Deux des principaux intéressés ne sont pas à New York. Ils souhaitent montrer qu'ils se consacrent à 100% à la lutte contre le fléau Ebola dans leurs pays respectifs. C'est donc par vidéoconférence que le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma est intervenu devant ses homologues pour décrire la situation qui prévaut dans son pays. Même chose pour la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf :
« Nous affrontons peut-être le plus grand des défis et nous ne pouvons pas nous permettre d’envisager le scénario le plus noir dans lequel plus de 100 000 de nos concitoyens innocents mourront, a-t-elle déclaré. Avec votre aide, nous sommes prêts à surmonter cette nouvelle épreuve ».
Un appel relayé par Barack Obama qui a déjà promis d'envoyer en Afrique de l'Ouest 3 000 militaires et des spécialistes des maladies infectieuses :
« Nous ne pouvons pas agir seuls, nous n’avons pas la capacité de tout faire nous-mêmes, a rappelé le président américain. À mes homologues de Sierra Leone, du Liberia et de Guinée, aux peuples de l’Afrique de l’Ouest, aux agences de santé qui travaillent héroïquement sur le terrain pendant que nous discutons, je veux dire : vous n’êtes pas seuls ».
Déploiement progressif de l'UNMEER
Si le calendrier du déploiement américain reste flou, l'ONU veut montrer qu'elle agit. Dès ce weekend, des équipes de l'UNMEER, la nouvelle mission des Nations unies pour une réponse d'urgence à Ebola se rendra dans la région. Dimanche, son quartier général sera installé à Accra, au Ghana. Elle sera dirigée par Anthony Banbury :
« La mission des Nations unies UNMEER s'est déjà procuré deux millions d'équipements de protection, explique-t-il. On envoie 470 véhicules tout-terrain dans la région. On a déjà cinq hélicoptères qui se rendent sur place et on pourrait atteindre les 18. On envoie des avions dans la région. Nous sommes déjà présents dans les quatre villes les plus touchées et Accra accueillera le quartier général. UNMEER est déjà présente à Monrovia, en Sierra Leone et en Guinée. Une présence minimale pour l'instant, mais qui va s'accroître très vite. Le QG va se déployer de New York à Accra ce dimanche. Ce sera mon cas aussi. Et nous serons à Monrovia mercredi, à Freetown vendredi et Conakry le dimanche suivant. On avance le plus vite possible pour mettre en place cette stratégie ».
Le déploiement de la logistique onusienne suivra rapidement, a expliqué Ban Ki-moon qui a lancé un appel : « Le monde peut et doit arrêter Ebola. Maintenant ! » L'ONU estime à un milliard de dollars le budget nécessaire pour lutter efficacement contre le virus. La Banque mondiale a déjà promis hier 400 millions de dollars.
Il y a urgence a rappelé pour sa part la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé qui présidait jeudi matin une réunion de haut niveau sur Ebola. Margareth Chan a lancé un appel aux dirigeants des Nations unies.
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