Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, lors des élections régionales, à Milan, le 28 mars 2010. Reuters
Silvio Berlusconi reste un phénomène mystérieux. Il ne pratique pas la politique de manière classique et échappe aux classifications habituelles, bien qu’il se situe clairement à droite et qu’on l’accuse souvent de populisme. Il est vrai que ses remontées et ses chutes dans les sondages et lors de scrutins reflètent beaucoup plus souvent ses problèmes familiaux, ceux de santé ou de mœurs, que ses décisions politiques. Berlusconi a vécu un énorme regain de popularité il y a trois mois, quand il a été agressé par un déséquilibré. Sa coalition gouvernementale espérait en bénéficier et rêvait de rafler jusqu’à 9 régions sur les 13 mises en jeu lors de régionales partielles (le nombre total des régions en Italie étant de 20).
Souffrances gaspillées
Le parti Peuple de la liberté (PDL) a toutefois allègrement gaspillé l’avantage créé par les souffrances de son leader ; toujours, non pas en raison d’un mauvais choix politique, mais à cause des scandales de corruption impliquant ses élus et d’un cafouillage dans le dépôt de ses listes à Milan et Rome. Les résultats définitifs sont donc moins brillants que ceux que le PDL espérait, mais la coalition de centre-droit peut quand même parler d’un franc succès. En effet, elle a pris 4 régions à la gauche, dont celle de Rome. L’écrasante avance de 11 à 2 que la gauche avait sur la droite avant le scrutin dans les régions concernées, s’est transformée en une proportion très serrée de 7 à 6.
Le hic pour le camp de Berlusconi, c’est que ce succès est dû en grande partie aux scores obtenus dans les régions septentrionales par la Ligue du Nord, son partenaire, mais aussi son rival au sein de la coalition gouvernementale. Certes, le scrutin n’est finalement pas devenu un vote de sanction à l’égard du Premier ministre, mais il en a un peu l’air quand même. Ce qui semble en témoigner, c’est une participation relativement peu élevée, et surtout le fait que, tout en restant la première formation politique du pays, le PDL obtient le résultat le plus faible de ces cinq dernières années : entre 5 à 7 points de moins que lors des régionales de 2005, des législatives de 2008 et des européennes de 2009.
Premier avertissement
En revanche, la Ligue du Nord obtient, à l’échelle nationale, 12,7% des voix, plus de deux fois plus que lors de précédentes régionales, et entre 1,5 et 3 points de plus qu’aux dernières législatives et européennes. La dynamique est donc du côté de la Ligue. La récompense qu’elle a l’intention de demander pour le secours porté à la coalition risque d’être difficile à digérer pour le PDL : un ministère de plus et la mairie de Milan.
Les partisans de Silvio Berlusconi le perçoivent surtout comme un barrage efficace contre la gauche et lui attribuent beaucoup de mérites au-delà de sa politique de spectacle et de son jeu habile sur l’ambiguïté morale et l’atmosphère de scandale, dont les Italiens semblent raffoler. Mais, comme ce style politique est visiblement en train de toucher ses limites et comme le charme personnel du Premier ministre n’est pas forcément le remède à tout, ils envoient au « Cavaliere » un premier avertissement. Certains, en s’abstenant de voter. Certains autres, en se tournant vers un leader encore plus populiste, Umberto Bossi de la Ligue du Nord. Le signal vient d’être envoyé. Il sera intéressant de voir quelles conclusions en tirera Silvio Berlusconi.
Souffrances gaspillées
Le parti Peuple de la liberté (PDL) a toutefois allègrement gaspillé l’avantage créé par les souffrances de son leader ; toujours, non pas en raison d’un mauvais choix politique, mais à cause des scandales de corruption impliquant ses élus et d’un cafouillage dans le dépôt de ses listes à Milan et Rome. Les résultats définitifs sont donc moins brillants que ceux que le PDL espérait, mais la coalition de centre-droit peut quand même parler d’un franc succès. En effet, elle a pris 4 régions à la gauche, dont celle de Rome. L’écrasante avance de 11 à 2 que la gauche avait sur la droite avant le scrutin dans les régions concernées, s’est transformée en une proportion très serrée de 7 à 6.
Le hic pour le camp de Berlusconi, c’est que ce succès est dû en grande partie aux scores obtenus dans les régions septentrionales par la Ligue du Nord, son partenaire, mais aussi son rival au sein de la coalition gouvernementale. Certes, le scrutin n’est finalement pas devenu un vote de sanction à l’égard du Premier ministre, mais il en a un peu l’air quand même. Ce qui semble en témoigner, c’est une participation relativement peu élevée, et surtout le fait que, tout en restant la première formation politique du pays, le PDL obtient le résultat le plus faible de ces cinq dernières années : entre 5 à 7 points de moins que lors des régionales de 2005, des législatives de 2008 et des européennes de 2009.
Premier avertissement
En revanche, la Ligue du Nord obtient, à l’échelle nationale, 12,7% des voix, plus de deux fois plus que lors de précédentes régionales, et entre 1,5 et 3 points de plus qu’aux dernières législatives et européennes. La dynamique est donc du côté de la Ligue. La récompense qu’elle a l’intention de demander pour le secours porté à la coalition risque d’être difficile à digérer pour le PDL : un ministère de plus et la mairie de Milan.
Les partisans de Silvio Berlusconi le perçoivent surtout comme un barrage efficace contre la gauche et lui attribuent beaucoup de mérites au-delà de sa politique de spectacle et de son jeu habile sur l’ambiguïté morale et l’atmosphère de scandale, dont les Italiens semblent raffoler. Mais, comme ce style politique est visiblement en train de toucher ses limites et comme le charme personnel du Premier ministre n’est pas forcément le remède à tout, ils envoient au « Cavaliere » un premier avertissement. Certains, en s’abstenant de voter. Certains autres, en se tournant vers un leader encore plus populiste, Umberto Bossi de la Ligue du Nord. Le signal vient d’être envoyé. Il sera intéressant de voir quelles conclusions en tirera Silvio Berlusconi.
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