« Nous ne participerons à aucun scrutin organisé sous le régime militaire », a déclaré Hamza al-Farawi, un porte-parole de l’Alliance anti-coup d’État qui réclame le retour du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée en juillet dernier et détenu depuis.
La direction des Frères musulmans a donc tranché en faveur du boycott alors qu’au sein de la confrérie un courant était en faveur d’une participation pour dire « non » à la Constitution. Le texte doit remplacer la Constitution rédigée par les islamistes et adoptée par référendum en 2012, quand Mohamed Morsi était au pouvoir.
Ce refus de participation au référendum est en fait une manœuvre visant à éviter une défaite qui affecterait le moral des troupes à un moment où la confrérie est confrontée à une répression sans précédent depuis 1954.
Mais c’est une aussi une impopularité croissante que connaît actuellement la confrérie. Un récent sondage indiquait que 70 % des Égyptiens étaient contre la réintégration des Frères musulmans dans la vie politique. Un sondage qui a été indirectement confirmé par les élections partielles du syndicat des médecins, un fief de la confrérie, la semaine dernière : sur 12 sièges, les Frères musulmans n’en ont obtenu qu’un seul.
Source : Rfi.fr