Elène Tine : "Au Sénégal, c’est Mme Wade qui noue et dénoue"



La femme de Me Wade n’a pas échappé aux tirs groupés des femmes du Front Siggil Sénégal au cours de leur Conférence de presse tenue au siège de la Ligue démocratique. Faisant allusion à la femme de Me Wade qui aurait renvoyé le représentant de Atépa Technologie du monument de la Renaissance africaine en construction (la presse avait rapporté qu’au cours d’une visite qu’elle a effectuée au monument de la renaissance africaine, elle a chassé l’Algérien qui y représentait l’architecte Pierre Goudiaby), Elène Tine estime que c’est Mme Wade qui noue et dénoue. C’est la raison pour laquelle, les femmes de Benno n’entendent pas, désormais, réagir de façon épisodique. «Nous allons monter au créneau pour barrer la la route à la famille Wade» a déclaré la porte-parole de l’Alliance des forces de progrès, Elène Tine.

Pour elle, ce n’est pas Mme Wade qui a été élue par les Sénégalais mais Abdoulaye Wade lui-même. A l’en la famille Wade fait ce qu’elle veut de ce pays. Elle cite même des infrastructures de luxe construites (le circuit de Sindia) pour le plaisir des enfants de Wade dans un endroit où les gens peinent à trouver les trois repas quotidiens. Ainsi, les femmes de Benno vont s’organiser pour se renforcer et barrer la route à cette famille. «Nous allons renforcer notre combat pour mieux faire face à ce pouvoir» promettent les conférencières du jour.

Par ailleurs, pour refuser «l’ordre établi» par le régime en place, les femmes de Benno appellent toutes les femmes à s’organiser. «Nous appelons toutes les femmes de nos différentes organisation et toutes celles qui voudront nous rejoindre, à s’organiser dans les quartiers des villes, dans les villages et sur les lieux de travail pour protéger ce qui reste de nos acquis et faire face».

Selon les femmes de l’opposition, cet ordre repose sur un système où on pille frénétiquement les ressources (minières et foncières) ; où on détruit le tissu industriel déjà fragile (ICS, Sonacos, Sar) ; Où on saccage les filières agricoles et touristiques, etc.

Les conférencières ont aussi signifié que l’ordre établi, c’est celui des centres de santé et hôpitaux mouroirs, des maternités quasi inexistantes et sous-équipées, des écoles sans cours, des diplômés sans emploi…

Loin de se limiter, les camarades de Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, Moustapha Niass entre autres ont indexés les nouveaux riches. «Cet ordre établi, c’est aussi celui des pauvres d’hier qui se sont endormis le 19 mars 2000 pour se réveiller riches à milliards à force de nous vendre des couteaux et cuillères à 40000 la pièce, des kilomètres d’anciens bitume à 7 milliards et des monuments à plusieurs dizaines de milliards», ont raillé les conférencières du jour.



Charles SENGHOR

Mardi 9 Février 2010 00:01


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