Initialement prévues pour le 18 mai 2008 et finalement reportées pour ce 22 mars 2009, au terme de l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi introduite à cet effet par le député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Aminata Tall, sous prétexte du nouveau découpage administratif (création des régions de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou) décidé le 1er février 2008, les élections régionales, municipales et rurales ont ouvert, ce dimanche 02 mars, leur campagne officielle de quête de suffrages. Pendant une vingtaine de jours, les différentes listes de candidats en lice vont ainsi rivaliser de pugnacité et de force de persuasion pour rallier en leur faveur les suffrages d’électeurs répartis dans les diverses circonscriptions administratives (45 départements et 117 arrondissements) et collectivités locales du Sénégal. Un pays qui compte 14 régions, 150 communes et 353 communautés rurales. Du coup, ces élections vont remettre en jeu le mandat de tous ces élus qui avaient bénéficié du vote de la loi de report des joutes de mai 2008, laquelle avait été assortie, on se le rappelle, de la prorogation du mandat des conseillers régionaux, municipaux et ruraux élus en mai 2002.
Elections aux enjeux multiples qui semblent constituer déjà un baromètre pour les campagnes présidentielle et législatives de 2012 dont la particularité serait assurément la non-participation du mastodonte politique Wade, étant entendu que le dispositif constitutionnel en l’état récuse tout autre mandat pour l’actuel Chef de l’Etat, ces joutes locales mettent en lice, selon toute vraisemblance, non des partis mais des coalitions de partis déterminées à secouer le palmier PDS. Un parti-Etat dont la gestion des collectivités locales est décriée par tous les tenants de l’Opposition dite significative comme la population en général. L’autre particularité de ces élections régionales, municipales et rurales est qu’elles s’effectuent, ce qui semble devenir actuellement une constante pour la démocratie sénégalaise, dans un climat général de suspicion. Au centre de ce malaise, on retrouve le fichier électoral dont la fiabilité est mise sous caution par les partis de l’opposition quand bien même un audit ait été opéré par les experts mandatés par ces différents partis et que le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation de ces joutes ait donné des assurances fermes pour des élections libres, transparentes et fiables. « Chat échaudé craint l’eau froide », ont sans nul doute pensé les leaders de l’Opposition qui, en détectant quelque 55 000 inscriptions « fictives » dans le fichier, se rappellent encore le coup de massue reçu lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de mars 2007, laquelle avait permis au président Wade de rempiler à la tête de l’Etat, dès le premier tour, au nez et à la barbe de ses adversaires ahuris.
Et pour ne guère contribuer à la décrispation du climat politique, ces élections se déroulent sur la toile de fond d’un contentieux CENA-Administration locale qui pourrait déboucher sur un contentieux post-électoral dans certaines localités. Pour cause, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) chargée du contrôle, de la transparence et de la régularité des élections, a saisi la Cour suprême aux fins d’invalider les listes PDS déposées hors délai et sans la présence de ses contrôleurs dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy (région de Diourbel), Et cela après avoir été déboutée par la Cour d’appel de Dakar pour « insuffisance de preuves ».Pour beaucoup d’analystes politiques, ce non-accordement des violons entre les principales institutions chargées en aval du processus électoral pourrait déteindre fortement sur la régularité de ces élections régionales, municipales et rurales. Des joutes sur lesquelles le Président Abdoulaye Wade a déjà imprimé sa touche par une campagne « déguisée » de rassemblement des troupes libérales à Ziguinchor, Kolda et Matam, à la veille du démarrage officiel de ces joutes destinées avant tout à mettre sous l’étalon du verdict populaire les actions de gestion des élus locaux.
Mais il semble de toute façon que le véritable baromètre de ces élections locales se réfère à la crise économique, à la dégradation de la qualité de vie et aux tensions sociales latentes qui sont le lot quotidien des ménages sénégalais. Comment vont-ils véritablement réagir, ces « gorgorlus » blasés par les politiques, en proie à la hausse des prix des denrées et des services de première nécessité, au manque d’emploi, à la raréfaction des ressources, à l’insalubrité, au mauvais assainissement, à la déliquescence de leurs conditions de vie ? Du vote sanction contre les tenants du pouvoir à la faible participation électorale, tous les cas de figure semblent envisageables dans ce contexte de morosité et de mal vivre général.
Elections aux enjeux multiples qui semblent constituer déjà un baromètre pour les campagnes présidentielle et législatives de 2012 dont la particularité serait assurément la non-participation du mastodonte politique Wade, étant entendu que le dispositif constitutionnel en l’état récuse tout autre mandat pour l’actuel Chef de l’Etat, ces joutes locales mettent en lice, selon toute vraisemblance, non des partis mais des coalitions de partis déterminées à secouer le palmier PDS. Un parti-Etat dont la gestion des collectivités locales est décriée par tous les tenants de l’Opposition dite significative comme la population en général. L’autre particularité de ces élections régionales, municipales et rurales est qu’elles s’effectuent, ce qui semble devenir actuellement une constante pour la démocratie sénégalaise, dans un climat général de suspicion. Au centre de ce malaise, on retrouve le fichier électoral dont la fiabilité est mise sous caution par les partis de l’opposition quand bien même un audit ait été opéré par les experts mandatés par ces différents partis et que le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation de ces joutes ait donné des assurances fermes pour des élections libres, transparentes et fiables. « Chat échaudé craint l’eau froide », ont sans nul doute pensé les leaders de l’Opposition qui, en détectant quelque 55 000 inscriptions « fictives » dans le fichier, se rappellent encore le coup de massue reçu lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de mars 2007, laquelle avait permis au président Wade de rempiler à la tête de l’Etat, dès le premier tour, au nez et à la barbe de ses adversaires ahuris.
Et pour ne guère contribuer à la décrispation du climat politique, ces élections se déroulent sur la toile de fond d’un contentieux CENA-Administration locale qui pourrait déboucher sur un contentieux post-électoral dans certaines localités. Pour cause, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) chargée du contrôle, de la transparence et de la régularité des élections, a saisi la Cour suprême aux fins d’invalider les listes PDS déposées hors délai et sans la présence de ses contrôleurs dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy (région de Diourbel), Et cela après avoir été déboutée par la Cour d’appel de Dakar pour « insuffisance de preuves ».Pour beaucoup d’analystes politiques, ce non-accordement des violons entre les principales institutions chargées en aval du processus électoral pourrait déteindre fortement sur la régularité de ces élections régionales, municipales et rurales. Des joutes sur lesquelles le Président Abdoulaye Wade a déjà imprimé sa touche par une campagne « déguisée » de rassemblement des troupes libérales à Ziguinchor, Kolda et Matam, à la veille du démarrage officiel de ces joutes destinées avant tout à mettre sous l’étalon du verdict populaire les actions de gestion des élus locaux.
Mais il semble de toute façon que le véritable baromètre de ces élections locales se réfère à la crise économique, à la dégradation de la qualité de vie et aux tensions sociales latentes qui sont le lot quotidien des ménages sénégalais. Comment vont-ils véritablement réagir, ces « gorgorlus » blasés par les politiques, en proie à la hausse des prix des denrées et des services de première nécessité, au manque d’emploi, à la raréfaction des ressources, à l’insalubrité, au mauvais assainissement, à la déliquescence de leurs conditions de vie ? Du vote sanction contre les tenants du pouvoir à la faible participation électorale, tous les cas de figure semblent envisageables dans ce contexte de morosité et de mal vivre général.