Dans la capitale, la première journée de confinement s'est déroulée dans le calme et la coopération. Les habitants de Freetown ont déserté les rues pour rester dans leurs foyers. Seuls les véhicules des personnels de sécurité et des professionnels de santé circulaient, puisqu'ils participent à l'opération de quarantaine et sont exemptés de confinement.
Durant ces 72 heures, 7 000 équipes d'agents de santé et de volontaires civils visitent un million et demi de foyers. Du porte à porte à l'échelle d'un pays pour faire de la prévention et détecter des malades d'Ebola qui n'auraient pas été signalés.
Ce travail dans la capitale s'est mis en place et une équipe de l'Unicef a constaté que plusieurs personnes présentant de possibles symptômes d'Ebola ont été transportées dans des centres de traitement. Dans ces structures, elles vont être testées et prises en charge si elles ont effectivement contracté la fièvre hémorragique.
Face à l'inquiétude de certain de ses concitoyens, le président Ernest Bai Koroma s'est exprimé lors du lancement de cette mesure drastique de quarantaine, déclarant que cette situation exceptionnelle mérite une mesure exceptionnelle afin de lutter contre l'épidémie d'Ebola qui a déjà fait 562 morts dans le pays.