La Sierra Leone a annoncé le 26 mai avoir identifié un premier cas confirmé de fièvre Ebola. Depuis, l’épidémie a fait cinq morts – dont le dernier est survenu vendredi -, parmi quinze cas confirmés, selon des informations transmises lundi par le ministère sierra-léonais de la Santé. Les autorités sierra-léonaises assurent depuis prendre les mesures nécessaires pour éviter une propagation de cette maladie hautement contagieuse venue de la Guinée voisine, qui y a fait près de 100 morts depuis janvier.
« C’est la première fois dans son histoire que la Sierra Leone est confrontée à une épidémie d’Ebola », insiste Walter Lorenzi, chef de mission de Médecins sans frontières - Belgique à Freetown. « C’est vrai que les autorités sierra-léonaises ont été surprises », note-t-il, mais « la réaction a été assez rapide ». MSF a offert son assistance au ministère de la Santé et une évaluation a pu être réalisée dès le troisième jour suivant la déclaration du premier cas. « L’essentiel, c’est éviter que la maladie se transmette, et pour cela il faut une formation du personnel et du matériel », détaille Walter Lorenzi.
L'épidémie est venue de Guinée
Il y a urgence. « La maladie est extrêmement contagieuse. Ce sont les fluides sanguins qui transmettent la maladie. Un simple contact suffit, parfois même juste un contact de peau », explique le chef de mission MSF à Freetown, qui insiste sur l’importance de la mise en place d’actions transfrontalières. « Tout porte à croire que cela provient de la zone frontière entre la Guinée et le Liberia », expose-t-il. Une zone où les habitants, qui appartiennent au même groupe ethnique, traversent les frontières tout à fait librement pour visiter leurs familles, participer à des cérémonies. « Et c’est effectivement ce qu’il s’est passé : des gens sont revenus d’un enterrement, il y a eu un mort, et c’est à partir de là que l’épidémie s’est déclarée. »
Des actions communes sont déjà lancées, au niveau sous-régional, en particulier dans les zones frontalières. Des actions communes de sensibilisation au niveau du groupe de population présent de part et d’autre de la frontière sont menées. Des réunions transfrontalières sont organisées également. « La prise de conscience est réelle, au niveau des ministères, au niveau de l’OMS, mais aussi au niveau des autres acteurs qui font de la sensibilisation », assure Walter Lorenzi.
Source : Rfi.fr
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