Discours à la nation de Macky Sall: la question du 3e mandat tient en haleine les Sénégalais

Le président Macky Sall va s’adresser à la nation ce lundi soir. Ce, en prélude à la 63e fête de l’indépendance du Sénégal, célébrée mardi 4 avril. Cette année, le discours est surtout attendu sur un ton d’apaisement face à un climat politique très tendu. Et sur la question de la troisième candidature de Macky Sall qui, d'ailleurs tient en haleine la population sénégalaise.



Le chef de l'Etat va prononcer, comme à l'accoutumé, son discours à la Nation, en cette veille de la fête de l'indépendance, célébrée demain 4 avril. Macky Sall est attendu sur plusieurs questions notamment sur la tension socio-politique, la crise économique entre autres. PressAfrik qui a fait un tour à Sicap Liberté, a tendu son micro aux riverains. Ces derniers disent espérer entendre pour la première fois, le chef de l'Etat sur la question du 3e mandat. Car, à les en croire, il est temps qu'il donne sa position.  

Il est 12 heures à Liberté 3, un quartier de Dakar. Sous le soleil ardant, les riverains vaquent à leurs occupations. Si certains sont dans leurs magasins, d'autres sont assis par petits groupes sous les arbres. Interrogés sur le discours du chef de l'Etat Macky Sall, ils disent tous attendre à un "discours d'apaisement".

« Qu’il se prononce sur la question du troisième mandat. Il est temps », a avancé Cheikh Amar, un menuisier ébéniste d'une quarantaine d'années, trouvé dans son atelier situé sur la route menant vers Liberté 3.
 
Abondant dans le même sens, Abdou Lahad, vendeur de friperie au jardin public de Dieupeul, a affirmé : « Je n’attends rien d’autre que la question du troisième mandat ».

La vingtaine, il porte la voix des jeunes : « Nous les jeunes, on veut avancer, et pour cela, il faudra mettre un terme à la question de la troisième candidature de Macky Sall ».

Jean Pierre Ndour, écrivain public de la cinquantaine, installé devant la porte d’entrée du Police Étrangers de Dieupeul, ne voit pas la nécessité de parler de politique.

« Qu’il fasse l’état des lieux, ce serait une bonne chose pour une bonne redistribution des ressources. Un bilan d’étape et une perspective d’avenir. C’est le plus important. L’apaisement ne peut pas se faire d’une manière linéaire. Quand deux personnes sont en conflit, c’est à toutes les deux d’avoir une pause de responsabilité par rapport à ce qu’il dit. Qu’on entre dans la résonnance et non dans le sentiment », a déclaré l’écrivain.

Va-t-il enfin trancher la question du troisième mandat ? Réponse attendue ce soir.
 


Aîssatou Diéne (Stagiaire)

Lundi 3 Avril 2023 14:14


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