Quand le « printemps arabe » rejoint la crise économique mondiale. Les membres de la campagne égyptienne « No military trials for civilians » (« pas de procès militaires pour les civils »), qui continuent de manifester place Tahrir neuf mois après la chute de Hosni Moubarak, ont dénoncé, dans un communiqué, la répression des autorités militaires de transition dont ils se disent victimes. Ainsi que le relaye le quotidien britannique The Guardian, les manifestants jugent dans un communiqué diffusé sur le site de la campagne et signé par plusieurs organisations civiles, que « l’armée et la police nous ont attaqués, encore et encore, nous ont frappés, arrêtés, tués ». Selon eux, « environ un millier de personnes ont donné leur vie pour faire partir Moubarak. Bien plus nombreux sont ceux qui les ont rejoint dans la mort depuis ».
Démocratie étouffée
Les activistes égyptiens annoncent qu’ils refusent en conséquence de « coopérer avec les procès militaires et les persécuteurs » et de se « soumettre aux questionnements » des autorités. « S’ils nous veulent, ils peuvent nous prendre dans nos maisons ou nos lieux de travail », dit encore le communiqué. Agacés par un pouvoir qu’ils jugent injuste, une « élite qui étouffe la démocratie et promeut l’injustice sociale » : les activistes se trouvent des points communs avec le mouvement « Occupy ». Commencé en septembre à New York avec « Occupy Wall Street », il s’est depuis répandu plus ou moins densément dans des centaines de villes du monde. Les « occupants » se définissent comme « les 99% » lésés par une élite représentant le « 1% » de la population qui détient selon eux les richesses et le pouvoir, et prend en leur nom des décisions dont ils souffrent et qu’ils ne souhaitent pas. Pour les Egyptiens, le parallèle est évident, et justifie d’appeler, le 12 novembre, à une journée mondiale de manifestations réunissant les indignés arabes et de toute la planète.
Occupy Wall Street solidaire
Message reçu cinq sur cinq à New York, où Sand Nurse, une des meneuses de Occupy Wall Street a déclaré « penser que Occupy Wall Street sera solidaire avec le combat continu des protestataires égyptiens ». « Les Egyptiens nous ont donné un exemple de courage qui a inspiré non seulement notre protestation mais beaucoup d’autres dans le monde », a estimé pour sa part Naomi Calvin, membre des « occupants » de Londres. « Nous leur devons de soutenir leur combat de toutes les façons que nous pouvons », a-t-elle ajouté. L’annonce des activistes égyptiens fait écho à la détention de Alaa Abd el-Fattah, un révolutionnaire devenu depuis son arrestation un symbole pour les manifestants de la place Tahrir. Son appel pour être libéré vient d’être rejeté, et il pourrait rester encore indéfiniment sous les barreaux.
Par ailleurs, de plus en plus de leaders politiques, dont le candidat à l’élection présidentielle Mohammed el-Baradei, protestent contre l’ébauche de projet constitutionnel rédigé par le cabinet militaire assurant l’intérim du pouvoir. Selon ce projet, l’armée serait exempte de tout contrôle parlementaire, aurait le dernier mot sur les principales décisions politiques et les militaires domineraient le processus d’écriture de la nouvelle Constitution. De quoi alimenter la colère des manifestants de la place Tahrir, et le sentiment que leur révolution a été « détournée ».
Source: RFI
Démocratie étouffée
Les activistes égyptiens annoncent qu’ils refusent en conséquence de « coopérer avec les procès militaires et les persécuteurs » et de se « soumettre aux questionnements » des autorités. « S’ils nous veulent, ils peuvent nous prendre dans nos maisons ou nos lieux de travail », dit encore le communiqué. Agacés par un pouvoir qu’ils jugent injuste, une « élite qui étouffe la démocratie et promeut l’injustice sociale » : les activistes se trouvent des points communs avec le mouvement « Occupy ». Commencé en septembre à New York avec « Occupy Wall Street », il s’est depuis répandu plus ou moins densément dans des centaines de villes du monde. Les « occupants » se définissent comme « les 99% » lésés par une élite représentant le « 1% » de la population qui détient selon eux les richesses et le pouvoir, et prend en leur nom des décisions dont ils souffrent et qu’ils ne souhaitent pas. Pour les Egyptiens, le parallèle est évident, et justifie d’appeler, le 12 novembre, à une journée mondiale de manifestations réunissant les indignés arabes et de toute la planète.
Occupy Wall Street solidaire
Message reçu cinq sur cinq à New York, où Sand Nurse, une des meneuses de Occupy Wall Street a déclaré « penser que Occupy Wall Street sera solidaire avec le combat continu des protestataires égyptiens ». « Les Egyptiens nous ont donné un exemple de courage qui a inspiré non seulement notre protestation mais beaucoup d’autres dans le monde », a estimé pour sa part Naomi Calvin, membre des « occupants » de Londres. « Nous leur devons de soutenir leur combat de toutes les façons que nous pouvons », a-t-elle ajouté. L’annonce des activistes égyptiens fait écho à la détention de Alaa Abd el-Fattah, un révolutionnaire devenu depuis son arrestation un symbole pour les manifestants de la place Tahrir. Son appel pour être libéré vient d’être rejeté, et il pourrait rester encore indéfiniment sous les barreaux.
Par ailleurs, de plus en plus de leaders politiques, dont le candidat à l’élection présidentielle Mohammed el-Baradei, protestent contre l’ébauche de projet constitutionnel rédigé par le cabinet militaire assurant l’intérim du pouvoir. Selon ce projet, l’armée serait exempte de tout contrôle parlementaire, aurait le dernier mot sur les principales décisions politiques et les militaires domineraient le processus d’écriture de la nouvelle Constitution. De quoi alimenter la colère des manifestants de la place Tahrir, et le sentiment que leur révolution a été « détournée ».
Source: RFI
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