La majorité des candidats (16 sur 19) ont refusé de répondre au dialogue. Ce qui présage déjà un dialogue de sourds ?
C’est un dialogue de sourds. Quand vous appelez au dialogue, normalement les premiers intéressés ce sont les candidats retenus par le Conseil constitutionnel. D’ailleurs, il y a un problème que nous de la presse nous ajoutons à la confusion. Ces candidats dont nous appelons spoliés, ils ne sont pas des candidats. Ce sont des candidats à la candidature. Le titre de candidat c’est une fois que le Conseil constitutionnel a accepté votre candidature. Les 19 qui ont été retenus finalement. Ce sont eux qu’on peut appeler candidats. Les autres c’étaient des candidats à la candidature qui n’ont pas réussi le passage. On ne peut pas parler de spoliation. Autant en 2019 qu’en 2024, il y avait presque 25 candidats qui ont été recalés. Et ils avaient accepté leur sort.
Je pense qu’il faut que le Président soit plus fair-play par rapport à son fin de mandat et ne pas laisser un pays presque dans le chaos. Parce que ce n’est pas de cette façon qu’on lui a rendu le pouvoir en 2012. C’était difficile mais quand même de manière très démocratique. L’heure et le temps presse. Depuis que le Conseil constitutionnel a donné sa décision le 15 février en lui demandant de manière très courtoise de fixer une date. Ce n’était pas difficile. Il aurait pu dès le lendemain fixer la date. On ne serait pas dans cette situation.
Seize (16) des dix-neuf (19) ont refusé de prendre part au dialogue. Est-ce que l’on n’est pas en train de s’engouffrer dans un goulet d’étranglement ?
Les 16 candidats ce sont les principaux intéressés parce que ce sont eux qui sont sensés aller à l’élection. Le Président, lui-même n’est pas intéressé. Tout ce qu’on lui demande. C’est de fixer une date. Ce qui est très facile à faire. Il y a même un débat que les gens installent. En disant que parmi les 19, il y a pas quelqu’un qui a la consistance nécessaire pour diriger le pays. Ce n’est pas vrai. Il suffit juste d’avoir de bons conseillers. Ce n’est pas une fonction qui demande des compétences académiques. Il faut que les gens arrêtent ce discours. Parmi les 19 il y a au moins quelqu’un qui peut diriger le pays. Il suffit juste de faire le bon choix.
Est-ce que ce dialogue n’est pas dès lors voué à l’échec ?
Non seulement, on parle de candidats spoliés un terme que je récuse, d’ailleurs. Mais on parle d’autres acteurs. Est-ce qu’il est nécessaire en 48 heures. On va voir cette après-midi, les gens qui ont été conviés, même les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale ont été invités. Je pense qu’il doit prendre conscience de la gravité de l’heure. A la limite, il doit consulter les 19 candidats, s’ils sont d’accord avec lui, il fixe une nouvelle date. Mais convier d’autres entités, c’est vraiment faire perdre du temps. On a vraiment perdu du temps. Figurez-vous, hier c’était le 25 février. Je n’aurais jamais imaginé qu’on resterait jusqu’au 25 de ce mois sans avoir une date. On ne peut pas encore perdre trois semaines. Son mandat prend fin le 02 avril. C’est là que commence le problème. Au-delà du 2 avril, s’il n’y a pas d’élection dans ce pays…Nous sommes tous en danger.
Et quels sont ces dangers ?
Le Président, tant que les gens ont le sentiment qu’ils l’ont élu, ils ont du respect à son égard. A partir du moment, ou les gens commencent à le prendre comme usurpateur ça devient problématique. Nous sommes donc dans une situation très volatile. Il doit éviter cela, sauver encore ce qui peut l’être. Il n’est pas encore trop tard.
Après ces deux jours de dialogue et qu’une date n’est fixée quelles peuvent être les conséquences ?
Sur ce, les 16 candidats ont même prévu d’aller saisir le Conseil constitutionnel pour lui demander une nouvelle date. Le Conseil peut avoir cette prérogative. Le Conseil a fait preuve d’élégance républicaine en demandant au Président Sall de fixer une nouvelle date, depuis le 15, le Président (ça fait presque deux semaines). Ce qui veut dire qu’il y a manque de volonté de la part de l’exécutif. Oui. C’est au Président de fixer la date mais le Conseil est un régulateur. Comme ça se fait dans les pays anglophones. Rappelez-vous dans un pays comme le Kenya on a annulé toute une élection présidentielle parce qu’il y avait beaucoup de fraudes, en fixant une date. Le Conseil constitutionnel peut aussi le faire.
Dès l’instant qu’il sent que le Président Macky Sall n’a pas de volonté pour gagner du temps, il fixer une nouvelle date et l’obliger à organiser cette élection.
Pensez-vous que le Président Macky Sall quitte le pouvoir après le 02 avril ?
Il a intérêt à quitter le pouvoir après le 2 avril. Je pense que toute son énergie doit être orientée à organiser une élection avant cette date. Parce qu’après le 2 ce qui risque de se passer ne sera pas bien pour son image. Qui est déjà écornée. Il parle de campagne médiatique nauséabonde à l’international. Ce qui est normal, vue ce qui s’est passé. Il en est quelque part responsable. S’il n’avait pas pris cette décision on en serait pas là. Disons, l’image du Sénégal est écornée. J’ai des confrères partout dans le monde et ces gens m’appellent pour s’enquérir de la situation.
