Depuis la découverte du corps de sa petite amie, Oscar Pistorius est rapidement devenu le premier sujet de conversation sur les réseaux sociaux et dans les talk shows des radios. Certes, c'est dû à la grande notoriété de celui que l'on surnomme « Blade runner » qui, amputé des deux jambes, avait atteint les demi-finales des derniers JO ; sa petite amie, une mannequin, était elle aussi une habituée des pages people.
Le champion paralympique a été arrêté ce jeudi 14 février pour le meurtre de sa compagne. Oscar Pistorius lui aurait tiré dessus par erreur dans la nuit de mercredi à jeudi, la prenant pour un voleur introduit dans leur résidence de Pretoria. Il devrait comparaître dans la journée devant un juge.
Insécurité courante
Mais le fait divers tragique touche aussi un nerf sensible : celui de l'insécurité. La thèse de l'accident n'est pas confirmée, mais les spéculations abondent en ce sens. Les cambriolages sont en effet monnaie courante, surtout dans la région de Johannesburg et Pretoria où le drame a eu lieu. Les criminels n'hésitent souvent pas à recourir à des violences extrêmes. Et si le port d'armes est strictement encadré dans le pays, de nombreux sud-africains, comme Oscar Pistorius, en possèdent pour se défendre.
La classe moyenne sud-africaine, celle qui équipe ses maisons de clôtures électriques et de systèmes de surveillance sophistiqués, est donc particulièrement sensible à un fait divers qui, s'il s'avère être un accident lié à ce sentiment d'insécurité, semblerait pouvoir arriver à tout un chacun.
Dépêche RFI