L'Anopheles Stephensi inquiète l'Afrique de l’Est. Ce moustique venu d'Asie est le principal vecteur de paludisme dans les villes indiennes et iraniennes. Il est depuis quelques années à l'origine d'une recrudescence de cas de paludismes en Afrique de l’Est. Quand il est repéré pour la première fois sur le continent, en 2012, Djibouti n'avait recensé que 27 malades dans l'année. Depuis, les cas ont flambé, en 2020, plus de 70 000 cas ont été déclarés. Alors pour tenter d'endiguer cette recrudescence, Djibouti expérimente une technique originale.
Cet Anopheles Stephensi est très résistant aux insecticides, et en plus, il pique plus tôt dans la soirée que d'autres espèces. Cela amoindrit donc, le rôle de l'outil le plus efficace contre le paludisme, la moustiquaire.
Djibouti expérimente un moustique génétiquement modifié. Avec la société britannique Oxitec, qui a un programme semblable au Brésil, des moustiques mâles sont transformés. Ils diffusent ensuite un gène qui empêche leur progéniture femelle d'atteindre l'âge adulte. Or, ce sont les femelles qui transmettent la maladie.
Un premier lâcher en mai
Un premier lâcher de 40 000 insectes a eu lieu en mai dernier et d'autres moustiques modifiés sont libérés toutes les semaines depuis octobre et jusqu'en avril. Pour l'instant, il ne s'agit que d'un projet pilote et le nombre moustiques nécessaires sera déterminé en début d'année prochaine. Mais déjà, Djibouti prévoit la construction d'une ferme-usine pour éventuellement fournir d'autres pays sur le continent.
Cela pointe d'ailleurs l'une des limites potentielles à cette technique : si les insectes doivent être relâchés en continu, la question du coût va se poser. Des organisations de protection de l'environnement se sont, par le passé, surtout inquiétées de l'évolution des moustiques et d'un risque de modification de la répartition des maladies.
Signe de l’explosion des cas de paludisme, en Éthiopie, le nombre de cas est passé de 4,1 millions l'an dernier à 7,3 millions entre le 1er janvier et le 20 octobre de cette année.
Cet Anopheles Stephensi est très résistant aux insecticides, et en plus, il pique plus tôt dans la soirée que d'autres espèces. Cela amoindrit donc, le rôle de l'outil le plus efficace contre le paludisme, la moustiquaire.
Djibouti expérimente un moustique génétiquement modifié. Avec la société britannique Oxitec, qui a un programme semblable au Brésil, des moustiques mâles sont transformés. Ils diffusent ensuite un gène qui empêche leur progéniture femelle d'atteindre l'âge adulte. Or, ce sont les femelles qui transmettent la maladie.
Un premier lâcher en mai
Un premier lâcher de 40 000 insectes a eu lieu en mai dernier et d'autres moustiques modifiés sont libérés toutes les semaines depuis octobre et jusqu'en avril. Pour l'instant, il ne s'agit que d'un projet pilote et le nombre moustiques nécessaires sera déterminé en début d'année prochaine. Mais déjà, Djibouti prévoit la construction d'une ferme-usine pour éventuellement fournir d'autres pays sur le continent.
Cela pointe d'ailleurs l'une des limites potentielles à cette technique : si les insectes doivent être relâchés en continu, la question du coût va se poser. Des organisations de protection de l'environnement se sont, par le passé, surtout inquiétées de l'évolution des moustiques et d'un risque de modification de la répartition des maladies.
Signe de l’explosion des cas de paludisme, en Éthiopie, le nombre de cas est passé de 4,1 millions l'an dernier à 7,3 millions entre le 1er janvier et le 20 octobre de cette année.