Mouss Diouf, sa compagne et deux employés d'Air France ont été mis en examen jeudi pour "abus de confiance et escroqueries" dans une affaire de trafic de miles, ces points que cumulent les voyageurs aériens. Le quatuor aurait siphonné treize comptes clients "Flying Blue", la carte de fidélité de la compagnie aérienne. Avec cette affaire, la brigade de répression des fraudes veut mettre au jour cette forme d'escroquerie de plus en plus courante.
L'hebdomadaire Le Point retrace en détail l'affaire dans laquelle Mouss Diouf a été mis en examen. Tout remonte à mai 2007, lorsqu'un chef d'entreprise se rend compte qu'un billet New York-Paris a été payé avec ses points de fidélité au bénéfice d'un inconnu. Rapidement, la Répression des fraudes, et plus particulièrement la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), prend en main l'enquête et découvre, qu'entre février 2006 et mai 2007, 90 billets ont été émis au détriment de treize clients "Flying Blue".
Le gratin du football et du CAC 40 piratés
Les victimes sont des patrons (le créateur de mode Marc Jacobs, le directeur de la marque Celio…) ou des stars du monde du football (David Trezeguet, le président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud…). Mention spéciale à Lililan Thuram: le joueur de football a été débité de 425 000 miles en un an, soit l'équivalent, en billets d'avion, de 20 000 euros. Ces treize comptes ont tous été piratés à partir d'un seul compte: celui de Sandrine F., compagne de Mouss Diouf, surtout connu pour son rôle dans la série Julie Lescaut. En plus de profiter des billets obtenus par sa moitié, le comédien se serait fait établir une carte "Flying Blue" au nom de Pape Diouf, récupérant près de 520 000 miles obtenus par l'ex-président de l'OM. Les deux hommes ne se connaissent pas et n'ont aucun lien familial.
Le couple a été mis en examen après le dépôt d'une plainte d'Air France. Le comédien a eu un accident vasculaire cérébral (AVC) quelques heures après son audition. Dans le bureau du juge Anne-Julie Paschal, en charge de l'affaire, il avait mis en cause les policiers de la BRDA: "Ce sont eux qui ont construit le scénario et je répétais après eux ce qu’ils demandaient", a-t-il déclaré, ces propos ayant été rapportés par Le Point. Son avocat n’a pas souhaité faire de commentaires à la presse avant d'avoir pris connaissance du dossier.
Des salariés très curieux
Avec la BRDA, la juge Anne-Julie Paschal s'est également intéressée au système "Flying Blue" d'Air France. Après une enquête interne, la compagnie a signalé à la justice l'identité de deux "taupes" qui auraient débité les treize comptes piratés. En revanche, la BRDA n'a pas mis en cause l'employée qui avait créé la carte au nom de Pape Diouf. Pour pouvoir accéder aux miles de l'ex-président de l'OM, Mouss Diouf devait pourtant avoir accès au compte privé de Pape Diouf. C'est d'ailleurs bien là le nœud du problème: les données informatiques d'Air France semblent relativement accessibles aux salariés de la compagnie.
Si, pour consulter et modifier les comptes miles des clients, chaque agent dispose d’un code d’identification, celui-ci n’est pas sécurisé. Ce que pointait déjà un compte rendu du comité d’entreprise du 29 novembre 2007. Si Air France affirme que le système s'est amélioré depuis, la compagnie a reconnu avoir identifié "pas moins de 63 millions de miles frauduleux" en 2008-2009. La compagnie s'est aussi aperçue que certains employés "espionnaient" les comptes "miles" des clients – sans pour autant les débiter. Ainsi, onze personnes ont visité le compte "Flying Blue" de Nicolas Sarkozy. Selon des sources judiciaires, les fichiers étaient particulièrement lus lors du festival de Cannes, afin de savoir qui voyage avec qui. L'espionnage people semble être devenu un sport d'entreprise à Air France...
