Éducation : sur 75 établissements évalués entre 2020-2023, seuls 58 sont habilités à délivrer des diplômes (Rapport)



L'Autorité nationale d'assurance qualité de l'enseignement supérieur (ANAQ-Sup) a remis ses rapports de 2020 à 2023 au ministre de l'Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf. Ces rapports dressent un bilan détaillé des activités menées par l'ANAQ-Sup durant cette période marquée par deux événements majeurs : la pandémie de Covid-19, qui a perturbé les programmes d'activités en 2021, et la crise politique de 2022-2023, qui a affecté le fonctionnement des universités.


"Entre 2020 et 2023, l'ANAQ-Sup a évalué 75 établissements d'enseignement supérieur. Parmi eux, 58 ont obtenu un avis favorable pour l'habilitation à délivrer des diplômes de l'enseignement supérieur, soit un taux de réussite de 77%. Concernant l’accréditation des programmes de formation, 218 programmes ont été accrédités sur 279 soumis au Conseil scientifique, ce qui représente un taux de réussite de 78%", indique le document.

Selon ce dernier, "les procédures d'évaluation des écoles doctorales et des centres de recherche ont démarré en 2023. À ce jour, 8 procédures sont en cours, comprenant 1 école doctorale de l'Université Gaston Berger (UGB) et 7 écoles doctorales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Deux structures de recherche sont également en processus d’évaluation suite à un appel à manifestation d'intérêt lancé en 2023."

L'ANAQ-Sup a également soutenu les établissements d'enseignement supérieur dans l'instauration de dispositifs d'assurance qualité fonctionnels. " Entre 2020 et 2023, plus de 130 activités d’accompagnement ont été réalisées à travers le pays. Ces activités ont inclus la mise en place de cellules internes d'assurance qualité, la formation des membres de ces cellules, ainsi que la formation des comités de pilotage des autoévaluations dans les établissements publics et privés", lit-on. 

Dans ses rapports, l'ANAQ-Sup a formulé plusieurs recommandations aux établissements d'enseignement supérieur. Parmi les plus importantes : garantir le bon fonctionnement des cellules internes d'assurance qualité, soumettre davantage de programmes à l'accréditation, améliorer l’application du système LMD (Licence-Master-Doctorat), et mettre en place des mécanismes de suivi des recommandations issues des évaluations externes. L’ANAQ-Sup a également suggéré que le ministère de l'Enseignement supérieur coordonne l’harmonisation des filières de formation, soutienne les établissements dans l’acquisition d'infrastructures, et accompagne la professionnalisation des filières scientifiques et professionnelles.

Engagement du ministère

Le ministre l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation Abdourahmane Diouf a réaffirmé "son engagement à renforcer l’ANAQ-Sup et à améliorer le dispositif national d’assurance qualité." Il a souligné "l’importance de la collaboration entre son ministère et l'ANAQ-Sup pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche, en vue de relever les défis qui se posent à l’enseignement supérieur sénégalais."

Ndeye Fatou Touré

Mercredi 27 Novembre 2024 11:43


Dans la même rubrique :