Embargo contre le Mali : Y en a marre compte poser un acte de défiance si la Cédeao campe sur sa position



Le coordinateur du Mouvement Y en a marre, a déclaré, mercredi face à la presse, que dans les jours à venir, après les élections locales du 23 janvier 2022, Y'en a marre et d'autres mouvements du Sénégal et d'autres pays africains forceront le blocus contre le Mali en allant à Bamako si la CEDEAO ne revient pas sur sa décision de sanctionner le Mali. Aliou Sané exige qu'elle enlève cet embargo sur le Mali dans les délais les plus courts. Sinon, prévient-il, « nous, les peuples africains à travers les organisations, et personnalités qui portent les appels du peuple en faveur du Mali, nous allons poser un acte fort de défiance de cet embargo pour montrer que la décision de la CEDEAO de  fermer les frontières avec le Mali ne nous engage pas en tant que peuple d’Afrique ».
 
« Nous n’accepterons pas la fermeture des frontières avec le Mali aujourd’hui, ni demain. Cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord avec les 5 ans de transition, que les peuples africains dans l’absolu soutiennent les coups d’Etat. Mais surtout pour les formes de coup d’Etat constitutionnel. L’intérêt de cette conférence de presse aujourd’hui, c’est quoi ? Ce que quand une maison brûle les premiers à accourir, ce sont les voisins les plus proches. Le message, c’est d’apporter notre soutien au peuple malien», tonne Aliou Sané.
 
Selon lui, ces sanctions sont disproportionnées. « Cette première initiative comme je l’ai dit, ce sont les voisins les plus proches liés par l’histoire, par le sang, qui se mobilisent tout de suite avec nos frères maliens pour apporter ce soutien au peuple malien, et dire que ces sanctions sont disproportionnées, et qu’on pense que la meilleure voix pour une CEDEAO avec des chefs d’Etat qui, de bonne foi, aurait été d’ouvrir la porte à des négociations pour arriver à un consensus lié à la transition. Du moment où au Mali, il y a eu des assises de la refondation. Même sur les 5 ans de la transition, à l’interne au Mali, il y a eu une certaine opposition qui a posé un débat sur la question. Donc il y a possibilité d’arriver à ce dialogue. Mais on juge ces sanctions de la CEDEAO de disproportionner, à la limite absurdes. Parce que c’est le peuple sénégalais qui en souffre », dit-il.
 
Poursuivant ses propos, il ajoute : « Vous avez vu les économistes parlaient de l’impact négatif sur l’économie du Sénégal au-delà de celle du Mali. Dans ce contexte d’insécurité, si on met le Mali dans cette situation, le Sénégal ne sera pas épargné, le Burkina non plus. Aucun de nos pays ne sera épargné. C’est pourquoi, il est important tout de suite, de rappeler à la CEDEAO de suspendre ces mesures. Et d’ouvrir la voie à un dialogue pour permettre un consensus. Ça me permet de vous dit qu’aujourd’hui à 20 h, il sera lancé à l’échelle de la diaspora une initiative dénommée L'appel des peuples pour le Mali". Elle regroupera plus d’une centaine de mouvements pour demander à la CEDEAO de suspendre ses mesures et d'ouvrir la voie à des discussions pour arriver à des consensus ».
 
Le coordinateur du mouvement Y en a marre d’avertir : « Nous exigeons que ce soit fait dans les délais les plus courts. Sinon, nous les peuples africains à travers les organisations, et personnalités qui portent les appels du peuple en faveur du Mali, nous allons poser un acte fort de défiance de cet embargo pour montrer que le fait de vouloir, la CEDEAO annonce fermer les frontières avec le Mali ne nous engage pas en tant que peuple d’Afrique. Dans les jours à venir si la CEDEAO ne revient pas sur ces mesures et d’ouvrir la voie à un dialogue qui permet de sortir de cette situation, nous allons défier cet embargo. Cette restriction de libre circulation des biens dans la zone CEDEAO ne nous engage pas. Sinon ne soyez pas surpris que les Africains rallient le Mali pour un grand Rassemblement à Bamako ». 


Mercredi 12 Janvier 2022 23:21


Dans la même rubrique :