Le rêve est en train de devenir cauchemar pour nombre de chefs de famille. Après avoir investi pendant des années pour une maison, ils assistent impuissants à la destruction de leurs biens. Les eaux de pluie règnent en maître dans cette grande commune du département de Pikine (banlieue Dakaroise). Plusieurs unités des Parcelles assainies sont effacées de la carte de la localité tandis que plusieurs dizaines de maisons sont englouties dans les eaux. La situation s’empire au fil des fortes pluies et il n’y a pas encore d’actions concrètes pour venir en aide ces populations.
Ils ne sont pas comme les habitants de Yeumbeul, Grand Yoff ou d’autres parties de la banlieue qui empêchent les autorités de dormir avec une forte pression et des cas de révolte. N’eut été le décès par électrocution du jeune Joseph Edouard Benjamin Diokh qui a alerté la presse et l’Etat sur l’ampleur du danger dans cette localité, le ministre de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondation, Khadim Diop ne se serait peut être pas déplacé pour s’enquérir de la situation dramatique de Keur Massar.
Ce jeune homme de 37 ans est la quatrième victime des inondations dans cette localité. Harcelé par les eaux, Edouard en tant qu’électricien ne pouvait pas rester insensible à la panne de l’unique motopompe du quartier qui pouvait leur porter secours.
Le drame s’est passé à la cité Pénitentiaire. Juste à côté ou aux alentours, les habitants s’organisent. Des représentants des cités de Camille Basse, ANCAR, UCAD 1 et 2, des Parcelles, Grand Médine, Aïnoumady, entre autres ont entrepris des démarches pour que des solutions durables soient apportées à leurs maux. Ils ont adressé une lettre à la Banque mondiale pour se plaindre des «préjudices causés par la mauvaise finition du canal de drainage des eaux pluviales -Sénégal, PRECOL (Programme de Renforcement de l’équipement des Collectivités locales)». Grâce à la détermination et à l’entregent de ces chefs de famille désemparés par les affres des inondations, ils ont pu obtenir une visite des agents de la Banque mondiale pour se rendre compte véritablement du problème. «Le 21 février, une délégation dirigée par la Banque mondiale a fait une descente à la cité Camille Basse. Elle a inspecté point par point le tracé du futur canal», peut-on lire dans les échanges de mails.
En attaché, la réponse de la Banque mondiale, à son tour, a saisi l’Agence de Développement Municipal (ADM) afin que des «dispositions appropriées» soient diligentées.
A la cité UCAD II, c’est quasiment le drame pour 20 familles. Elles ont été délogées par les eaux. Tout le quartier s’est mobilisé pour leur apporter assistance et soutien. Ce sont les membres du Personnel Administratif et Technique (PAT) qui logent ces cités. Certains sont à la retraite, d’autres sont toujours en activité. Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces habitants de la cité UCAD II appellent au secours le Recteur de l’UCAD, les ministres de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur et celui en charge de la restructuration des zones inondées.
PressAfrik, en plus du texte, a préféré s’appuyer sur des images afin de montrer l’ampleur du sinistre à Keur Massar.
Dans le souci d’équilibrer l’information, le service de communication du Ministère de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondation a été saisi. La conseillère en communication a promis une réponse écrite à notre interpellation que nous attendons toujours.
Suivre la suite du dossier avec des images (vidéos et photos)
Ils ne sont pas comme les habitants de Yeumbeul, Grand Yoff ou d’autres parties de la banlieue qui empêchent les autorités de dormir avec une forte pression et des cas de révolte. N’eut été le décès par électrocution du jeune Joseph Edouard Benjamin Diokh qui a alerté la presse et l’Etat sur l’ampleur du danger dans cette localité, le ministre de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondation, Khadim Diop ne se serait peut être pas déplacé pour s’enquérir de la situation dramatique de Keur Massar.
Ce jeune homme de 37 ans est la quatrième victime des inondations dans cette localité. Harcelé par les eaux, Edouard en tant qu’électricien ne pouvait pas rester insensible à la panne de l’unique motopompe du quartier qui pouvait leur porter secours.
