Les autorités égyptiennes ont décrété dimanche soir un couvre-feu dans le centre du Caire, a annoncé la télévision publique.
Un précédent bilan avait fait état de 19 morts -16 manifestants et trois soldats- et 156 blessés. Le nouveau bilan, dressé par le ministère de la Santé cité par la télévision d'Etat, ne donne pas la répartition entre les manifestants et les militaires.
Un journaliste de l'AFP a vu les dépouilles de 16 manifestants tués à l'Hôpital copte du Caire, tandis que la télévision d'Etat a indiqué que trois soldats avaient été tués.
L'un des manifestants décédés vus par le journaliste de l'AFP avait le visage écrasé au point d'être méconnaissable. Le chaos régnait dans l'hôpital copte où les familles hurlaient leur colère.
"Un véhicule de l'armée a roulé sur cinq manifestants", a dit à l'AFP le père Daoud, un prêtre copte. "Voici son cerveau", a-t-il ajouté en parlant du manifestant au visage défoncé, en montrant de la matière blanche dans un sac en plastique.
Des blessures par balles étaient visibles sur certaines des dépouilles.
Le couvre-feu a été instauré de 2H00 du matin à 7H00 dans le secteur de Maspero et jusqu'à la place Abbassiya, a indiqué la télévision publique dans un bandeau.
Les heurts avaient commencé à Maspero, devant le siège de la télévision publique, dans le centre ville. La place Abbassiya, plus à l'est, se trouve à proximité de la principale cathédrale copte du Caire.
Le Premier ministre Essam Charaf a appelé chrétiens et musulmans de son pays à ne pas céder aux "appels à la sédition".
"Ce qui se passe, ce ne sont pas des affrontements entre musulmans et chrétiens, ce sont des tentatives de provoquer le chaos et la sédition, ce qui n'est pas convenable pour les enfants de la patrie qui étaient et resteront une seule main contre les forces du vandalisme (...) et de l'extrémisme", a-t-il dit sur sa page officielle sur Facebook.
"Je m'adresse à tous les enfants de la patrie qui veillent à son avenir, pour qu'ils ne cèdent pas aux appels à la sédition car c'est un feu qui brûle tout le monde et ne fait pas de différence entre nous", a-t-il ajouté.
M. Charaf s'est entretenu avec des dirigeants de la police, de l'armée et de l'Eglise copte pour tenter de contenir la situation au plus vite, a indiqué l'agence officielle Mena.
Les raisons qui ont fait dégénérer en fin de journée ce qui avait commencé comme une marche pacifique de milliers de Coptes du quartier de Chobra vers Maspero restent confuses.
La télévision d'Etat a indiqué que les protestataires avaient lancé des pierres sur les forces de l'ordre et, citant des témoins, que les manifestants coptes étaient armés.
Les polices anti-émeutes et militaire ont tiré des coups de feu en l'air et lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser. La chaîne publique a cité des soldats blessés assurant ne pas disposer de balles réelles.
Mais sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, beaucoup parlent de l'intervention de "voyous" venus perturber le rassemblement. Nombreux sont aussi ceux qui accusent les médias officiels, en premier lieu la télévision publique, de tenir un discours anti-chrétiens.
"Mon collègue est mort à mes côtés. Ils nous ont tiré dessus (...). Chrétiens fils de chiens", a dit l'un des membres des forces de l'ordre blessés, filmé par la télévision publique.
De Chobra à Maspero, les manifestants, dont certains brandissaient des croix, avaient scandé "A bas le maréchal" Hussein Tantaoui, qui dirige le pays depuis la démission sous la pression de la rue du président Hosni Moubarak en février.
Ils ont brièvement essuyé des jets de pierres sur le chemin, selon un correspondant de l'AFP.
Des centaines de Coptes avaient déjà manifesté mardi pour protester contre l'incendie d'une église, dans le gouvernorat d'Assouan, et réclamer le limogeage du gouverneur.
Les Coptes qui représentent de 6 à 10% des Egyptiens, s'estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. Ils ont été visés par plusieurs attentats, en particulier celui du Nouvel an contre une église à Alexandrie (23 morts).
Le 7 mai, 15 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées au Caire lorsque des musulmans avaient attaqué deux églises, affirmant qu'une chrétienne convertie à l'islam était détenue dans l'un des lieux de culte.
L'Egypte connaît depuis plusieurs mois une montée des tensions confessionnelles, alimentées notamment par des querelles de voisinage et des différends sur la construction d'églises.
