La rumeur est partie de Makeni, la ville natale du président Ernest Bai Koroma, située au nord-est de Freetown. Des malades potentiels d'Ebola sont sortis d'un centre avec des tests négatifs. La bonne nouvelle a été interprétée à tort comme la fin de l'épidémie et s'est répandue rapidement dans les provinces de Bombali et Port Loko, deux régions placées à leur tour en quarantaine la semaine dernière.
Selon des témoins, la fausse information a déclenché des scènes de célébrations hallucinantes, vu le contexte dans la région. Des centaines de personnes sont sorties dans les rues en criant notamment qu' « Ebola était vaincu ». La police a dû intervenir pour disperser la foule, un couvre-feu nocturne a également été décrété.
Les autorités sierra-léonaises ont dû aussi rappeler à la population que l'état d'urgence était maintenu, avec notamment une interdiction de tout rassemblement et le maintien en quarantaine de cinq provinces, soit plus de deux millions de personnes. En Sierra Leone, le virus a tué plus de 600 personnes. Plus de 2 000 malades ont pour l'instant été recensés.