Devant l'un des palais présidentiels, des tirs qui résonnent, un air saturé de gaz lacrymogènes. Policiers et soldats ont violemment dispersé des centaines de manifestants islamistes.
Au lendemain de la mort d'un étudiant lors d'une manifestation à l'université du Caire, la tension règne dans la capitale. Le pouvoir fait preuve de fermeté pour faire respecter une loi promulguée le 24 novembre. Toute manifestation n'ayant pas obtenue l'autorisation du ministère de l'Intérieur est systématiquement dispersée.
Malgré cette interdiction de protester, les partisans du président déchu Mohamed Morsi sont descendus dans les rues à travers le pays : au Caire, à Alexandrie, Suez, Qena et Mahalla. Partout des marches en faveur des islamistes, partout la même répression brutale.
Les forces de l'ordre visent les manifestants islamistes, mais pas seulement. Ils ont ouvert un nouveau front : contre les militants laïcs pro-démocratie. L'un de leurs leaders, Alaa Abdel Fattah, a été arrêté jeudi, un autre militant célèbre, Ahmed Maher, est également recherché pour avoir organisé une manifestation sans avoir prévenu les autorités, comme le prévoit la nouvelle loi.
Source : Rfi.fr