Les autorités liberiennes exhortent les personnels de santé du pays à ne pas faire grève, alors que le président du syndicat des travailleurs de santé, Joseph Tamba, a appelé à durcir le mouvement à compter de ce lundi.
Selon l'assistant du ministre de la Santé, Tolbert Nyenswah, un telle action aurait de lourdes consequences sur la santé des malades et nuirait aux progrès réalisés jusqu'ici dans la lutte contre le virus.
Des dizaines de personnes infectées seraient déjà mortes dans la clinique Island à Monrovia, la capitale, depuis le lancement vendredi d’une grève perlée dans l’établissement.
L'Association nationale des travailleurs de santé réclame le versement ainsi qu'une revalorisation de la prime de risque mensuelle pour les agents traitants des malades d'Ebola.
L'obtention d'une assurance et la mise à disposition d'équipements de protection individuelle font également partie des revendications.
Les agents de santé sont particulièrement exposés.
Quatre vingt quinze d'entre eux sont déjà morts de la fièvre hémorragique et environ deux cent ont été contaminés, selon le dernier bilan de l’OMS.
Le Liberia est le pays le plus touché par le virus avec 2.316 morts sur 4.033 au total dans sept pays, d'après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).