La facilitation internationale a tenté de couper la poire en deux. Elle propose un nouveau report des élections qui préserve le Burundi d’un vide institutionnel tant redouté par le pouvoir et une période suffisamment longue pour permettre de discuter des questions qui préoccupent l’opposition.
Tous les scrutins législatifs, communaux et le premier tour de la présidentielle seraient regroupés ainsi au 31 juillet, le deuxième tour étant fixé au 15 août s’il est nécessaire. Ces dates permettraient à Bujumbura, qui a fixé unilatéralement les législatives et les communales à lundi, et la présidentielle au 15 juillet, de se conformer à l’exigence d’un calendrier électoral consensuel proposé par l’Union africaine et de trouver des solutions à la crise que traverse sur le Burundi.
Cette proposition de la « facilitation », le nom que l’on donne ici à l’équipe de la médiation composée de représentants de l’ONU, de l’Union africaine et de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, a été faite ce mercredi 24 juin.
Campagne lancée
Jeudi, le représentant du gouvernement n’était pas présent une nouvelle fois. L’opposition estime, elle, qu’il ne s’agit pas d’un problème de date, mais de problèmes à résoudre, en évoquant notamment le mandat du président Pierre Nkurunziza. Une source proche de la médiation assure que le gouvernement burundais devrait donner sa réponse ce vendredi. En attendant, Pierre Nkurunziza a lancé sa campagne électorale hier, histoire sans doute de montrer sa détermination.