Élections au Mozambique: après la victoire du Frelimo, les tensions restent vives dans le pays

Au Mozambique, le climat socio-politique reste tendu après l'annonce jeudi 24 octobre de la victoire de Daniel Chapo à la présidentielle. Le candidat du parti au pouvoir Frelimo a été élu avec près de 71% des voix, selon la Commission électorale (CNE). Un résultat toujours contesté par Venãncio Mondlane, arrivé deuxième, qui appelle ses partisans à « paralyser le pays ». Des affrontements ont éclaté jeudi entre manifestants et forces de l'ordre. Le Frelimo s’est dit vendredi soir « préoccupé » par les manifestations et ouvert au dialogue avec Mondlane.



Alors que la Commission électorale était encore en train d'égrener les résultats de la présidentielle, des législatives et des provinciales, les partisans de l'opposant Venãncio Mondlane sont sortis spontanément dans les rues pour dénoncer une victoire qui leur a été « volée », par une commission électorale « corrompue », estiment-ils.
 
À Maputo, la capitale, l'AFP témoigne de violences qui ont éclaté jeudi et qui se sont poursuivies ce vendredi matin : des barricades de pneus en feu, du vandalisme, ou encore des panneaux d'affichage en faveur du parti présidentiel Frelimo ont été détruits. De quoi provoquer des affrontements avec les forces de l'ordre dans la capitale située au sud, mais aussi dans le nord du pays, comme dans la province de Nampula. Le bilan communiqué par la police ce vendredi faisait état d'un mort et de plus de 300 arrestations.
 
À partir de vendredi midi, l'internet mobile a brutalement cessé de fonctionner. Une interruption « quasi-totale » qui se poursuivait dans la soirée, selon Netblocks, une organisation indépendante qui traque les coupures d'internet dans le monde. Ce black out rend « difficile » la couverture des événements en cours, souligne Netblocks. Sans oublier que c'est via internet que l'opposant Venâncio Mondlane s'adresse à ses partisans pour les mobiliser.

RFI

Samedi 26 Octobre 2024 23:05


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