Depuis son annonce le 6 février, jour de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, ce plan est rejeté en bloc par son propre parti Ennahda. Pour son leader Rached Ghannouchi, former une équipe apolitique reviendrait à accréditer l'échec du gouvernement à majorité islamiste et à déposséder Ennahda de son pouvoir gagné par les urnes le 23 octobre 2011. Rached Ghannouchi s'y refuse et s'est redit favorable à un gouvernement hybride, composé à la fois de politiques et d’experts neutres, mais pas aux portefeuilles les plus importants.
Or, pour les partis de gauche, comme le Massar ou le Jomouri, ce sont justement les quatre ministères régaliens qui doivent être confiés à des personnalités apolitiques. Résultat: aucun consensus. Hamadi Jebali est en minorité. Il décide de ne pas démissionner comme il l'avait pourtant annoncé la semaine dernière en cas d'échec. Ce mardi, il rencontrera le président Marzouki pour relancer dans les prochains jours de nouvelles négociations.
Dépêche RFI