Une large victoire du président sortant, Félix Tshisekedi, aux élections des 20 et 21 décembre en République démocratique du Congo (RDC) semblait assurée jeudi 28 décembre au soir au vu de résultats partiels de plus en plus consistants lui accordant officiellement 76 % des voix. Sur 12,5 millions de voix comptabilisées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Félix Tshisekedi, 60 ans, qui brigue un second mandat de cinq ans, en obtient 9,5 millions.
Suivent l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (Sud-Est) Moïse Katumbi (16,5 %) et l’autre opposant Martin Fayulu (4,4 %). La vingtaine d’autres candidats, notamment le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n’atteint pas 1 %.
Près de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes. La CENI n’a pas établi de taux de participation, mais des médias congolais ont d’ores et déjà calculé que le président sortant ne pouvait plus être rattrapé par ses adversaires et ont titré : « Félix Tshisekedi réélu ».
Aucune déclaration officielle n’a toutefois été faite jeudi soir. Un programme établi de longue date par la CENI prévoit la publication le 31 décembre des résultats complets provisoires de la présidentielle, une élection à un seul tour. Le dernier mot doit revenir en janvier à la Cour constitutionnelle. « Nous n’accepterons jamais ce simulacre d’élections et ces résultats », fruits d’une « fraude organisée, planifiée », déclarait mardi Martin Fayulu, alors que la police venait d’empêcher une première manifestation de contestation postélectorale.
Selon son propre « comptage parallèle », cette mission dit avoir constaté qu’un candidat, dont elle ne précise pas le nom, « s’est largement démarqué des autres, avec plus de la moitié des suffrages à lui seul ». Elle ajoute cependant avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits ».
Depuis le début du processus, les opposants accusent le pouvoir de planifier la fraude et appellent leurs militants à la « vigilance ». Dès le 20 décembre, ils avaient qualifié les élections de « chaos total » et dénoncé eux aussi des « irrégularités ». Peu après, une quinzaine d’ambassades appelaient à la « retenue ».
Des tensions sont redoutées à l’annonce des résultats, dans un pays à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre. « Nous avons pris toutes les dispositions pour que la paix règne », avait assuré mardi le ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, en annonçant que la manifestation prévue le lendemain par certains opposants était interdite.
Il avait précisé que la sécurité avait été renforcée, notamment à Lubumbashi (Sud-Est), fief de Moïse Katumbi, où des éléments de l’armée ont été déployés pendant le week-end de Noël. « Le chaos n’est pas arrivé et il n’arrivera pas », avait affirmé à ses côtés le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Outre le climat politique tendu, la campagne électorale a été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connaît un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le voisin rwandais. Certains candidats ont été accusés d’être des « étrangers », une manière de les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.
Suivent l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (Sud-Est) Moïse Katumbi (16,5 %) et l’autre opposant Martin Fayulu (4,4 %). La vingtaine d’autres candidats, notamment le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n’atteint pas 1 %.
Près de 44 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes. La CENI n’a pas établi de taux de participation, mais des médias congolais ont d’ores et déjà calculé que le président sortant ne pouvait plus être rattrapé par ses adversaires et ont titré : « Félix Tshisekedi réélu ».
Aucune déclaration officielle n’a toutefois été faite jeudi soir. Un programme établi de longue date par la CENI prévoit la publication le 31 décembre des résultats complets provisoires de la présidentielle, une élection à un seul tour. Le dernier mot doit revenir en janvier à la Cour constitutionnelle. « Nous n’accepterons jamais ce simulacre d’élections et ces résultats », fruits d’une « fraude organisée, planifiée », déclarait mardi Martin Fayulu, alors que la police venait d’empêcher une première manifestation de contestation postélectorale.
« Irrégularités »
En plus de la présidentielle, des élections législatives, provinciales et locales ont été organisées la semaine dernière. Le quadruple scrutin était prévu le 20 décembre. Mais, en raison de nombreux problèmes logistiques, il a été étendu au 21 par la CENI et s’est poursuivi plusieurs jours dans certaines zones reculées, jusqu’au 27 selon une mission d’observation des Eglises catholique et protestante qui a publié jeudi son rapport préliminaire.Selon son propre « comptage parallèle », cette mission dit avoir constaté qu’un candidat, dont elle ne précise pas le nom, « s’est largement démarqué des autres, avec plus de la moitié des suffrages à lui seul ». Elle ajoute cependant avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits ».
Depuis le début du processus, les opposants accusent le pouvoir de planifier la fraude et appellent leurs militants à la « vigilance ». Dès le 20 décembre, ils avaient qualifié les élections de « chaos total » et dénoncé eux aussi des « irrégularités ». Peu après, une quinzaine d’ambassades appelaient à la « retenue ».
Des tensions sont redoutées à l’annonce des résultats, dans un pays à l’histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre. « Nous avons pris toutes les dispositions pour que la paix règne », avait assuré mardi le ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, en annonçant que la manifestation prévue le lendemain par certains opposants était interdite.
Il avait précisé que la sécurité avait été renforcée, notamment à Lubumbashi (Sud-Est), fief de Moïse Katumbi, où des éléments de l’armée ont été déployés pendant le week-end de Noël. « Le chaos n’est pas arrivé et il n’arrivera pas », avait affirmé à ses côtés le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Outre le climat politique tendu, la campagne électorale a été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l’est du pays, qui connaît un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le voisin rwandais. Certains candidats ont été accusés d’être des « étrangers », une manière de les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.
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