Les trois présidents sont à Washington pour solliciter de l'aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale afin de redresser leur économie qui a beaucoup souffert de l'épidémie. Les recevant à la Maison Blanche, le président Obama a noté que des progrès majeurs avaient été enregistrés. Un total de 40 cas seulement a été recensé la semaine dernière en Guinée et en Sierra Leone et aucun au Liberia.
Zéro cas, c'est l'objectif que nous devons viser, a-t-il ajouté. Barack Obama, a souligné quele virus est imprévisible et a alors lancé un appel à la vigilance : « Nous devons être vigilants et la communauté internationale doit continuer son partenariat avec ces trois pays jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul cas d'Ebola dans aucun d'entre eux. Leurs systèmes de santé doivent être reconstruits pour satisfaire leurs besoins quotidiens. »
Faisant écho aux propos de Barack Obama, le Dr Frieden, directeur du centre de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta, a estimé devant le Congrès qu'en dépit de progrès encourageants, la menace est loin d'avoir disparu. Anthony Fauci, qui dirige le centre des maladies infectieuses aux Instituts de la Santé, a pour sa part déclaré que les travaux sur un vaccin anti-Ebola, testé sur 1 100 Libériens, avaient donné des résultats prometteurs.
Liberia : le virus Ebola retrouvé dans le sperme d’un patient guéri depuis plus de six mois
C'est une nouvelle inquiétante pour les survivants d'Ebola. Des traces du virus ont été découvertes dans le sperme d'un Libérien guéri depuis près de six mois. C'est ce qu'a déclaré mercredi 15 avril l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le cas de cet homme est une première et il pose beaucoup de questions.
Jusqu'à présent les scientifiques étaient persuadés qu'Ebola pouvait persister dans le sperme jusqu'à trois mois après la guérison. Ainsi les humanitaires recommandaient aux survivants l'abstinence, ou des rapports protégés pendant 90 jours.
Mais ce cas de traces, découvertes 175 jours après la sortie du patient, est unique et soulève beaucoup de questions comme l'explique le Dr Hilde de Clerk, spécialiste d'Ebola pour Médecins sans frontières :
« Ca change quelque chose. On ne sait pas encore quoi et c’est ça le problème. On ne sait pas si c’est un cas exceptionnel et en plus on a vu des traces du virus. Par contre on ne sait pas si ce virus était encore actif. Pour ça, il faut envoyer des échantillons à l’étranger pour les mettre en culture. C’est seulement comme ça qu’on sait dire si le virus trouvé était encore capable d’infecter une personne. Et ça on ne sait pas, on n’a pas la réponse. On peut dire qu’il faut plus de recherches pour pouvoir donner de bons messages à nos survivants. »
L'OMS a promis une étude pour vérifier si ce cas est une anomalie ou non. L'enjeu touche notamment la réinsertion des survivants dans la société. Déjà stigmatisés par une partie de la population, ils risquent d'être encore plus rejetés s'il est prouvé que leur sperme reste un temps contagieux.