Le départ de Philippe Bohn de la tête de la compagnie Air Sénégal parviendra-t-il à remettre un peu d'ordre dans la gestion de cette entreprise qui a du mal à prendre son envol ? Rien n'est moins sûr si l'on en croît au Personnel Navigant Commercial (PNC) contacté par PressAfrik.
La force d'une compagnie aérienne, c'est surtout la bonne image qu'elle renvoie à sa clientèle. Et si cette dernière n'est pas satisfaite des services, il sera très hypothétique de lui prédire un quelconque avenir radieux. Et le moins que l'on puisse dire, après avoir pénétré l'intérieur des vols régionaux et vers Paris de la compagnie, par PNC interposé, c'est que le confort n'est pas au rendez-vous des vols d'Air Sénégal Sa.
Vous n'êtes pas encore au bout de vos surprises, en suivant les confidences de notre PNC, très souvent à bords des vols régionaux et sur Paris de Air Sénégal sa. "Dans un vol sur Praia (Cap-Vert), j'ai eu la honte de ma vie quand j'ai vu un client casser sa cuillère en prenant son repas à bord. Un autre jour, sur le même trajet, un client en classe Affaire a refusé de manger le met qu'on lui a servi. Tellement le menu était miséreux. 'J'ai payé mon billet à 700 mille Fcfa, je voyage partout dans le monde. Je ne vais pas manger ce plat', m'a-t-il balancé à la figure. Le chef de cabine est même venu pour s'excuser auprès de lui", raconte notre source qui indique qu'il a fallu que la société ServAir (Unité de catering aérien sur le site de l'AIBD, assurant la production alimentaire de 18 compagnies aériennes, ndlr) commande du matériel après avoir refusé de servir sur du plastique pour que les vols sur Paris connaissent une petite amélioration côté service.
Ces recrutements "népotistes" qui ont provoqué un scandale au Portugal
La force d'une compagnie aérienne, c'est surtout la bonne image qu'elle renvoie à sa clientèle. Et si cette dernière n'est pas satisfaite des services, il sera très hypothétique de lui prédire un quelconque avenir radieux. Et le moins que l'on puisse dire, après avoir pénétré l'intérieur des vols régionaux et vers Paris de la compagnie, par PNC interposé, c'est que le confort n'est pas au rendez-vous des vols d'Air Sénégal Sa.
"Pendant que les cadres sont récemment dotés de véhicules 4X4 neufs, c'est la misère à l'intérieur des vols"Notre source, qui est employée en tant que PNC dans la boîte nouvellement dirigée par Ibrahima Kane, a préféré garder son identité secrète pour les lecteurs. Très révoltée par les conditions très difficiles de vol, elle a décidé de dénoncer ce qu'elle appelle "l'injuste aberration" qui entoure la gestion de la société détenue par l'Etat du Sénégal, travers la Caisse des Dépôts et Consignation. "Vous n'allez jamais me croire quand je vous dis que pour une compagnie aérienne de la trempe d'Air Sénégal Sa, le personnel navigant manque de tout. Les PNC n'ont pas de tenue complète. Il arrive même très souvent qu'on se prête des tenues entre nous", révèle notre l'interlocuteur de PressAfrik, qui poursuit : "mais ce n'est pas le plus grave. Imaginez, que pendant les vols, les clients sont servis sur du plastique et des cassolettes en business, faute de service adéquat à la disposition de la compagnie".
Vous n'êtes pas encore au bout de vos surprises, en suivant les confidences de notre PNC, très souvent à bords des vols régionaux et sur Paris de Air Sénégal sa. "Dans un vol sur Praia (Cap-Vert), j'ai eu la honte de ma vie quand j'ai vu un client casser sa cuillère en prenant son repas à bord. Un autre jour, sur le même trajet, un client en classe Affaire a refusé de manger le met qu'on lui a servi. Tellement le menu était miséreux. 'J'ai payé mon billet à 700 mille Fcfa, je voyage partout dans le monde. Je ne vais pas manger ce plat', m'a-t-il balancé à la figure. Le chef de cabine est même venu pour s'excuser auprès de lui", raconte notre source qui indique qu'il a fallu que la société ServAir (Unité de catering aérien sur le site de l'AIBD, assurant la production alimentaire de 18 compagnies aériennes, ndlr) commande du matériel après avoir refusé de servir sur du plastique pour que les vols sur Paris connaissent une petite amélioration côté service.
Du "Moukhamsa" servi à bord des vols d'Air SénégalEt pendant que les clients et les PNC souffrent le martyr à bords des vols de la compagnie, faute de moyens, celle-ci s'est quand même permise de doter ses cadres de véhicules 4X4 neufs de marque Hyundai, selon notre interlocuteur. "La Secrétaire du Dg, le Directeur des Ressources humaines, le Responsable commercial, le Chef PNC et d'autres cadres ont chacun une voiture marque Hyundai Tucson neuve kilométrage zéro. Au moment où c'est parfois du banal Moukhamsa (bouillie de céréales à base de farine de blé) qui est servi à bord aux clients. C'est tout simplement aberrant", s'indigne-t-il.
Ces recrutements "népotistes" qui ont provoqué un scandale au Portugal
La note publiée par la Direction de Air Sénégal à l'endroit des PNC. Désormais, ils ont le choix entre un ramassage du personnel qui n'inclut pas le trajet domicile/siège-siège/domicile ou un forfait qui ne prend pas en compte ni le péage ni le kilométrage ni le parking Aibd
Le nouveau Directeur général de la compagnie Air Sénégal a du pain sur la planche. Si Ibrahima Kane veut mettre la boite aux normes et standards internationaux, il devra rompre avec certaines pratiques de l'équipe qui accompagnait Philippe Bohn à la Direction. C'est du moins ce que pense notre source. "Une compagnie aérienne, ce n'est pas seulement l'image véhiculée dans les spots publicitaires qui passent dans les différents supports médiatique. Tout se passe souvent à l'intérieur du vol. Si le client n'est pas pris en charge, il va facilement voir ailleurs", dit-elle avant de nous conter la scandaleuse anecdote du PNC recruté et viré pendant une formation au Portugal pour des raisons de drogue.
