L'issue du scrutin est sans surprise car le couple présidentiel n’a pas de véritable adversaire. Outre le parti présidentiel, cinq micro-partis se présentent aussi à ces élections, mais les candidats sont quasi-inconnus et accusés d’être de simples faire-valoir pour légitimer la réélection de Daniel Ortega à un 4ème mandat consécutif. Plusieurs partis de l’opposition ont vu leur existence légale annulée, leurs dirigeants arrêtés ou placés en résidence surveillée -7 candidats à la présidentielle en tout-. Ils sont accusés, notamment, de trahison à la patrie, grâce à un nouvel arsenal juridique très opportunément voté par l’Assemblée nationale, acquise au parti sandiniste, le parti au pouvoir. Un scrutin, donc, totalement verrouillé dont le vainqueur est déjà connu, rappelle notre envoyée spéciale, Marie Normand, bloquée au Costa Rica comme de nombreux envoyés spéciaux de médias internationaux, qui n'ont pu entrer au Nicaragua. Un scrutin sous haute surveillance néanmoins puisque quelque 30000 militaires ont été déployés pour surveiller les bureaux de vote, rapporte l'AFP.
L'opposition de base aussi muselée
Il y a trois ans, de grandes manifestations, durement réprimées (plus de 300 morts) réclamaient le départ de Daniel Ortega. Aujourd’hui cette révolte a été totalement écrasée et tout rassemblement est empêché par des forces de l’ordre omniprésentes. Le dispositif a été renforcé pour ce scrutin. Et l’étau s’est même resserré, plus largement, ces derniers mois sur toutes les voix critiques, des défenseurs des droits de l’homme jusqu’aux grands patrons en passant par les journalistes.
Pour échapper à la prison, de nombreux Nicaraguayens ont quitté le pays. La plupart ont demandé l’asile au Costa Rica, où est organisée une grande marche à San José, la capitale.
Des opposants comme ce médecin rencontré à San José qui a pris le chemin de l'exil avec sa famille pour avoir mis en cause la gestion de la pandémie de Covid-19 par le pouvoir en place.
« Aujourd’hui, le médecin est sans emploi. Il n’a pas le droit d’exercer au Costa Rica. En prenant une dernière gorgée de café, il explique prendre son mal en patience. Plus que cinq ans, sourit-il, soit le terme du nouveau mandat que le président Ortega, remportera inévitablement lors de ce scrutin sans réel adversaire. »
Les opposants en exil marchent pour exiger la libération des prisonniers politiques, pour appeler les Nicaraguayens à rester chez eux, à boycotter ce scrutin qualifié de cirque, de mascarade, et demander à la communauté internationale de ne pas en reconnaître les résultats.
L'opposition de base aussi muselée
Il y a trois ans, de grandes manifestations, durement réprimées (plus de 300 morts) réclamaient le départ de Daniel Ortega. Aujourd’hui cette révolte a été totalement écrasée et tout rassemblement est empêché par des forces de l’ordre omniprésentes. Le dispositif a été renforcé pour ce scrutin. Et l’étau s’est même resserré, plus largement, ces derniers mois sur toutes les voix critiques, des défenseurs des droits de l’homme jusqu’aux grands patrons en passant par les journalistes.
Pour échapper à la prison, de nombreux Nicaraguayens ont quitté le pays. La plupart ont demandé l’asile au Costa Rica, où est organisée une grande marche à San José, la capitale.
Des opposants comme ce médecin rencontré à San José qui a pris le chemin de l'exil avec sa famille pour avoir mis en cause la gestion de la pandémie de Covid-19 par le pouvoir en place.
« Aujourd’hui, le médecin est sans emploi. Il n’a pas le droit d’exercer au Costa Rica. En prenant une dernière gorgée de café, il explique prendre son mal en patience. Plus que cinq ans, sourit-il, soit le terme du nouveau mandat que le président Ortega, remportera inévitablement lors de ce scrutin sans réel adversaire. »
Les opposants en exil marchent pour exiger la libération des prisonniers politiques, pour appeler les Nicaraguayens à rester chez eux, à boycotter ce scrutin qualifié de cirque, de mascarade, et demander à la communauté internationale de ne pas en reconnaître les résultats.