En 2011 : 60 Journalistes tués et 179 Incarcérés, le«prix» fort de la liberté de la presse

60 journalistes tués dans le monde et de nombreux autres ont été blessés en 2011. Au 1er décembre de la même année 179 autres étaient placés en détention, soit 20 % de plus que l’année précédente et le nombre le plus élevé depuis les années 90. La liberté de la presse reste toujours fragile dans le monde qui a célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse hier jeudi 3 mai sous le thème «Les nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés». A Dakar, c’est l’Unesco-Breda et le Cesti qui ont abrité les différentes festivités de cette journée mondiale de la liberté de la presse.



«La liberté de la presse reste fragile. L’an dernier, plus de 60 journalistes ont été tués dans le monde et de nombreux autres ont été blessés.  Au 1er décembre 2011, d’après le Comité pour la protection des journalistes, 179 journalistes étaient placés en détention, soit 20 % de plus que l’année précédente et le nombre le plus élevé depuis les années 90». C’est le Ban Ki Moon, le Secrétaire général des Nations Unis (ONU) qui s’insurgent ainsi contre «de graves menaces» auxquelles des journalistes font face chaque jour, «alors qu’ils essaient de faire leur travail». 

C’est dans un message diffusé à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée hier jeudi 3 mai. Ban Ki Moon déplorent, en plus de ses assassinats et incarcérations de journalistes, les censures, fermetures d’entreprises de presses par des Etats.

«Bien d’autres ont été réduits au silence ou censurés par des Etats, des entreprises ou des gens puissants.  Fait troublant, l’impunité dont jouissent ceux qui attaquent ou menacent des journalistes reste monnaie courante».

Or, «à l’ère des changements rapides et souvent historiques, l’importance d’une presse dynamique, indépendante et pluraliste est indéniable». En atteste, le rôle capital joué (rôle mis en évidence dans le thème choisi cette année) par les médias sociaux, la téléphonie mobile et la télévision par satellite dans la transformation que connaissent le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord depuis 18 mois, le journal « Sud Quotidien ».

Au-delà, rappelle Ban Ki Moon, la liberté de la presse permet aux gens d’avoir accès à l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions cruciales concernant leur vie.  Elle permet de responsabiliser les dirigeants, de dénoncer la corruption et de promouvoir la transparence dans la prise de décisions.  Elle sensibilise l’opinion et elle permet à différentes voix, en particulier à celles qui sans elle, ne pourraient pas se faire entendre, de s’exprimer, selon la même source.

Suffisant pour que le Secrétaire général de l’ONU clame : «Je suis outré que les attaques contre des journalistes se multiplient.  J’appelle tous ceux qui sont concernés à empêcher ces violences et à en poursuivre les auteurs.  Les défenseurs de la liberté de la presse défendent nos droits et nous devons, nous aussi, défendre les leurs».

Gata Doré

Vendredi 4 Mai 2012 13:34


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