Tiraillement entre PNC d'Air Côte d'Ivoire et ceux d'Air Sénégal dans les vols d'Air Sénégal
La compagnie Air Sénégal affrète souvent des avions d'Air Côte d'Ivoire pour assurer le dessert de certains de ses trajets, faute de flotte assez bien fournie. Et quand c'est le cas, les PNC sénégalais sont relégués au simple rôle de PCB (Personnel Complémentaire de Bord) au profit de leurs homologues ivoiriens, qui sont alors chargés de veiller à la sécurité. "Dans ces vols, la sécurité incombe aux PNC de Air Côte d'Ivoire, donc ils occupent les quatre portes de l'appareil. Pendant ce temps, nous sommes rajoutés juste comme équipage commercial en tant que PCB. Cela entraîne souvent des tiraillements, parce qu'ils nous regardent de haut alors que nous avons parfois plus d'expérience que leurs propres chefs de cabine", raconte notre source.
Et dans cette atmosphère, les passagers ne savent même pas dans quelle compagnie ils voyagent finalement. "Ils se demandent souvent s'ils volent via Air Sénégal ou Air Côte d'Ivoire", ajoute-telle.
Last but not the least, la note publiée par la Direction de Air Sénégal à l'endroit des PNC. Désormais, ils ont le choix entre un ramassage du personnel qui n'inclut pas le trajet domicile/siège-siège/domicile ou un forfait qui ne prend pas en compte ni le péage ni le kilométrage ni le parking Aibd.
On a bien sûr joint la Direction d'Air Sénégal, qui a promis de donner sa version. Laquelle version se fait désirer...
"Un PNC de Air Sénégal a été viré depuis Lisbonne après avoir été testé positive à la drogue""Le 30 janvier 2018, ils (la Direction de Air Sénégal Sa) ont envoyé une première vague de PNC au Portugal pour une formation. Parce que la moitié était ab initio, c'est-à-dire qu'ils n'ont jamais exercé le métier avant", indique notre interlocuteur. Qui ajoute : "Avant de signer un Cdi (Contrat à durée indéterminée) à un PNC, il faut d'abord, pour la compagnie, s'assurer qu'il est apte physiquement et mentalement. Mais comme ils (Air Sénégal Sa) ont voulu mettre les charrues avant les boeufs, ils ont envoyé ces nouvelles recrues à Lisbonne. Et là-bas, les autorités compétentes se sont rendu compte, via des tests, qu'un des PNC était un drogué. C'est un scandale qui a été géré de manière très discrète et le PNC en question a été limogé".
Tiraillement entre PNC d'Air Côte d'Ivoire et ceux d'Air Sénégal dans les vols d'Air Sénégal
La compagnie Air Sénégal affrète souvent des avions d'Air Côte d'Ivoire pour assurer le dessert de certains de ses trajets, faute de flotte assez bien fournie. Et quand c'est le cas, les PNC sénégalais sont relégués au simple rôle de PCB (Personnel Complémentaire de Bord) au profit de leurs homologues ivoiriens, qui sont alors chargés de veiller à la sécurité. "Dans ces vols, la sécurité incombe aux PNC de Air Côte d'Ivoire, donc ils occupent les quatre portes de l'appareil. Pendant ce temps, nous sommes rajoutés juste comme équipage commercial en tant que PCB. Cela entraîne souvent des tiraillements, parce qu'ils nous regardent de haut alors que nous avons parfois plus d'expérience que leurs propres chefs de cabine", raconte notre source.
Et dans cette atmosphère, les passagers ne savent même pas dans quelle compagnie ils voyagent finalement. "Ils se demandent souvent s'ils volent via Air Sénégal ou Air Côte d'Ivoire", ajoute-telle.
Last but not the least, la note publiée par la Direction de Air Sénégal à l'endroit des PNC. Désormais, ils ont le choix entre un ramassage du personnel qui n'inclut pas le trajet domicile/siège-siège/domicile ou un forfait qui ne prend pas en compte ni le péage ni le kilométrage ni le parking Aibd.
On a bien sûr joint la Direction d'Air Sénégal, qui a promis de donner sa version. Laquelle version se fait désirer...
PS: La rédaction de PressAfrik a contacté le Direction de la compagnie pour avoir sa version. L'Assistante de Direction Fatou Diop, après deux échanges téléphoniques, a promis de joindre le Directeur des Ressources humaines pour intervenir sur la question. Elle est revenue une troisième fois pour nous mettre en rapport avec Madame Sophie IPend, la Chargé de Communication. Avant cela, nous avions pris la peine d'échanger avec cette dernière via son adresse mail.
Après avoir patienté près de 24 heures, sans retour de leur part, PressAfrik a décidé de publier l'article. Toutefois, la rédaction est toujours ouverte quant à la version de la Direction de Air Sénégal, qu'elle se fera le devoir de recueillir et de publier en accord avec les règles d'éthiques et de déontologie, qui régissent le métier de journaliste.
Après avoir patienté près de 24 heures, sans retour de leur part, PressAfrik a décidé de publier l'article. Toutefois, la rédaction est toujours ouverte quant à la version de la Direction de Air Sénégal, qu'elle se fera le devoir de recueillir et de publier en accord avec les règles d'éthiques et de déontologie, qui régissent le métier de journaliste.