L’attaque a eu lieu près de la ville de Rosette, un petit port méditerranéen, à quelque 260 km au nord du Caire. « Une bombe a explosé au passage d’un bus civil transportant des policiers qui se rendaient à leur travail », a indiqué un haut responsable de la police lundi 24 août.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Mais des groupes jihadistes ont multiplié les attentats visant policiers et militaires depuis que l’armée a destitué et arrêté le président islamiste élu Mohamed Morsi le 3 juillet 2013.
Les plus meurtriers sont perpétrés par les jihadistes du groupe Province du Sinaï, branche égyptienne de l’EI. Ces derniers s’en prenaient uniquement aux soldats et policiers. Mais depuis peu, ils s’attaquent également aux intérêts occidentaux en Égypte, où ils prônent l’instauration d’une province (wilayat) de l’État islamique.
« Venger » la mort et les arrestations d’islamistes en Égypte
Auparavant, ce groupe disait s’en prendre aux forces de l’ordre pour venger la mort et les arrestations massives d’islamistes dans tout le pays depuis deux ans. Car depuis que l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi a destitué Mohamed Morsi, plus de 1 400 manifestants pro-Morsi ont été tués par les policiers et les soldats.
Plus de 15 000 de ses partisans ont été arrêtés, et des centaines – dontMohamed Morsi et les principaux responsables des Frères musulmans – ont été condamnés à mort en première instance lors de procès expéditifs qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’Histoire récente » du monde.