avait tenté en 2006, ne pourrait que confirmer le propos.

"Si je devais revenir..."

"Aucun joueur, si jamais je devais revenir, n'aurait raison puisque le bras de fer n'est possible de la part du joueur que si les dirigeants n'ont pas été clairs ou nickels. Il est très difficile de dire un jour une chose et de se comporter différemment. Il est clair qu'il y a du retard à l'allumage dans certaines décisions". Chacun aura noté le "si je devais revenir"... Ecarté de la direction du club en juin 2009 par le conseil de surveillance, devenu méfiant face à un fonctionnement jugé trop autocratique, Diouf serait visiblement sensible à un appel du pied d'un futur propriétaire de l'OM, si Margarita Louis-Dreyfus décidait à passer la main.

Pape Diouf intervenait en marge de la défaite de Marseille à Valenciennes (2-3), la deuxième en deux journées, provoquée notamment par un climat vicié par les difficultés à renforcer l'équipe, le départ de Niang, et surtout la résistance de Ben Arfa, entré dans une sorte de grève jeudi pour obtenir son prêt à Newcastle. Celui-ci déclarait ce matin dans L'Equipe : "Dans une situation comme celle de l'OM, il faut un président fort. Pape Diouf m'aurait dit oui ou non dès le départ. Lui, au moins, il savait gérer ses hommes dans ces moments-là. Les vrais hommes, c'est dans ces moments-là qu'on les voit. Pas quand tout va bien, après un titre."

Eurosport

Lundi 16 Aout 2010 11:45


Dans la même rubrique :