Source: AFP
Un précédent bilan avait fait état de 19 morts -16 manifestants et trois soldats- et 156 blessés. Le nouveau bilan, dressé par le ministère de la Santé cité par la télévision d'Etat, ne donne pas la répartition entre les manifestants et les militaires.
Un journaliste de l'AFP a vu les dépouilles de 16 manifestants tués à l'Hôpital copte du Caire, tandis que la télévision d'Etat a indiqué que trois soldats avaient été tués.
L'un des manifestants décédés vus par le journaliste de l'AFP avait le visage écrasé au point d'être méconnaissable. Le chaos régnait dans l'hôpital copte où les familles hurlaient leur colère.
"Un véhicule de l'armée a roulé sur cinq manifestants", a dit à l'AFP le père Daoud, un prêtre copte. "Voici son cerveau", a-t-il ajouté en parlant du manifestant au visage défoncé, en montrant de la matière blanche dans un sac en plastique.
Des blessures par balles étaient visibles sur certaines des dépouilles.
Le couvre-feu a été instauré de 2H00 du matin à 7H00 dans le secteur de Maspero et jusqu'à la place Abbassiya, a indiqué la télévision publique dans un bandeau.
Les heurts avaient commencé à Maspero, devant le siège de la télévision publique, dans le centre ville. La place Abbassiya, plus à l'est, se trouve à proximité de la principale cathédrale copte du Caire.
Le Premier ministre Essam Charaf a appelé chrétiens et musulmans de son pays à ne pas céder aux "appels à la sédition".
"Ce qui se passe, ce ne sont pas des affrontements entre musulmans et chrétiens, ce sont des tentatives de provoquer le chaos et la sédition, ce qui n'est pas convenable pour les enfants de la patrie qui étaient et resteront une seule main contre les forces du vandalisme (...) et de l'extrémisme", a-t-il dit sur sa page officielle sur Facebook.
"Je m'adresse à tous les enfants de la patrie qui veillent à son avenir, pour qu'ils ne cèdent pas aux appels à la sédition car c'est un feu qui brûle tout le monde et ne fait pas de différence entre nous", a-t-il ajouté.
M. Charaf s'est entretenu avec des dirigeants de la police, de l'armée et de l'Eglise copte pour tenter de contenir la situation au plus vite, a indiqué l'agence officielle Mena.
Les raisons qui ont fait dégénérer en fin de journée ce qui avait commencé comme une marche pacifique de milliers de Coptes du quartier de Chobra vers Maspero restent confuses.
La télévision d'Etat a indiqué que les protestataires avaient lancé des pierres sur les forces de l'ordre et, citant des témoins, que les manifestants coptes étaient armés.
Les polices anti-émeutes et militaire ont tiré des coups de feu en l'air et lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser. La chaîne publique a cité des soldats blessés assurant ne pas disposer de balles réelles.
Mais sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, beaucoup parlent de l'intervention de "voyous" venus perturber le rassemblement. Nombreux sont aussi ceux qui accusent les médias officiels, en premier lieu la télévision publique, de tenir un discours anti-chrétiens.
"Mon collègue est mort à mes côtés. Ils nous ont tiré dessus (...). Chrétiens fils de chiens", a dit l'un des membres des forces de l'ordre blessés, filmé par la télévision publique.
De Chobra à Maspero, les manifestants, dont certains brandissaient des croix, avaient scandé "A bas le maréchal" Hussein Tantaoui, qui dirige le pays depuis la démission sous la pression de la rue du président Hosni Moubarak en février.
Ils ont brièvement essuyé des jets de pierres sur le chemin, selon un correspondant de l'AFP.
Des centaines de Coptes avaient déjà manifesté mardi pour protester contre l'incendie d'une église, dans le gouvernorat d'Assouan, et réclamer le limogeage du gouverneur.
Les Coptes qui représentent de 6 à 10% des Egyptiens, s'estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. Ils ont été visés par plusieurs attentats, en particulier celui du Nouvel an contre une église à Alexandrie (23 morts).
Le 7 mai, 15 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées au Caire lorsque des musulmans avaient attaqué deux églises, affirmant qu'une chrétienne convertie à l'islam était détenue dans l'un des lieux de culte.
L'Egypte connaît depuis plusieurs mois une montée des tensions confessionnelles, alimentées notamment par des querelles de voisinage et des différends sur la construction d'églises.
Source: AFP