Emotion et recueillement en Guinée pour les obsèques d'Ibrahima Fofana

Environ 5.000 Guinéens ont assisté lundi 19 avril 2010, à Conakry, aux funérailles nationales d'Ibrahima Fofana, le secrétaire général de l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG). Ibrahima Fofana, 57 ans, avait été présenté comme un possible candidat indépendant à l'élection présidentielle prévue le 27 juin. Sa disparition dans un accident vendredi dernier, près de Fria à 150 km au nord de Conakry, a suscité une vive émotion dans le pays.



Funérailles nationales pour le leader syndical Ibrahima Fofana, la secrétaire générale de la CSLG, Magbé Bangoura et deux journalistes de la RTG, Aboubacar Lansana Camara et Lamba Mansaré, le 19 avril 2010 à Conakry.
C’est sous une fine pluie qui arrosait Conakry depuis l’aube, que la levée de corps des victimes de l’accident s’est déroulée à la morgue de l’hôpital Ignace Deene de la capitale.

C'est dans une ambiance profondément lourde que le cortège funèbre a fait un arrêt de quelques minutes à la Bourse du Travail. Ibrahima Fofana, secrétaire général de l‘Union syndicale des travailleurs de Guinée, et Mabgé Mangoura, secrétaire générale de la Confédération des syndicats libres de Guinée, ont alors été salués par leurs camarades de lutte.

Le gigantesque cortège funèbre, où ont pris place les familles éplorées, est arrivé peu après neuf heures au Palais du Peuple. C’est ici que la Nation a rendu un dernier hommage à Ibrahima Fofana et à ses compagnons d’infortune.

L’ex-Première Dame, Henriette Conté, a déposé une gerbe de fleurs, peu avant que le Premier ministre Jean-Marie Doré et la présidente du Conseil national de transition, Rabiatou Sérah Diallo se relaient à la tribune, pour prononcer des discours à la fois émouvants et empreints de douleur.

Etaient également présentes, des milliers de personnes qui s’étaient donné rendez-vous sur cette place du Souvenir. Sur tous les visages, on pouvait facilement lire le regret de voir Ibrahima Fofana disparaître à l’aube d’un grand événement pour lequel il a vaillamment lutté ces dernières années : la démocratisation d’un pays qui a souffert pendant cinquante-deux ans, de dictature à la fois civile et militaire.

Rfi

Mardi 20 Avril 2010 16:27


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