Le drame s’est passé à la cité Pénitentiaire. Juste à côté ou aux alentours, les habitants s’organisent. Des représentants des cités de Camille Basse, ANCAR, UCAD 1 et 2, des Parcelles, Grand Médine, Aïnoumady, entre autres ont entrepris des démarches pour que des solutions durables soient apportées à leurs maux. Ils ont adressé une lettre à la Banque mondiale pour se plaindre des «préjudices causés par la mauvaise finition du canal de drainage des eaux pluviales -Sénégal, PRECOL (Programme de Renforcement de l’équipement des Collectivités locales)». Grâce à la détermination et à l’entregent de ces chefs de famille désemparés par les affres des inondations, ils ont pu obtenir une visite des agents de la Banque mondiale pour se rendre compte véritablement du problème. «Le 21 février, une délégation dirigée par la Banque mondiale a fait une descente à la cité Camille Basse. Elle a inspecté point par point le tracé du futur canal», peut-on lire dans les échanges de mails.
En attaché, la réponse de la Banque mondiale, à son tour, a saisi l’Agence de Développement Municipal (ADM) afin que des «dispositions appropriées» soient diligentées.
A la cité UCAD II, c’est quasiment le drame pour 20 familles. Elles ont été délogées par les eaux. Tout le quartier s’est mobilisé pour leur apporter assistance et soutien. Ce sont les membres du Personnel Administratif et Technique (PAT) qui logent ces cités. Certains sont à la retraite, d’autres sont toujours en activité. Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces habitants de la cité UCAD II appellent au secours le Recteur de l’UCAD, les ministres de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur et celui en charge de la restructuration des zones inondées.
PressAfrik, en plus du texte, a préféré s’appuyer sur des images afin de montrer l’ampleur du sinistre à Keur Massar.
Dans le souci d’équilibrer l’information, le service de communication du Ministère de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondation a été saisi. La conseillère en communication a promis une réponse écrite à notre interpellation que nous attendons toujours.
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M. Mady BA, est notable à la cité UCAD 1 de Keur Massar, il explique comment ses voisins de quartier sont en train de vivre le martyre devant une indifférence totale des autorités publiques. Il y a même des enseignants de l'université qui sont concernés par les inondations.
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Le canal d'évacuation des eaux de pluie est tronqué. Cet ouvrage qui devait soulager une partie des populations de Keur Massar, du Plan jaxaay au rond point et qui se déverse directement à la mer, noie tous les quartiers qui font face à Unité 3 des Parcelles assainies. Un ingénieur de génie civil habitant dans les parages et qui a requis l'anonymat a expliqué que c'est la pente qui a été faussé dès le départ et qu'il faudra mettre une pompe pour une évacuation correcte de l'eau.
Un déversoir de fortune est crée juste là où s'arrête le canal d'évacuation qui borde la route qui relie le rond point Keur Massar à Plan Jaxaay ou Rufisque. Ce déversoir ne fait même pas 5m de diamètre. Quand il y a de fortes pluies, l'eau déborde et inonde tous les quartiers environnants. Comme explique le doyen des habitants des Cités UCAD, les eaux proviennent de la cité Camille Basse, de la Nappe et de la pluie. Même si le ciel n'ouvre pas ses vannes, ces habitations se noient tout le temps dans les eaux.
Le déversoir est relié à des tuyaux flexibles qui permettent de combler le chainon manquant du canal, c'est-à-dire qui relient l'autre bout du canal. Malgré ce travail qui explique ces flexibles sont tout le bombés, les eaux continuent d'arriver en masse et le déversoir toujours plein.
C'est la motopompe qui est sur le canal pour le pompage des eaux qui sont aux alentours.
Les sapeurs pompiers en sous effectif n'ont pu réparer la motopompe située à UCAD 2 où la situation est dramatique. Comme solution de rechange, ils sont allés chercher une autre motopompe afin de remplacer celle défectueuse.