Source: Lejdd.fr
L'hebdomadaire Le Point retrace en détail l'affaire dans laquelle Mouss Diouf a été mis en examen. Tout remonte à mai 2007, lorsqu'un chef d'entreprise se rend compte qu'un billet New York-Paris a été payé avec ses points de fidélité au bénéfice d'un inconnu. Rapidement, la Répression des fraudes, et plus particulièrement la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), prend en main l'enquête et découvre, qu'entre février 2006 et mai 2007, 90 billets ont été émis au détriment de treize clients "Flying Blue".
Le gratin du football et du CAC 40 piratés
Les victimes sont des patrons (le créateur de mode Marc Jacobs, le directeur de la marque Celio…) ou des stars du monde du football (David Trezeguet, le président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud…). Mention spéciale à Lililan Thuram: le joueur de football a été débité de 425 000 miles en un an, soit l'équivalent, en billets d'avion, de 20 000 euros. Ces treize comptes ont tous été piratés à partir d'un seul compte: celui de Sandrine F., compagne de Mouss Diouf, surtout connu pour son rôle dans la série Julie Lescaut. En plus de profiter des billets obtenus par sa moitié, le comédien se serait fait établir une carte "Flying Blue" au nom de Pape Diouf, récupérant près de 520 000 miles obtenus par l'ex-président de l'OM. Les deux hommes ne se connaissent pas et n'ont aucun lien familial.
Le couple a été mis en examen après le dépôt d'une plainte d'Air France. Le comédien a eu un accident vasculaire cérébral (AVC) quelques heures après son audition. Dans le bureau du juge Anne-Julie Paschal, en charge de l'affaire, il avait mis en cause les policiers de la BRDA: "Ce sont eux qui ont construit le scénario et je répétais après eux ce qu’ils demandaient", a-t-il déclaré, ces propos ayant été rapportés par Le Point. Son avocat n’a pas souhaité faire de commentaires à la presse avant d'avoir pris connaissance du dossier.
Des salariés très curieux
Avec la BRDA, la juge Anne-Julie Paschal s'est également intéressée au système "Flying Blue" d'Air France. Après une enquête interne, la compagnie a signalé à la justice l'identité de deux "taupes" qui auraient débité les treize comptes piratés. En revanche, la BRDA n'a pas mis en cause l'employée qui avait créé la carte au nom de Pape Diouf. Pour pouvoir accéder aux miles de l'ex-président de l'OM, Mouss Diouf devait pourtant avoir accès au compte privé de Pape Diouf. C'est d'ailleurs bien là le nœud du problème: les données informatiques d'Air France semblent relativement accessibles aux salariés de la compagnie.
Si, pour consulter et modifier les comptes miles des clients, chaque agent dispose d’un code d’identification, celui-ci n’est pas sécurisé. Ce que pointait déjà un compte rendu du comité d’entreprise du 29 novembre 2007. Si Air France affirme que le système s'est amélioré depuis, la compagnie a reconnu avoir identifié "pas moins de 63 millions de miles frauduleux" en 2008-2009. La compagnie s'est aussi aperçue que certains employés "espionnaient" les comptes "miles" des clients – sans pour autant les débiter. Ainsi, onze personnes ont visité le compte "Flying Blue" de Nicolas Sarkozy. Selon des sources judiciaires, les fichiers étaient particulièrement lus lors du festival de Cannes, afin de savoir qui voyage avec qui. L'espionnage people semble être devenu un sport d'entreprise à Air France...
Source: Lejdd.fr
Autres articles
-
Suriname: décès de Desi Bouterse, l'ancien président condamné et en fuite
-
Corée du Sud: l'opposition dit avoir déposé une motion pour destituer le président par intérim Han Duck-soo
-
Le Pakistan frappe des «repaires de terroristes» en Afghanistan, 46 morts selon Kaboul
-
Kazakhstan: un avion d’Azerbaïdjan Airlines s’écrase à l'Ouest, au moins 24 personnes y survivent, selon le gouvernement
-
Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 21 morts en 24 heures