C’est un dialogue de sourds. Quand vous appelez au dialogue, normalement les premiers intéressés ce sont les candidats retenus par le Conseil constitutionnel. D’ailleurs, il y a un problème que nous de la presse nous ajoutons à la confusion. Ces candidats dont nous appelons spoliés, ils ne sont pas des candidats. Ce sont des candidats à la candidature. Le titre de candidat c’est une fois que le Conseil constitutionnel a accepté votre candidature. Les 19 qui ont été retenus finalement. Ce sont eux qu’on peut appeler candidats. Les autres c’étaient des candidats à la candidature qui n’ont pas réussi le passage. On ne peut pas parler de spoliation. Autant en 2019 qu’en 2024, il y avait presque 25 candidats qui ont été recalés. Et ils avaient accepté leur sort.
Je pense qu’il faut que le Président soit plus fair-play par rapport à son fin de mandat et ne pas laisser un pays presque dans le chaos. Parce que ce n’est pas de cette façon qu’on lui a rendu le pouvoir en 2012. C’était difficile mais quand même de manière très démocratique. L’heure et le temps presse. Depuis que le Conseil constitutionnel a donné sa décision le 15 février en lui demandant de manière très courtoise de fixer une date. Ce n’était pas difficile. Il aurait pu dès le lendemain fixer la date. On ne serait pas dans cette situation.
Seize (16) des dix-neuf (19) ont refusé de prendre part au dialogue. Est-ce que l’on n’est pas en train de s’engouffrer dans un goulet d’étranglement ?
Les 16 candidats ce sont les principaux intéressés parce que ce sont eux qui sont sensés aller à l’élection. Le Président, lui-même n’est pas intéressé. Tout ce qu’on lui demande. C’est de fixer une date. Ce qui est très facile à faire. Il y a même un débat que les gens installent. En disant que parmi les 19, il y a pas quelqu’un qui a la consistance nécessaire pour diriger le pays. Ce n’est pas vrai. Il suffit juste d’avoir de bons conseillers. Ce n’est pas une fonction qui demande des compétences académiques. Il faut que les gens arrêtent ce discours. Parmi les 19 il y a au moins quelqu’un qui peut diriger le pays. Il suffit juste de faire le bon choix.
Est-ce que ce dialogue n’est pas dès lors voué à l’échec ?
Non seulement, on parle de candidats spoliés un terme que je récuse, d’ailleurs. Mais on parle d’autres acteurs. Est-ce qu’il est nécessaire en 48 heures. On va voir cette après-midi, les gens qui ont été conviés, même les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale ont été invités. Je pense qu’il doit prendre conscience de la gravité de l’heure. A la limite, il doit consulter les 19 candidats, s’ils sont d’accord avec lui, il fixe une nouvelle date. Mais convier d’autres entités, c’est vraiment faire perdre du temps. On a vraiment perdu du temps. Figurez-vous, hier c’était le 25 février. Je n’aurais jamais imaginé qu’on resterait jusqu’au 25 de ce mois sans avoir une date. On ne peut pas encore perdre trois semaines. Son mandat prend fin le 02 avril. C’est là que commence le problème. Au-delà du 2 avril, s’il n’y a pas d’élection dans ce pays…Nous sommes tous en danger.
Et quels sont ces dangers ?
Le Président, tant que les gens ont le sentiment qu’ils l’ont élu, ils ont du respect à son égard. A partir du moment, ou les gens commencent à le prendre comme usurpateur ça devient problématique. Nous sommes donc dans une situation très volatile. Il doit éviter cela, sauver encore ce qui peut l’être. Il n’est pas encore trop tard.
Après ces deux jours de dialogue et qu’une date n’est fixée quelles peuvent être les conséquences ?
Sur ce, les 16 candidats ont même prévu d’aller saisir le Conseil constitutionnel pour lui demander une nouvelle date. Le Conseil peut avoir cette prérogative. Le Conseil a fait preuve d’élégance républicaine en demandant au Président Sall de fixer une nouvelle date, depuis le 15, le Président (ça fait presque deux semaines). Ce qui veut dire qu’il y a manque de volonté de la part de l’exécutif. Oui. C’est au Président de fixer la date mais le Conseil est un régulateur. Comme ça se fait dans les pays anglophones. Rappelez-vous dans un pays comme le Kenya on a annulé toute une élection présidentielle parce qu’il y avait beaucoup de fraudes, en fixant une date. Le Conseil constitutionnel peut aussi le faire.
Dès l’instant qu’il sent que le Président Macky Sall n’a pas de volonté pour gagner du temps, il fixer une nouvelle date et l’obliger à organiser cette élection.
Pensez-vous que le Président Macky Sall quitte le pouvoir après le 02 avril ?
Il a intérêt à quitter le pouvoir après le 2 avril. Je pense que toute son énergie doit être orientée à organiser une élection avant cette date. Parce qu’après le 2 ce qui risque de se passer ne sera pas bien pour son image. Qui est déjà écornée. Il parle de campagne médiatique nauséabonde à l’international. Ce qui est normal, vue ce qui s’est passé. Il en est quelque part responsable. S’il n’avait pas pris cette décision on en serait pas là. Disons, l’image du Sénégal est écornée. J’ai des confrères partout dans le monde et ces gens m’appellent pour s’enquérir de la situation.