« L’exceptionnelle amitié entre les deux pays » qu’Emmanuel Macron avait vantée lors de sa visite d’État en Inde en mars 2018 sera mise à rude épreuve : dans le décor somptueux du château de Chantilly, le président français devrait évoquer la situation explosive au Cachemire, disputée entre l’Inde et le Pakistan. Dans les contreforts himalayens, les tensions restent vives depuis que New Delhi a privé la partie sous souveraineté indienne de son autonomie, le 5 août dernier.
Mais alors que Washington a exhorté l’Inde à relâcher les quelque 4000 personnes détenues et à rétablir les libertés, Paris ne compte pas critiquer ouvertement la mainmise de l’Inde sur le Cachemire. Emmanuel Macron devrait se contenter de demander des « explications » au Premier ministre Narendra Modi, a fait savoir Paris, « nous allons rappeler notre position qui est de régler la question par le dialogue ».
Hors de question de fâcher l’Inde, dont la France attend beaucoup sur le plan économique : lors d’un entretien suivi d’un diner, le président français aura l'occasion d'évoquer notamment la vente des 36 Rafales (toujours pas livrés) et le projet d'une centrale nucléaire en négociation depuis une dizaine d'années.
« On aura probablement une déclaration appelant à la paix régionale, à la retenue entre Inde et Pakistan, à la négociation. Tout ça relève de la diplomatie de bon aloi. Ce serait très étonnant que Paris se décide à prendre une position réellement critique, prévoit Jean-Luc Racine, chercheur et spécialiste de l'Inde au CNRS. Finalement, cette rencontre bilatérale renvoie à l'ensemble des relations franco-indiennes qui sont plutôt bonnes, même si on attend que se concrétisent un certain nombre de contrats anciens - soit le Rafale dont on nous dit que le premier sera bientôt livré, soit les centrales nucléaires prévues maintenant une dizaine d'années. Et il y a beaucoup de choses sur la table depuis la dernière viste d'Emmanuel Macron en Inde. »
L'Inde ne fait pas partie du G7 mais Emmanuel Macron souhaite élargir le cercle des grandes puissances aux partenaires comme l'Inde - malgré les réticences américaines - qui jouent un rôle clé sur les sujets globaux comme le climat ou le numérique. La France espère notamment que l'Inde, un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, aille plus loin que les objectifs de l'Accord de Paris et s'engage également sur les gaz HFC ou encore sur les espèces menacées, dont beaucoup sont dans le pays
Mais alors que Washington a exhorté l’Inde à relâcher les quelque 4000 personnes détenues et à rétablir les libertés, Paris ne compte pas critiquer ouvertement la mainmise de l’Inde sur le Cachemire. Emmanuel Macron devrait se contenter de demander des « explications » au Premier ministre Narendra Modi, a fait savoir Paris, « nous allons rappeler notre position qui est de régler la question par le dialogue ».
Hors de question de fâcher l’Inde, dont la France attend beaucoup sur le plan économique : lors d’un entretien suivi d’un diner, le président français aura l'occasion d'évoquer notamment la vente des 36 Rafales (toujours pas livrés) et le projet d'une centrale nucléaire en négociation depuis une dizaine d'années.
« On aura probablement une déclaration appelant à la paix régionale, à la retenue entre Inde et Pakistan, à la négociation. Tout ça relève de la diplomatie de bon aloi. Ce serait très étonnant que Paris se décide à prendre une position réellement critique, prévoit Jean-Luc Racine, chercheur et spécialiste de l'Inde au CNRS. Finalement, cette rencontre bilatérale renvoie à l'ensemble des relations franco-indiennes qui sont plutôt bonnes, même si on attend que se concrétisent un certain nombre de contrats anciens - soit le Rafale dont on nous dit que le premier sera bientôt livré, soit les centrales nucléaires prévues maintenant une dizaine d'années. Et il y a beaucoup de choses sur la table depuis la dernière viste d'Emmanuel Macron en Inde. »
L'Inde ne fait pas partie du G7 mais Emmanuel Macron souhaite élargir le cercle des grandes puissances aux partenaires comme l'Inde - malgré les réticences américaines - qui jouent un rôle clé sur les sujets globaux comme le climat ou le numérique. La France espère notamment que l'Inde, un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, aille plus loin que les objectifs de l'Accord de Paris et s'engage également sur les gaz HFC ou encore sur les espèces menacées, dont beaucoup sont dans le pays