En Guinée et Sierra Leone, les chiffres n'ont pas été aussi bas depuis un an. La semaine dernière, les deux pays ont enregistré moins d'une dizaine de nouveaux cas chacun. « C'est un progrès extraordinaire », avait déclaré mardi le Dr David Nabarro. Depuis Dakar, le coordinateur de l'ONU pour Ebola avait même prédit la fin prochaine de l'épidémie, sans donner de date. Brice de Le Vingne, directeur des opérations à Médecins sans Frontières, estime que pour atteindre zéro cas, la traçabilité des gens en contact avec les malades est déterminante.
Les deux pays reviennent de loin, surtout la Guinée, dont certaines communautés résistaient aux mesures d'hygiène et restaient dans le déni. Fin 2014, des malades non répertoriés étaient encore découverts. Certains habitants pratiquaient toujours des inhumations clandestines.
Mais depuis le début de l'année, les moyens ont été décuplés. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées, comme Zéro Ebola en 60 jours, Ebola ça suffit. Un vaste maillage local a été créé. Près de 2 000 villages ont été sélectionnés pour faire de la veille. Des agents supplémentaires ont été déployés. Religieux et notables, dont l'influence sur les habitants est importante, servent de relais.
Le docteur Margaret Harris, porte-parole de l'OMS, estime que la compréhension de la maladie et l'identification précoce des malades font la différence. Mais selon elle, certains habitants doivent encore voir des gens mourir d'Ebola sous leurs yeux pour enfin se protéger.
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